vendredi 30 juin 2017

L'ironie macabre d'Eduardo Arroyo à la fondation Maeght

Pour sa grande exposition estivale, la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes) ouvre ses portes samedi et jusqu'au 19 novembre au peintre espagnol Eduardo Arroyo, toujours actif et sans complaisance à 80 ans.


L'exposition présente un grand ensemble de peintures, dessins, collages, et sculptures, sous le titre "Eduardo Arroyo. Dans le respect des traditions", très ironique pour un artiste connu pour son humour macabre, son irrévérence et ses double-sens.

"Il y a des tableaux qui appartiennent à son histoire de créateur, d'autres faits cette année", indique Olivier Kaeppelin, directeur de la fondation. "Il pense sur des questions qui nous occupe tous: la mort, les rapports de force mais il traverse tout ça avec une incroyable légèreté et ironie", ajoute-t-il.

On découvrira un saisissant "Van Gogh sur le billard d'Auvers-sur-Oise" peint dans l'année écoulée et caractéristique de son art de jongler avec des raccourcis visuels qui transforme ses tableaux en rébus.

On ne voit pas Van Gogh, mais un chapeau et des chaussures, pas de boules sur le billard mais des numéros évoquant une scène de crime, la découpe d'une pièce de viande ou les reliques d'un saint.

"C'est une sorte de question sur ce qu'est Van Gogh pour nous: un suicidé de la société, une pièce de boucherie, un saint?" interroge M. Kaeppelin.

Chaque tableau contient son détail grinçant, qui rappelle qu'Arroyo a aussi été scénographe de théâtre, en plus de pratiquer la littérature.

Allégorie de la vieillesse, il a peint cette année un Don Quichotte au vêtement rapiécé, traversant à dos d'âne une multitude de paysages espagnols. "Si vous regardez en bas, il n'est pas du tout dans un vrai paysage. Il y a une plinthe dessinée, avec une prise", pointe M. Kaeppelin.

Provocateur, engagé, Eduardo Arroyo vécut l'exil sous le franquisme à partir de 1958. L'un de ses grands tableaux rend hommage à une figure du mouvement des mineurs des Asturies réprimé sous la dictature.

Rattaché au mouvement de la Figuration narrative lancé dans les années 1960 en réaction à l'art abstrait et à la profusion d'images qui commence à déferler à l'époque, son travail est hanté par le sentiment d'amour-haine qu'il voue à son pays natal.

"J'aime l'Espagne, pour le Prado", a-t-il confié, sarcastique, lors du vernissage. S'il avait à choisir aujourd'hui, a-t-il ajouté, il serait "bibliothécaire, pas peintre": "Je pense le plus grand mal du monde des arts. Il y a une quantité inimaginables d'artistes qui ne servent à rien et qui devraient être ramoneurs."

© AFP pour TV5 Monde
1er juillet - 19 novembre 2017

Matisse en ses murs

Pour les cent ans de l’arrivée de Matisse à Nice, le musée présente un nouvel accrochage qui rend hommage au lien entre la ville et l’artiste. Ce nouveau parcours éclaire la richesse d’une collection, fruit des donations successives de l’artiste et de ses héritiers à la Ville de Nice, qui offre un accès privilégié et unique à l’intimité de sa création.
Henri Matisse peignant, atelier du cours Saleya, vers 1927
Archives Henri Matisse (DR)
Le musée renoue cette année avec l’entrée conçue par Jean-François Bodin en 1993, qui permet d’accueillir le public dans l’espace magistral déployé autour de la grande gouache découpée Fleurs et fruits et de la céramique de La Piscine, don de Claude et Barbara Duthuit à la Ville de Nice en 2013.

La salle Matisse et Nice racontera l’ancrage de l’artiste dans sa ville d’élection, ses ateliers et lieux de vie successifs, de la Promenade des Anglais jusqu’au Régina, à Cimiez.
Le nouvel accrochage s’attachera à révéler une œuvre constamment portée par le dialogue.

La salle invité, renouvelée tous les trois mois, s’ouvrira avec Georges Rouault, alors que la salle dédiée au fauvisme soulignera l’échange avec Henri Manguin. Dialogue avec les cultures aussi, puisque tout au long du cheminement le visiteur pourra découvrir les sources extra-occidentales d’une création profondément humaniste.
Un parcours modernisé des collections Dans la villa, l’espace d’exposition permanente se modernise.
Au-delà des œuvres présentées, la ligne directrice consiste à donner une forte présence à l’artiste lui-même et à son cadre de création.

