C’est une très belle rétrospective des œuvres de James Coignard, disparu en 2008, qui est présentée en ce moment à la Bogéna Galerie de Saint Paul de Vence. Considéré comme l’un des plus grands graveurs du XXème siècle, il fut également peintre, tapissier et céramiste. Outre quelques gravures présentes dans la galerie, ce sont surtout des œuvres peintes qui sont accrochées aux cimaises.
En 1948, James Coignard découvre la Côte et s’inscrit à l’école des arts décoratifs de Nice. En 1950 sa rencontre avec le galeriste Paul Hervieu sera décisive ; il expose alors à Beaulieu et, à cette occasion, rencontre Braque, Matisse et Chagall. En se consacrant avant tout à la peinture, il va, dès 1960, obtenir une dimension internationale au point de s’installer aux Etats-Unis dans les années quatre-vingt. Il reviendra ensuite définitivement à Antibes.
Coignard, dès le départ, fait la preuve d’une singularité qui le place en dehors des courants de son époque. Ses œuvres, comme en témoigne l’exposition de la galerie Bogéna, sont intemporelles, lumineuses, éclatantes. Les têtes et les corps sont évoqués comme des graphismes et des signes. Cela est renforcé par d’autres toiles plus abstraites. La couleur, le rouge en particulier, apparaît comme un appel et une trace. Michel Bohbot qualifiait son travail comme des « royaumes enchantés » ou des « mondes en formation ».
En effet les œuvres de James Coignard sont des miroirs qui nous enfoncent dans des territoires disparus où apparaissent parfois des forces primitives et vitales. Une tache, une flèche, un portrait évoqué, deux lettres sont les signes auxquels nous nous rattachons dans ce monde en création perpétuel.
L’exposition reste ne place jusqu’au 24 août à mi chemin entre la Colle-sur-Loup et Saint-Paul. A ne pas manquer.
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