dimanche 29 septembre 2013

Une histoire d’amour photographiée

Le Sept Off continue ses vernissages et ses expositions, la dernière en date ayant eu lieu à la chapelle des Pénitents blancs à Vence. D’une part Zia Zeff à la découverte de ses origines sud-américaines qui découvre les chamans de l’Amazonie péruvienne, et de l’autre Zàira Mantovan avec « le fabuleux destin d’Amélia et Enrico Mantovan ».


C’est une saga familiale, une histoire d’amour entre une mère et son fils, totalement silencieuse (les bouches sont toujours fermées) et qui témoigne d’une foi insoupçonnée. Il n’est plus très jeune et elle est âgée ; on sent qu’entre eux les paroles ont disparu, le simple geste et le regard suffisent pour témoigner de ce cordon ombilical indestructible que même la mort ne rompra pas.

La dernière image, très mise en scène, une piéta, allie le bonheur de l’enfant dans un état presque fœtal et cette mère sans âge aux jambes couvertes de varices et au regard dirigé sur son fils. Là, tout devient éternel.
Hélas, la chapelle des Pénitents blancs est aménagée le long des murs avec des stalles et les photographies sont accrochées au dessus. Des tirages médiocres, ridiculement petits, cloués sur des planchettes en bois, ne mettent pas en valeur ce travail remarquable, cette courte saga familiale, qui mérite beaucoup mieux.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

Chapelle des Pénitents Blancs – Vence – jusqu’au 5 octobre du lundi au samedi

jeudi 26 septembre 2013

Les minéraux à l’origine de l’Art

Conférence par Karine Mari de l’association des Naturalistes de Nice et des Alpes-Maritimes

C'est au Paléolithique supérieur qu'apparaissent les premières formes d'art, par le modelage, la gravure mais surtout par la peinture.

L'homme de Cro-Magnon va inventer un moyen visuel de transmettre un message.
Dés lors l'homme n'aura de cesse de trouver des matériaux colorés et stables dans le temps afin de s'exprimer. Le premier pigment utilisé sera minéral : l'ocre rouge.
Mais très vite les progrès humains et techniques vont permettre la découverte de nouveaux pigments minéraux mais aussi leur transformation. 



Dans un premier temps tout simplement lavés, les hommes vont apprendre à broyer, à chauffer, à associer ces matériaux bruts.
Les Egyptiens, les Grecs, les Etrusques, mais aussi le Moyen-âge occidental et jusqu'à la Révolution Industrielle, chaque époque, chaque civilisation va permettre aux artistes d'enrichir leur palette.

Du bleu d'Alexandrie au jaune de Naples en passant par le vert Véronèse, vous découvrirez au cours de cette conférence comment le règne minéral permit les plus audacieuses créations artistiques...

Maison de l’Environnement - 31 avenue Castellane - 06100 Nice
Entrée libre sur réservation : 04 97 07 24 60

mardi 24 septembre 2013

Le printemps de la Renaissance

La sculpture et les arts à Florence - 1400-1460

Cette exposition, organisée par le musée du Louvre et la fondation du Palazzo Strozzi, retrace la genèse de cet immense mouvement artistique et culturel qui naît à Florence au début du XVe siècle.

Elle présente les oeuvres conçues à partir des innovations majeures, souvent liées à l'antiquité classique, qui transformèrent la conception de l'art en Occident.

La sculpture tient une place majeure dans ce renouveau. C'est le sujet central de cette exposition, 140 oeuvres, qui rassemble de grands chefs-d'oeuvre de la première Renaissance.



Dix sections s'enchainent en mettant l'accent sur les thèmes et les styles, à travers le contexte social et culturel qui sert de matrice aux oeuvres. Et pour permettre de comprendre le secret de l'éclosion de cette Renaissance florentine:

L'héritage des Anciens s'ouvre sur une vue panoramique de la Pré-Renaissance.

L'aube de la Renaissance et La romanité civique et chrétienne démontrent comment la statuaire s'approprie une nouvelle monumentalité et une force expressive nouvelle.

Les spiritelli entre sacré et profane, thèmes majeurs de l'antiquité classique transformés pour ce nouveau langage. Ils deviennent un signe visible du nouveau style.



Les monuments équestres, évoquent de façon spectaculaire le renouveau de ce genre, promis lui aussi à un brillant avenir.