La scénographie, imaginée par Jean-Paul Camargo, ponctue le parcours d’un important contenu informatif sur la vie et l’œuvre d’Henri Matisse.

Du 8 juillet au 13 octobre 2017
Vernissage : le 7 juillet à 18 heures.
Musée Matisse -  164 avenue des Arènes de Cimiez - Nice

mercredi 28 juin 2017

Joana Hadjithomas et Khalil Joreige : Se Souvenir de la lumière

L’exposition présentée à Vallauris s’inscrit dans la série des invitations faites par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes à des artistes contemporains d’exposer dans la chapelle du musée national Pablo Picasso de Vallauris. Pensées en résonance avec le chef-d’œuvre de Picasso,"La Guerre et la Paix”, ces expositions explorent des propositions contemporaines autour du thème de l’engagement.

Artistes et cinéastes, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige travaillent de multiples médiums, tels que l’installation vidéo, la photographie, le film de fiction, les essais documentaires ou la performance. Réalisées à partir d'archives, d'objets familiaux, de récits personnels ou d’expériences quotidiennes, leurs œuvres déroulent des narrations qui interrogent les imaginaires dominants et l'écriture de l'histoire contemporaine. Avec une dimension expérimentale affirmée, les artistes détournent et réinventent les images récurrentes de notre époque marquée par les guerres, la perte des idéaux et les bouleversements des sociétés qui en découlent.

©
Se souvenir de la lumière (2016) Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, 2 vidéos HD, couleur, son, durée : 8 min. Coproduction Sharjah Art Foundation, Sharjah. © Joana Hadjithomas & Khalil Joreige. Galerie In Situ — fabienne leclerc

Le diptyque vidéo présenté ici, intitulé Se souvenir de la lumière, a été créé en 2016. Avec une dramaturgie contenue, les images développent un double récit. Cinq personnages plongent et se laissent couler, évoquant le destin incertain de ceux qui traversent les mers. Dans ces profondeurs apparaissent une cité engloutie, des témoignages de la guerre, tels des véhicules militaires ou d’autres étranges ruines. Sur l’écran parallèle, une écharpe multicolore, s’enfonce lentement dans l’eau.

Ces images en dialogue invitent à explorer un champ de perception singulier: dans les profondeurs marines, le spectre des couleurs se rétrécit jusqu’à l’obscurité totale. Les couleurs se transforment et disparaissent les unes après les autres : d’abord le rouge, puis l’orange, le jaune, le vert et enfin le bleu, avant l’obscurité totale, le noir. Les vêtements colorés des plongeurs, l’écharpe arc-en-ciel tombée à l’eau perdent ainsi la vivacité de leur teinte à mesure qu’ils s’enfoncent dans l’abîme. Mais si les fonds sous-marins sont illuminés, le plancton se souvient de la lumière et révèle sa luminescence. Tournant le dos à la littéralité de l’interprétation, la poésie des images questionne ainsi nos habitudes perceptives. Pour autant, la tragédie latente est interrompue par une remontée vers la lumière, un élan salvateur vers la surface.

Joana Hadjithomas et Khalil Joreige sont nominés pour le prestigieux prix d’art contemporain Marcel Duchamp qui sera attribué à l’automne 2017.

MUSÉE NATIONAL PABLO PICASSO, LA GUERRE ET LA PAIX
Place de la Libération - 06220 Vallauris
Tél . 04 93 64 71 83 - www.musee-picasso-vallauris.fr

Vernissage : Samedi 1er juillet à 11h.
Exposition jusqu'au 6 novembre 2017.

VOYAGE IMMOBILE

Voyager sans bouger d’un pouce. S’évader par le pouvoir de l’imagination et de l’observation prolongée. Écouter. Voir se dessiner dans l’espace un disque de plumes d’oie, de goéland et de faisan et découvrir les guillemets de balsa et de cordes à piano suspendant l’instant. S’émerveiller devant la trace d’une rose rouge déposée sur la toile donnant naissance à un puissant violet évoluant dans le temps jusqu’au brun et au noir cosmique. Vagabonder à la vue d’un bouquet de roses brulées. S’amuser des mots, jouer des palindromes, des anagrammes et écouter le temps. Privilégier l’instant, l’anecdote et rire. Flâner devant le dessin d’un herbier évanescent comme devant une fenêtre ouverte sur le monde en mouvement. Admirer les feuilles, virevolter. Se laisser transporter par le coin des récoltes et de la rêverie où se fixent pierres curieuses et dessins de végétaux sur cuivre. Imaginer. Divaguer en s’asseyant sur un banc. S’envoler dans des études de tapis réalisées à la mine noire et aux crayons de couleur sur calque. Contempler et rêver au creux d’un transat sérigraphié tel un dessin flottant dans l’espace. Observer le paysage. Arpenter les routes imaginaires. Voir naître du blanc du papier des paysages invisibles : un réseau de routes non construit et pourtant visible depuis le ciel via la navigation internet. Explorer un observatoire du ciel. Partir à la conquête d’une utopie. Analyser un territoire et ses arpenteurs. Errer sur les feuilles de papier épinglées au mur et maculées de taches comme autant de traces de la fragilité précaire de la vie. Se délecter de bribes de phrases et d’images vues, lues ou entendues jusqu’à se perdre dans ce nuage de mondes immobiles. Voyager dans les vertiges de listes d’objets délaissés VOYAGE IMMOBILE capture l’instant d’attente. Il propose un interstice en suspens, une balade entre deux mondes.

