lundi 27 avril 2015

De Chagall à Malévitch, la révolution des avant-gardes

La grande exposition d’été 2015 du Grimaldi Forum, produite dans le cadre de l’Année de la Russie en Principauté de Monaco, sera un des événements marquants. Cette exposition réunit 150 œuvres majeures de grands créateurs qui composent le mouvement des avant-gardes en Russie. Entre 1905 et 1930, différents courants et écoles voient le jour, animés par l’énergie et la richesse de la création au début du XXe siècle : après l’impressionnisme, vient le temps du cubisme, futurisme, cubo-futurisme, rayonnisme, suprématisme, constructivisme…

Les artistes russes ont façonné une modernité sans précédent, se démarquant totalement de ce que l’on connaissait jusqu’alors, bouleversant des siècles de convention voire d’académisme.
Cette exposition du Grimaldi Forum reposera sur le prêt d’œuvres en provenance de Russie qui étaient jusqu’à présent figées dans les collections des galeries nationales ; à ces prêts tout à fait remarquables viendront s’ajouter à ceux de différents grands musées européens.


A partir du 12 juillet - Grimaldi Forum - Monaco

Marcel Alocco “Le BLANC comme couleurS”



Après des études de lettres à l'université de Provence où il a parmi ses professeurs Georges Mounin, Georges Duby, Claude Pichois et Raymond Jean, Marcel Alocco revient à la pratique des arts plastiques par la médiation de l'écriture, participant activement à l'Ecole de Nice, à ses différents mouvements, d'abord à Fluxus, avec Ben et surtout Georges Bretch, puis à ce qui deviendra Supports/Surfaces dont il collabore de 1966 à 1970 à l'élaboration de l'esthétique.Dans une première période, il travaille sur des draps de lit par pliage et marquage, et aborde en même temps ce qu'il appelle des Idéogrammaires travail sur la naissance du sens par la forme à partir de la tache, et du signe à partir du geste.

Pour lui l'image est la composante fondamentale de la peinture, et le patrimoine iconographique est un outil comme le châssis, la toile et la couleur: « toute peinture fait image » écrit-il.

À partir de 1973, il élabore ses « Fragments » de La Peinture en Patchwork: le tissu est peint, portant des images culturelles les plus emblématiques de différentes époques représentatives de diverses civilisations, puis déchiré ou détissé, remonté par couture ou tricotage, traitant en un même mouvement les couleurs, les figures, et les supports liés par les moyens logiques des traitements du textile, donnant pleinement sa spécificité au travail plastique. "La peinture en Patchwork est d'abord de la peinture"(Des écritures en Patchwork" Z'éditions, 1987) La technique la plus élémentaire du patchwork y est annexée « comme outil » d'ouverture et de liberté pour la création. « […] on a chez toi tout un travail de déchirage du tissu. Ni découpure ni déchirure. Car il n'y a ni ciseaux ni accrocs […]. La toile est libre chez toi autrement que chez les autres peintres, avec ses bords déchiquetés, frangés, qui la font communiquer avec l'extérieur » écrivait Michel Butor en 1993 (Cat. Mamac, Nice).


Fragment du Patchwork n°650, 1994
De 1995 à 1999, il interroge la peinture avec le support-couleur cheveu. Développant de fines miniatures de tissages élémentaires, il établit un rapport avec les donatrices, re-introduisant ainsi, selon, Gilbert Lascaut une dimension poétique dans son travail.

En décembre 1999, il décide arbitrairement d’arrêter son travail de plasticien, et se consacre à l’écriture et l’illustration.

En 2003 il revient à un travail plastique par des études de tissage sur l’image en ikat, puis avec « Mes Enfances » simule sur papier 65 x 50 cm l’apprentissage du dessin et de la peinture en étudiant la naissance de la figure chez les enfants de deux à cinq ans. Depuis 2008, il reprend ces dessins sur tissus, les traitant par détissages partiels.

À partir de 2010 son travail se poursuit, sans usage des couleurs, avec des images en blanc sur blanc creusées par détissages et découpages dans la matière du tissu.

Parallèlement, Marcel Alocco a eu de façon continue une pratique d'écrivain, publiant plusieurs revues, notamment Identités (1962/1966) et Open (1967-1968), des recueils de poèmes, plusieurs romans, des essais et de nombreux articles. (Source Wikipédia)

L’artiste signera tous ses livres disponibles. Le 15 mai à 19h, lecture par Alain Freixe et Raphaël Monticelli de poèmes de Marcel Alocco, choisis dans La musique de la vie (éditions de l'Ormaie, 2002) et Bruits de vie (éditions La Diane Française, 2014)

Exposition jusqu’au 30 mai 2015 - Galerie Depardieu - 6, rue du docteur Jacques Guidoni - Nice
www.galerie-depardieu.com
Vernissage Jeudi 30 avril 2015 de 16 à 21 h

dimanche 26 avril 2015

Les totems de Christian Lapie

La galerie Bogéna et la ville de Grimaud ont créé un parcours de l’art avec des sculptures de Christian Lapie. Ces œuvres monumentales sont taillées dans des chênes centenaires de la région de Reims, en Champagne. Elles prennent la forme de silhouettes, sans âge, sans race et sans visage. Au détour d’une promenade dans le vieux village de Grimaud, vous découvrirez les sculptures, parfois seules ou bien groupées, dressées comme des totems en parfaite résonance avec leur environnement.

« Les étoiles veillent » : jusqu’au 11 octobre à Grimaud village.