La peinture sculptée et l'Histoire en perspective, linéaire ou atmosphérique qui se conjuguent pour offrir un espace ouvert, rationnel et infini.



La peinture sculptée. La sculpture, et tout particulièrement la statuaire, exerce une profonde influence sur les plus grands peintres du temps.

Diffusion de la beauté et Beauté et Charité. Les nouveaux canons de la sculpture mis au point par les grands maîtres à partir des années 1420 sont représentés dans l'exposition par des chefs-d'oeuvre, comme la "Vierge Pazzi' de Donatello.

De la cité au palais. Les nouveaux mécènes. L'exposition s'achève sur une mutation importante. La composante civique laisse place au mécénat privé qui va jouer un rôle déterminant. Une magistrale galerie de portraits en buste clôture le parcours.

L'exposition qui s'ouvre sur l'évocation de la coupole de Brunelleschi, se clôt avec la maquette en bois du Palazzo Strozzi. Exceptionnel!

Musée du Louvre - Tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 17h45, les mercredi et vendredi jusqu'à 21h45

Celia Mores


lundi 23 septembre 2013

Vous peignez ? Exposez-vous !


Nice – Saint Roch : place sur le net

Bientôt 10 ans que le Hublot organise cette fête conviviale offrant une programmation artistique aux habitants de 18h00 à minuit sur la place Saint-Roch. Place sur le Net est aussi l’évènement d’ouverture de saison des activités proposées durant l’année, avec une programmation art numérique Les Rendez-vous du Hublot, spectacle vivant et ateliers de pratiques artistiques T.I.C. ... Le Hublot est implanté dans la Halle Spada au 16 rue de Roquebillière, au sein de la fédération Entre-Pont. Pour le samedi 28 septembre :



18h : Les CONTES’i, avec la compagnie Contes sur moi.
2 contes initiatiques russes avec Fatiha Sadek la conteuse et Luc Canavesio l’accordéoniste. Installez-vous confortablement et soyez les bienvenus dans l’univers du conte. Ils vous emporteront dans un monde merveilleux, un monde du tout possible, ils vous embarqueront sur la trace de Haut comme trois pommes et bien d’autres histoires encore….
http://contesurmoi.com

19h : PIZZICATO, avec Johanna Piraino et Elise Clary. Déambulatoire piquant pour deux voix et un accordéon.

20h : Journal en direct de Place sur le Net avec sur le plateau : Marc Monticelli de l’Espace Turing, Xavier Dubourdieu du Web Cartoon, Morgan Cazenave du CDMM, Fredo Piraino d’Eco Machinima et du nouvel atelier du Hublot Paper Toys n’ruz et Gaël Navard du collectif KTRA.

21h : les confessions d’Odelette Triolet, avec Nicolas Houssin. Entre rêve et réalité, Odelette navigue sur un frêle radeau dans un océan de solitude. Odelette sourit au monde, s’inventant des petits enfants qui jouent dans un parc argenté de givre. Elle roucoule ses jours au fil du temps : tantôt petit oiseau mouillé au bord d’une fontaine, tantôt l’œil imbibé de coquineries légères... Spectacle tout public. http://www.arpette.org

22h : Temps Réel pour génération de sons et images. Performance audio vidéo créée en 2012 par Etienne Bernardot et Stéphane Bissières sous le nom Bunq&e-b. C’est un atelier de fabrication en temps réel où les images interagissent avec le son. La manipulation en live fait évoluer la création tout au long de la représentation, rendant le public spectateur de chaque étape du processus. http://feesdhiver.fr/LABO/tempsreels.htm

Le Hublot, 16 rue de Roquebillière 06300 NICE / 04.93.31.33.72 / www.lehublot.net

dimanche 22 septembre 2013

Découvrons le monde des rituels

« Rituels » c’est le thème de cette quinzième édition du Sept Off de cette année et sa soirée d’inauguration à Saint Jean d’Angely va tenir ses promesses avec trois photographes.

Françoise Maunoury présente « Matière de rites », des objets rituels glanés en orient, en Afrique, en Mongolie et la couleur y trouve un rôle évident.

Pour Ivana Boris le rite est marin avec « Le rituel vital du poisson argenté », une installation où les poissons argentés apparaissent sur des fonds noir d’encre. Une recherche de l’absolu, surprenante par rapport au thème du Sept Off de cette année.