Anne Favret et patrick Manez - Les arpenteurs, 2012
L’entreprise apparait désormais comme un espace propice à la diffusion de la culture. Ainsi, l’art s’invite dans le monde du travail favorisant pour les équipes à la fois des rencontres, des possibilités d’émancipation et de cohésion de travail, d’expériences, d’innovation, d’audaces et de partage. Pour l’entreprise c’est une véritable source de rayonnement et d’ancrage. Depuis sa création, la Caisse d’Épargne (groupe BPCE) est un acteur engagé et s’investit dans l’acquisition d’œuvres d’art constituant une collection. Les Caisses d’Épargne du Var et des Alpes-Maritimes fusionnent en 1991 et donnent naissance à la Caisse d’Épargne Côte d’Azur. Cette fusion insuffle une volonté de soutien à l’art moderne et contemporain qui passe par un plan d’acquisition important : plus de 200 œuvres et 90 artistes mais également par un programme d’expositions, d’éditions de catalogues, de plans de restauration et de conservation, mais aussi de soutien à des manifestations culturelles comme le concours Jeunes Talents, ou le Sept Off. C’est ainsi que l’agence de Masséna à Nice devient un lieu d’exposition, invitant les collaborateurs et clients de l’agence, ainsi que les artistes et visiteurs à appréhender autrement le monde. Aujourd’hui, la Caisse d’Épargne Côte d’Azur s’est rapproché d’ENTRE I DEUX pour mener à bien une véritable politique en matière d’art contemporain.

Isa BARBIER - Suspens (détail) - 2017
Avec les œuvres de :

Isa BARBIER  / Quentin DEROUET  / Jean DUPUY / Anne FAVRET/ Patrick MANEZ  / Lina JABBOUR / Ahram LEE / Marine PAGES  / Gérald PANIGHI  / Ève PIETRUSCHI

Agence Caisse d‘Épargne Masséna - 6, Place Masséna, 06000 Nice
Exposition du 8 juillet au 22 septembre 2017 
Vernissage vendredi 7 juillet à 18h30 en présence des artistes


mardi 27 juin 2017

Montalto : sculptures monumentales à Menton

Le META CLASSIC CONCEPT rend la vie à ces fondements de notre Etre en les métabolisant véritablement pour les réinterpréter, pourvus de tous nos acquis successifs. Le META CLASSIC CONCEPT ressoude le chaînon manquant de notre société en manque d’Etre, redonne une valeur actuelle au passé comme au présent, et nous permet de relier en nous la puissance spirituelle d’hier avec l’énergie créatrice d’aujourd’hui.
La Métamorphose s’accomplit.
Œuvres d’art classiques célèbres, ou facilement identifiables par leur style, leur thème, revisitées et ou transformées par des créateurs contemporains.
Toutes influences classiques admises, européennes, africaines, asiatiques, américaines, etc… y compris d’inspiration mythologique ou religieuse. Création d’établissements de restauration, bars etc… dans la déco et philosophie META CLASSIC CONCEPT.



En vous promenant chez Patrick Montalto, vous vous aventurez dans un univers peuplé de mythes et de symboles, animés de la puissance d’une énergie primordiale.

Conteur né, il a passé la première partie de sa vie à arpenter les continents, à la recherche des personnages qu’il griffonnait enfant sur les marges de ses cahiers d’école. Il n’était pas encore sculpteur et pourtant la terre rouge de Madagascar qui l’a vu grandir restera collée à ses semelles. Il l’a transportée et disséminée au gré de ses voyages à travers l’Afrique, l’Amérique latine, l’Asie, l’Europe… Ses premières rêveries s’ancrent alors dans la réalité.