L'exposition Anne Franck

C’est la première fois que cette nouvelle exposition internationale itinérante, consacrée à la vie et à l’œuvre d’Anne Frank, est proposée dans une grande ville française. Un hommage conçu en partenariat entre la Ville de Nice, le Comité pour Yad Vashem – Nice Côte d’Azur, l’association pour la promotion de l’exposition de la Maison Anne Franck et l’équipe française de la Maison Anne Franck (Amsterdam / Paris).

Cette exposition présente brièvement l’histoire de vie d’Anne Franck et met l’accent sur ses talents d’écrivain. Outre son journal, mondialement connu, cette lectrice passionnée s’évadait par l’écriture, elle composait également des contes…

Eva Schloss, demi-sœur d’Anne Franck, amie d’Anne Frank, avant la guerre est rescapée d’Auschwitz avec sa mère, qui épousera Otto Franck, le père d’Anne Frank, après la guerre. Eva Schloss témoigne aujourd’hui dans le monde entier auprès de jeunes publics.

L’exposition Anne Frank « Une histoire d'aujourd'hui » est ouverte au public du 28 avril au 7 mai.

CUM - 65 promenade des Anglais

De 9h a 12h et de 14h a 17h sauf samedi et dimanche.

Variations LeCorbusier

Le cabanon du cap Martin, sa "chambre de villégiature" sur la Côte d’Azur, est une référence particulière, sans être exclusive.

Les œuvres d’art exposées dans variations Le Corbusier se distinguent par leurs techniques et par leur propos : sculptures, dessins, peintures, vidéos, œuvre sonore, photographie sont les pièces d’un puzzle où il est question d’harmonie, d’architectures*, de mesure, de formes idéales et des postures d’un personnage iconique. Ces œuvres sont des signes d’intelligence explicites ou indirects à celui qui a incarné le Mouvement Moderne, elles procèdent du croisement des univers de l’artiste qui les a produites et de l’architecte qui les a inspirées, des univers au vocabulaire formel selon le cas diamétralement opposé ou à l’inverse étrangement convergeant. De ce croisement résulte dans chaque cas une œuvre personnelle sinon intime, en quelque sorte exclusive de toute autre.

Dans variations Le Corbusier les maquettes d’architecture procèdent à divers degrés d’une démarche pédagogique. Tadao Ando est parti de la passion corbuséenne d’un de ses étudiants pour entreprendre avec ses élèves de l’Université de Tokyo la modélisation, à la même échelle, de toutes les maisons conçues et réalisées par Le Corbusier. À l’inverse, Alain Fidanza (ZHAW, Haute école des sciences appliquées de Zürich) a coordonné la construction par ses étudiants architectes d’une seule maquette, celle du cabanon mais cette fois à l’échelle 1/1. Et c’est le cabanon du cap Martin qui a servi de point de départ aux travaux des lycéens et collégiens des Alpes-Maritimes et qui a inspiré les patients de l’hôpital psychiatrique Sainte-Marie à Nice. Sélectionnées et présentées en série dans l’exposition, ces maquettes à l’origine pédagogiques se transforment en artefacts séduisants, dispositifs de représentation et d’interprétation efficaces de l’œuvre corbuséenne.

Éric De Backer - Commissaire de l’exposition



Lieven de Boeck - Mikado LDB Modulor - 2013, #2 (detail)
Courtesy the artist and Meessen De Clercq, Brussels/Photo Philippe De Gobert/Production : CIRVA, Marseille
Artistes : Michel Aubry, Neal Beggs, Lieven de Boeck, Ulla von Brandenburg, Martin Caminiti, Jennifer Douzenel, Ibai Hernandorena, M/M Paris d’après Pierre Huyghe, Renaud Layrac, Isa Melsheimer, Stéphanie Nava, Eve Pietruschi, Anne et Patrick Poirier, Stéphane Protic, Emmanuel Régent, Amandine Rousguisto, Julião Sarmento, Mathieu Schmitt, Isabelle Sordage, Xavier Theunis, Xavier Veilhan, Tomoko Yoneda.

Du 5 mai au 27 septembre - Centre international d’art contemporain
Château de Carros, Alpes-Maritimes - http://www.ciac-carros.fr/

Vernissage : samedi 6 juin 11h30.


samedi 18 avril 2015

Promenade au salon d’antiquités, d’art moderne et contemporain d’Antibes.

C’est un véritable espace des merveilles qui ouvre ses portes. Une centaine d’exposants venant de toute l’Europe présente des pièces exceptionnelles qui nous font voyager à travers les siècles et les continents. Ce salon existe depuis quarante-trois ans : il fut fondé par Jean Gismondi qui vient de nous quitter, et hommage ultime, la courtine des remparts qui surplombe le salon va dorénavant porter son nom. D’ailleurs la galerie Gismondi a réalisé deux cabinets remarquables qui abritent des plateaux florentins du XVIIème, deux cabinets de la même époque et deux fauteuils du XVIIème.

Est-ce pour cet hommage que les exposants présentent ces œuvres uniques de grande qualité, et en particulier dans l’art moderne et contemporain ? Comment ne pas se laisser séduire par ce tableau de Suzanne Valadon, les acryliques d’Hartung, ce ballon de Jeff Koons, toute l’Ecole de Nice actuelle, ces lettres originales de Monet et de Napoléon ou cet immense surtout de table en argent ? Eclectique ? Le salon l’est réellement, mais difficile de trouver ailleurs une telle qualité qui va au-delà de la décoration, crée des envies et offre un réel plaisir pour les yeux.

Les photos qui suivent sont les éléments d’une simple promenade d’un spectateur qui vous incite à partager son parcours.
Christian Gallo - © Le Ficanas ®
Étaient présents : Simone Dibo-Cohen, Dominique Tardler, Christian Gallo

Du 18 avril au 4 mai de 10h30 à 19h30

Pré des pêcheurs, Port d’Antibes.