John Hall
Et puis il y a John Hall. Une belle série de portraits qui réunit les indiens de l’altiplano, les berbères du djebel, les descendants d’esclaves du Nordeste brésilien. Une forme de spiritualité implorante transparaît sur certaines photos, mais en réalité c’est une grande émotion qui se dévoile et s’exhibe. Une pute provocatrice, des enfants implorants, une femme dans sa robe à fleur, désespérée, un homme vu de dos alcoolique, prêt à s’effondrer, qui se dirige vers son bidonville ; que de moments d’émotions, que d’instants de vie, quelle tendresse John Hall dévoile dans ses photographies !

Tout cela est en place jusqu’au 20 septembre. Et pour en savoir plus sur le Sept Off suivez ce lien : http://sept-off.org/

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

Etaient présents : Simone Dibo-Cohen, Christian Gallo

samedi 21 septembre 2013

Nice : fort belle exposition privée au MAMAC.

Quand on n’a plus de sous pour organiser des expositions (faut bien payer le stade…) on fait appel à des collectionneurs privés pour présenter des œuvres dans la galerie contemporaine du MAMAC. Sous le vocable peu explicite de collection LCR, en fait les initiales des prénoms des collectionneurs, Gaëtane et Roland Botrel et leur amie Laurence Climbeau ont réuni des œuvres d’art d’artistes contemporains de qualité et cette exposition au MAMAC a pour but de les offrir à un regard extérieur à celui de leurs appartements où elles sont confinées. 

Yan Pei-Ming - Autoportrait
On est impressionné, dès l’entrée, par un immense portrait rouge de Mao par Yan Pei-Ming. Mais tout près de là un autoportrait du même artiste en noir et gris est encore plus impressionnant, malgré sa petite taille. On n’imagine pas que l’artiste dijonnais, mais né à Shanghai, puisse avoir un tel visage.

Les collectionneurs ne manquent pas d’humour et nombreuses sont les œuvres du genre d’Erik Dietman. Le suédois n’en manquait pas. Il était d’ailleurs proche de Fluxus et des Nouveaux Réalistes. Une série de petits bronzes, tous identiques, mais portant des outils différents, deux cranes entourant un œuf d’autruche gravé comme un pac-man, et surtout la superbe Scie coréenne, un animal, chat ou louve, dont la queue est une scie. La « Tasse du soir » en forme de crane ne manque pas d’humour également.

Erik Dietman
Paul Rebeyrolle est bien présent avec sa volonté de défendre l’homme face à la société avec une violence impressionnante. L’ « Amalthée rouge » en est la preuve : la chèvre, selon le panthéon avait nourri Jupiter ; ici elle le dévore et le dieu essaye désespérément de s’en débarrasser.

Erro - Poupée Woody Allen
Humour encore avec l’islandais Erro et sa poupée Woody Allen, un collage pervers. Et plus encore avec Eduardo Arroyo et son supporter madrilène formé de découpage de papier de verre.
On trouve sur les cimaises Jacques Monory et son aspect cinématographique, Bernard Rancillac, Hervé Télémaque, Pierre Buraglio et Valerio Adami. Tout est de qualité et une promenade à la galerie du MAMAC ne peut être qu’un instant de réel plaisir et il ne faut pas hésiter à féliciter les collectionneurs d’avoir assemblé de telles œuvres. Jusqu’au 5 janvier de 10h à 18h – Entrée libre

Christian Gallo - © Le Ficanas ® - Photos Christian Gallo

Etaient présents : Simone Dibo-Cohen – Christian Gallo

La vente Renoir : Cagnes se mobilise

Le vente aux enchères des biens Renoir s'est déroulée à New York sans grand succès; Mais Cagnes sur Mer a acquis diverses œuvres :
A lire sur Nice Rendez-vous.

http://www.nicerendezvous.com/car/2013092011184/cagnes-acquisition-objets-documents-concernant-renoir-aux-collettes.html


vendredi 20 septembre 2013

Biennale de Venise 2013 : un grand cru.

La Biennale de Venise 2013 a ouvert au public 88 pavillons nationaux avec, cette année, 10 nouveaux pays représentés.

Outre les pavillons installés dans les jardins et l'exposition de l'Arsenal, 47 autres événements sont répartis dans toute la ville.

La première exposition internationale d'art avait ouvert ses portes le 22 avril 1895.
C'est en 1897 que la manifestation prend le nom de Biennale et à partir de 1972 seulement qu'elle devient thématique et son premier titre est "Opera o comportamento", œuvre ou comportement.
Maria Louisa Taddei
Les "Giardini" constituent le noyau premier de la manifestation et abritent 28 pavillons nationaux qui sont la propriété des états qu'ils représentent.

La Biennale annexe les espaces historiques de l'Arsenal en 1999 et ne cesse à chaque nouvelle édition d'étendre ses tentacules à travers la ville, dans les palais et les musées, les églises, les appartements loués pour l'occasion, dans les petites îles de la lagune qui accueillent nouveaux pavillons nationaux ou événements collatéraux.

Pavillon du Brésil
Le parcours 2013 en ce qui concerne les participations nationales commence par les "Giardini" 28, l'Arsenal 24 et dans la ville 36. Quatre-vingt neuf participations avec cette année dix nouveaux venus, l'Angola, la Côte d'Ivoire, le Kosovo, le Koweit, les Maldives, les Bahamas, le Bahreïn, le Paraguay et les îles Tuvalu ou le Vatican.

Aux commandes de la 55ème édition de la Biennale de Venise, un nouveau et très jeune commissaire, l'italien Massimiliano Gioni.
Gioni a conçu un parcours très intellectuel avec un parti pris très affirmé.

Pavillon de l'Afrique du Sud
Il a choisi une approche en nous imposant sa vision de l'art. En partant du projet délirant de l'artiste autodidacte Auriti, il a appelé cette Biennale "Palais encyclopédique". Auriti voulait bâtir un énorme musée censé abriter la culture universelle. Gioni a tenté de faire une Biennale dont l'ambition est de résumer sa propre vision du monde. Gioni a construit une sorte de "chambre des merveilles" en y plaçant ce qu'il y a de merveilleux dans le monde. Gioni a beaucoup de talent et a réussi une Biennale très érudite.

Le projet d'Auriti
En prologue, le Livre rouge de Jung, dans lequel le fondateur de la psychologie a dessiné ses rêves et ses visions mystiques, donne le ton à l'accrochage. Autre axe important défendu par Giani, l'art brut des autodidactes voire des fous. 

Duane hanson

Duane hanson
Le pavillon grec expose les œuvres de l'artiste grec Stefanos Tsivopoulos. La crise l'amène à mettre en scène différents systèmes d'échanges, alternatifs à la monnaie. La révolte politique semble très naïve mais la mise en scène est très raffinée.

Le pavillon de l'Etat est un projet performatif de l'artiste italienne Maria Cristina Finucci. Il représente les débris de notre société de consommation. L'artiste projette ce phénomène dans le futur en espérant que l'œuvre ne devienne pas prophétique.

Au pavillon espagnol c'est le chaos ! La jeune artiste, Lara Almarcegui, a envahi l'espace central de 500 m3 de gravats.

Pawel Althamer
L'artiste israélien, Gilad Ratman inonde l'espace de sons et de vidéos dominés par un lancinant cri primal aux limites de l'assourdissant qui vient percer la pénombre des lieux. A première vue les distorsions peuvent être interprétées comme des difficultés spécifiques au pays suite à la guerre et à la violence. C'est principalement un questionnement libre et individuel qu'il propose en documentant un périple utopique.

Une pluie d'or accueille le public au pavillon russe, qui fournit des parapluies aux dames tandis que les messieurs doivent rester spectateurs, à genoux sur des prie-Dieu. Une installation de Vadim Zakharov auteur du mythe de Danaë, figurant un homme en costume élégant perché sur une poutre. Il mange des cacahuètes et jette les épluchures sur les visiteurs avec dédain.

Au pavillon suisse Valentin Carron expose des installations unies par un fil conducteur, un serpent à deux têtes en fer forgé qui passe de pièce en pièce.

Berlinde de Bruyckere
Dans le pavillon belge Berlinde de Bruyckere a installé, au sol, un arbre de cire gigantesque, comme un homme à terre, dont les extrémités sont enveloppées de linges, tels des moignons. Massif et sensuel...

Le pavillon du Saint-Siège est le fruit d'une longue réflexion engagée par le pape Paul VI.
Les trois artistes qui exposent sont déjà connus. Dans une esthétique proche de celle de Viola, le Studio Azzurro a créé une œuvre multimédia autour de la Création, activée par l'imposition des mains des visiteurs. Impressionnant et poétique.

Chez les Britanniques, un regard très critique de Jeremy Deller sur son pays, arrosé d'une tasse de thé.

Chez les Japonais (mention spéciale du jury) Koki Tanaka a filmé des actions collectives, comme autant de métaphores d'une nouvelle société à construire.

Invité à représenter la France au sein du pavillon allemand échangé cette année avec le pavillon français, l'artiste franco-albanais Anri Sala, 38 ans, a créé une installation vidéo remarquable et remarquée. Il a filmé les mains de deux pianistes, le Français Jean-Efflam Bavouzet et le Canadien Louis Lortie, jouant ce concerto avec l'Orchestre national de France, avec de légères variations de tempos. Les deux vidéos sont projetées simultanément sur deux écrans superposés dans une vaste chambre anaéchoïque, hérissée de cônes étouffant toute réverbération du son.

Pavillon de l'Indonésie
L'œil se laisse d'abord captiver par la course de ces 2 mains sur le clavier. Mais l'on comprend bien vite l'intensité d'une autre dimension. Le titre RAVEL joue sur le sens anglais des mots « ravel », emmêler. L’émotion est à son comble à chaque instant !

La démarche franco-allemande se révèle exemplaire. L’Allemagne, qui compte les plus grands artistes d'aujourd'hui, a invité des étrangers au pavillon français. A commencer par le dissident chinois Ai Weiwei, interdit d'exposition en son pays, qui signe un labyrinthe inquiétant de tabourets suspendus.

Ai Weiwei
On peut choisir le repli, à l'image de Petrit Halilaj, qui s'est bâti un nid de terre et de branchages dans le pavillon du Kosovo. Ou méditer devant la vanité créée chez les Chiliens par Alfredo Jaar. Un grand bassin d'où émerge, à intervalles réguliers, une maquette représentant tous les pavillons historiques dans les Giardini. Avant de s’évanouir à nouveau sous les eaux...

Alfredo Jaar
L'Argentine fait l'apologie d'Eva Peron avec l'œuvre de Nicolas Costantino. Quatre installations vidéo sophistiquées.

Mark Manders
A ne pas manquer les personnages de cire très dérangeants de l'américain Duane Hanson, Théa Djordjadze pour la Géorgie, Akram Zaatari pour le Liban, Jesper Just pour le Danemark, Joana Vasconcelos pour le Portugal...

Cependant, la visite à la Biennale de Venise est avant tout une histoire de découvertes et de coups de cœur.

2013 est un grand cru !

Simone Dibo-Cohen - Photos : Célia Mores

mercredi 18 septembre 2013

André Pharel à la galerie Depardieu

Photographe de petits paysages, André Pharel n’intervient dans un lieu que par son simple regard et le révèle, donnant à un espace minuscule et banal une grandeur et une réelle beauté. Broussailles, taillis, fouillis, trous d’eau sont transfigurés et deviennent soudain des lieux chargés d’âme et de poésie.
Cette exposition témoigne d'une grande sensibilité à la transparence, nourrie peut-être par la limpidité des eaux de la Sorgue, qui traduit une fascination pour le « voir à travers » et entraîne une transformation du rapport à la matière. Les traversées, déclinées de multiples façons, nous transportent dans des univers subtils où l’on découvre une vision différente qui donne à penser autrement le monde.

La transfiguration du réel est au cœur même de cette photographie. André Pharel cherche à évoquer la troisième dimension dans l’image.



Galerie Depardieu hors les murs : 18, avenue des Fleurs
06000 Nice - France - tél. 04 93 96 40 96 - www.galerie-depardieu.com
Vernissage samedi 21 septembre à partir de 16 heures. Exposition jusqu’au 19 octobre

Soirée lyrique exceptionnelle à la villa Ephrussi de Rothschild


Le mardi 22 octobre à 20 heures deux artistes de renommée internationale sur la presqu’île du Cap Ferrat : la soprano Denia Mazzola-Gavazzeni et le pianiste François-René Duchâble. C’est le répertoire lyrique italien qui sera à l’honneur avec des airs d’opéra extraits des œuvres de Puccini (Mme Butterfly, Tosca, Manon Lescaut), de Bellini (Norma), de Verdi (Aïda, Don Carlo) ou encore Donizetti (Lucrèce Borgia, Marie Stuart).Au piano seul, François-René Duchâble interprètera notamment des œuvres de Chopin, Liszt, Schubert.

Réservations : Office de tourisme de Saint Jean Cap Ferrat : 04 93 76 08 90. Tarif : 30 euros - Réduit pour les moins de 16 ans : 20 euros

lundi 16 septembre 2013

Nice cinéma : stage « Acteur face caméra et préparation au casting »

Une semaine de formation intensive en collaboration avec des professionnels du casting et de la réalisation pour affiner les techniques de jeu à la caméra et de préparation aux essais filmés. Ces scènes seront explorées avec l’aide d’un coach afin de mettre en place leur proposition de jeu, puis filmées par une directrice de casting et enfin retravaillées avec le réalisateur.

Jeanne Biras et Alexandra Lamy
Ce stage est dirigé par Jeanne Biras, réalisatrice. directrice de casting sur plus d'une cinquantaine de longs métrages (De Louis Malle, Arnaud Desplechin, Alain Chabat, Jean Pierre Ameris, Zabou Breitman, Jean Pierre Denis, Valérie Guignabodet, etc…) Jeanne Biras a réalisé: "Au suivant!" avec Clovis Cornillac et Alexandra Lamy.

Et également avec Swam Pha, directrice de casting. Elle travaille avec les plus grands du cinéma français, de Louis Malle (elle démarre en tant qu'assistante de casting sur Milou en Mai) à Luc Besson (Angèle A, Adèle Blanc-Sec) en passant par Jacques Rivette, Alain Chabat, Gérard Krawzyck, Nicolas Boukhrief, Pierre Morel, etc… Et, à l'étranger, avec Denis Chouinard (Canada), Philippe Noyce (USA), et récemment McG (USA).

Le stage dure 6 jours du 21 au 26 octobre à Nice. Ce stage est destiné aux acteurs et actrices de cinéma ou de télévision, comédiens de théâtre désirant évoluer vers des projets audiovisuels. Une expérience professionnelle est indispensable.

Contacts par mail : l@aforda.eu

Renoir représentera la France aux Oscars 2014

Renoir, de Gilles Bourdos, le biopic retraçant le crépuscule de la vie du célèbre peintre incarné par Michel Bouquet a été choisi pour représenter la France aux Oscars 2014.


Pour le moment choisi par la France, le film figure parmi les 60 à 80 films soumis aux votants des Oscars. Une première sélection, réduisant la liste à une quinzaine d'œuvre, sera communiquée en décembre. La « short list » des cinq nommés à l'Oscar du Meilleur film étranger ne sera révélée que quelques jours avant la prochaine cérémonie des Oscars, le 2 mars 2014.

Présenté en sélection officielle dans la compétition Un certain regard du Festival de Cannes en 2012, le film réunit également à l'écran Romane Bohringer, Christa Theret ou Vincent Rottiers.

Information communiquée par l’Express.

Le Sept Off de la photo, c’est cette semaine

Si le « septembre de la photo » semble avoir disparu dans les restrictions culturelles de la ville de Nice, heureusement le Sept Off présente sa quinzième édition à partir du 20 septembre. Cette année le festival de la photographie méditerranéenne donne carte blanche à 14 photographes et artistes en sept lieux différents de Nice à Vence et Saint-Jean-Cap-Ferrat.



- Le 20 septembre à 19 heures : John Hall, Ivana Boris et Françoise Maunoury à Saint Jean d’Angély. Ce sera l’inauguration du Sept Off.

- Le 24 septembre à 19 heures : Orphée Grisvard /Arpenteur au Conseil régional à Nice.

- Le 27 septembre à 19 heures : Zia Zeff et Zaïra Mantovan à la chapelles des pénitents blancs de Vence. (Performance musicale de Serge Pesce)

- Le 20 septembre : Chanette Manso et Marco Rigamonti à la Caisse d’Epargne de Nice.

- Le 3 octobre à 18 heures : 2Z’Arts au théâtre Lino Ventura.

- Le 5 octobre à 11 heures : Olivier Rémualdo à la médiathéque de Saint jean Cap Ferrat.

- Le 9 octobre à 19 heures 30 : Jacques Penon, Michel Nizio, Rachele Riviere à l’espace Magnan à Nice (Light painting de Chanette Manso)

- Le 11 octobre à 18 heures 30 : Courts métrages d’Héliotrope au théâtre de la photographie de Nice.

Pour en savoir plus : http://sept-off.org

vendredi 13 septembre 2013

Bonnard et Arson pour les journées du patrimoine


A la villa Arson, école et centre d’art contemporain à Nice :
L’ancienne demeure du XIXe siècle, devenue lieu d’enseignement selon le souhait d’André Malraux, est enchâssée dans des constructions modernes conçues en 1970.
Exposition sous forme de parcours artistique, visites guidées « La villa Arson : un monument du XXe siècle ».
A cette occasion vous pourrez voir l’exposition mono/polygraphique de Noël Dolla (voir Ficanas du 30 juin 2013)
La villa Arson fut inscrite partiellement au titre des monuments historiques en 1943 et possède le label Patrimoine du XXe siècle
Accès Gratuit. Samedi et dimanche de 14h à 19h (visites guidées de 14h30 à 17h)

Tél : 04 92 07 73 73 - www.villa-arson.org


Au musée Bonnard au Cannet :
Participation du musée Bonnard à la 30ème édition des Journées européennes du patrimoine organisée par le Ministère de la Culture et de la Communication et qui auront pour thème « 100 ans de protection ».

A cette occasion vous pourrez visiter l’exposition « Le Nu de Gauguin à Bonnard. Eve, icône de la modernité ». L'exposition présente près de soixante-dix œuvres symbolistes, nabis, fauves, cubistes et surréalistes de Gauguin, Bonnard, Rodin, Sérusier, Denis, Redon, Matisse, Dufy, Picasso, Le Douanier Rousseau, Arp, Giacometti et Chagall...

Accès gratuit. 16, bd Sadi Carnot - 06110 Le Cannet - Tél. 04 93 94 06 06

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

mardi 10 septembre 2013

Une collection de Renoir, dont une partie en provenance de Cagnes-sur-Mer, vendue aux enchères : "Indignation" de son arrière-petit-fils



Jacques Renoir, arrière-petit-fils du peintre Pierre-Auguste Renoir, a fait part de son "indignation" à l'approche d'une vente aux enchères à New York de souvenirs personnels ayant appartenu à son aïeul, en dénonçant un "nouveau dépècement de l'intimité de Renoir".

"Ce que je dénonce aujourd'hui, c'est ce nouveau dépècement de l'intimité de Renoir, par la mise en vente publique de nombreux souvenirs de famille qui comprennent certes des correspondances avec des personnalités, mais surtout des objets intimes, lettres personnelles, photographies y compris de Renoir sur son lit de mort", s'insurge Jacques Renoir dans une lettre envoyée cette semaine à la ministre de la Culture et à plusieurs musées français, et transmise à l'AFP.

Cette collection, d'une valeur de 3 millions de dollars, sera mise aux enchères par la galerie américaine Rima Fine Art le 19 septembre à New York, a récemment annoncé la maison Heritage Auctions. Rima avait acquis cette collection en 2005, lors d'une précédente vente aux enchères d'objets appartenant alors à un petit-fils du peintre.

Comprenant 143 objets, l'ensemble est présenté par Heritage Auctions comme la "plus importante collection personnelle" de Renoir. Il comprend notamment une écharpe de soie, le certificat de mariage du peintre, sa légion d'honneur, des lettres écrites aux peintres Monet, Manet ou encore au sculpteur Rodin.



La collection compte également des esquisses et des maquettes réalisées par Renoir à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) avec le sculpteur Richard Guino, quelques années avant sa mort en 1919. Atteint alors de rhumatismes articulaires, Renoir réalisa quelques sculptures dont "la Grande Vénus Victrix", un plâtre de près de deux mètres présenté parmi 19 autres oeuvres lors de cette vente.
Cette vente comprend "des plâtres dits originaux de sculptures Renoir-Guino -dont la provenance n'est pas établie- alors même que les familles Renoir et Guino ont remis lesdits plâtres aux musées français cette année", dénonce Jacques Renoir.

"Je souhaite (...) mettre en garde sur le contenu d'un livre qui porte atteinte, sans fondement historique, à la mémoire de Renoir tout en servant de faire-valoir à une vente publique de souvenirs de famille", a indiqué le descendant du peintre, formant "le voeu que (ces) archives familiales (...) soient acquises par des musées".

Yves Lebaratoux avec AFP - Publié par France 3 Côte d'Azur

jeudi 5 septembre 2013

Rétrospective Franta pour l’ouverture de la galerie Bogéna à St Paul de Vence.

Pour l'ouverture de sa galerie, Bogéna nous présente une rétrospective des œuvres de Franta.
Franta, peintre et sculpteur français, de renommée internationale, est né en 1930 en Tchécoslovaquie.
Après des études aux Beaux Arts de Prague, il fuit son pays en 1958 pour vivre et travailler en France. Franta parcourt l'Europe, puis séjourne en Inde, Japon, Mexique, Etats-Unis et surtout en Afrique. L'humanité est au centre de son œuvre, l'impulsion de son geste créateur.



La condition humaine devient son tourment majeur.
Les chocs émotionnels et visuels qui jalonnent son itinérance en Afrique l'ont amené à rompre avec la thématique du désespoir abordée jusque là, celle de l'Homme torturé par les technostructures bureaucratiques de notre monde moderne.
Son trait, en perpétuel mouvement, si vivant, si intense célèbre alors la vie, la joie des corps. Trait qui cisèle, dissèque les corps et les émotions et traduit sa propre force énergétique.
Franta repousse les limites du corps et met violemment à nu, la partie la plus intime de l'être, son essence, son âme, nous mettant face à une réalité dure à reconnaître quelques fois, nous obligeant à l'introspection et la remise en question.

Par delà le constat implacable de notre condition, c'est aussi un regard empreint de compassion, de générosité qu'il nous fait partager ; une vision des autres, de leurs souffrances, leurs errances, à travers le filtre de son propre parcours.
C'est dans cette dualité d'ombre et de lumière, de mort et d'hymne à la vie que l'œuvre de Franta s'inscrit.
"Une définition possible de l'humain sur fond d'inhumanité".

Bogéna Galerie - 777 route de la Colle - 06 570 Saint-Paul de Vence
Tél. 04 93 32 53 60 - http://www.bogena-galerie.com/

dimanche 1 septembre 2013

L’Art en Place à Vence : de bonnes surprises.

Le plus grand festival à succès de la Côte (les Nuits du Sud) ayant quitté la place du Grand Jardin, ce sont quarante artistes qui ont investi les lieux pour deux jours, malgré une information bien timide concernant cette manifestation. D’excellentes surprises, des œuvres de qualité ont permis des rencontres entre les artistes et les visiteurs curieux de découvrir la création contemporaine.

Marc Alberghina
Si certains étaient bien connus des azuréens, ils présentaient des œuvres parfois inédites, mais toujours d’un réel intérêt ; c’est le cas des céramiques de Marc Alberghina qui surprennent toujours par leurs technicités et leurs dimensions : Un squelette abandonné dans une bassine et une boule très sexuelle attiraient le regard et la main. Une belle découverte avec Kayetan, un artiste venu de l’ouest de la France qui présentait trois toiles où apparaissait à peine évoqué un corps surgissant du blanc le plus pur et trois sculptures qui se vautraient sur la place.

Kayetan
A signaler également un tapis suspendu de Catherine Ferrari avec un maréchal du XIXe siècle dont les médailles s’effondraient au sol ; belle dérision ! Plus loin il fallait remarquer les sous-verres de Claudie Poinsard qui, lorsqu’elle aborde l’abstraction, laisse apparaître un jeu d’ombre et de lumière rare. Quelques petites sculptures de Luc Boniface en mousse dégoulinantes de l’eau de la Foux qui alimente Vence (normal qu’elles dégoulinent, l’eau étant diurétique) semblaient un peu perdues dans cet espace. 

Brigitte Ferrari

Ce sont justement ces fontaines qui parsèment la ville qui ont incité les visiteurs, comme nous-mêmes, à se promener dans les ruelles de l’antique cité, à déjeuner sous les marronniers de la place Godeau au charme indéniable puis, la chaleur venant, à se rafraîchir sous les platanes de la place du Grand Jardin. De l’art contemporain à quelques belles inscriptions romaines des murs de la cathédrale, les siècles se réunissaient subitement.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

Etaient présents : Simone Dibo-Cohen, Celia Mores, Christian Gallo