Il sera tantôt trafiquant trans-Saharien de voitures d’occasion, tantôt importateur de tissus au Togo, ou guide de brousse ou bien encore instructeur d’ULM en Guyane…


Il a navigué entre terres et ciels, balloté de haut en bas dans une spirale créatrice qui le destinait déjà à façonner l’argile de ses mains.

C’est peu après ses 40 printemps qu’il re-injecte les histoires qui l’habitent dans la matière qui l’entoure. Avec lui, tout matériau pourra prendre vie, qu’il s’agisse de Bronze, de Fer, de Bois ou de Résine, mais toujours originé de la terre mère.

C’est ainsi que (re)naquit, entre autres, PROMETHEE, « avec cette sorte de colère prise dans la masse, qui fait chair avec la matière. C’est une vieille colère que rien ne semble pouvoir apaiser. Tout nous entraine vers le bas, tout nous tient prisonnier de la matière, et il en faut de la force pour s’arracher à boue, à la facilité ».

Plus loin, vous faites la connaissance du DON, « un Christ échappé de sa croix » Il est l’extrême agilité de l’homme dans sa tentation à s’affranchir de la pesanteur.

Il vous introduira à TRANSE, où l’abandon de la chair ouvre la voie des cieux, pour opérer la mue, de la densité au souffle.

Vous trouverez tout cela… et un peu partout « l’opposition, la contradiction, la dualité qu’il nous faudrait dépasser, ou comprendre, ou à laquelle nous devrions seulement consentir… »

Il s’élance aujourd’hui dans une nouvelle Aventure et expose sur la magnifique esplanade Francis Palmero une impressionnante série de sculptures monumentales, interprétation contemporaine des œuvres et des grands thèmes classiques qui ont fécondé notre culture et qui ont modelé notre histoire.

Ce voyage par-delà l’antique et le moderne, il l’appelle le META CLASSIC.  Et il nous invite à nous y laisser emporter.

Du 1er juillet au 15 novembre2017
Esplanade Francis Palmero (au bord de mer, face au musée Cocteau)
Menton

Vernissage :  samedi 8 juillet à 11 heures.

mardi 20 juin 2017

Matisse en deux volets

Un double hommage au créateur majeur du 20ème siècle, dont le chef-d’œuvre, la Chapelle du Rosaire constitue un haut lieu du patrimoine mondial.
Henri Matisse, Grand masque, 1944 © Succession H. Matisse - © Adagp, Paris, 2017 Photo François Fernandez
"MATISSE ET VENCE, L’EMOTION PURE", œuvres de la collection de la Ville de Vence.
Du 24 juin au 31 décembre, au Musée de Vence (2 place du Frêne).



"A LA LUMIERE DE MATISSE", œuvres de vingt-trois artistes contemporains.
PATRICK CHAMBON Drapé 2017, PHILIPPE COMAR La mesure de l’herbe 1991,CLAUDE VIALLAT Sans titre 2015 (052), OLIVIER DEBRÉ Rayée foncée d’Automne circa 1990
Vernissage : Samedi 24 Juin 2017 à 11h au Musée de Vence 2, place du Frêne

Gérard Haton-Gauthier : Intimité

Né à Dijon (Côte d’Or) en 1952. Vit et travaille depuis 1982 à Roquebrune Cap Martin (Alpes Maritimes) et enseigne à l'Ecole d'Arts Plastiques de Menton (EMAP).Membre de l’U.M.A.M (L’union méditerranéenne pour l’art moderne).
Le bref parcours à l'école des beaux-arts de Dijon le pousse vers une démarche personnelle. Ne s'inscrit dans aucune tendance ni mode et les réalisations sont des suites poétiques du moment. Pluridisciplinaire, les réalisations se font graphiques et sculpturales. A majorité figuratif, effleurant l'abstraction, chaque tableau est un fragment d'histoire vécue ou ressentie. Au fil des années, le noir s’impose dans les différentes représentations, encre de Chine, fusain et pierre noire sur toile ou papiers marouflés. La lecture proposée n’en est que plus directe. Aborder le sujet jusqu’au plus profond de l’âme est l’élément essentiel de la démarche. Sans artifice l’œuvre s’affirme d’elle-même dans sa poésie et son message.
Les sculptures sont le reflet des œuvres peintes ; tôles d’acier noires, acier inox, verre acrylique donnent le ton. Le rond de bosse laisse place à des formes épurées par la découpe au trait de contour.

Le travail préliminaire des œuvres est le plus souvent réalisé sur des carnets ce qui le dirige vers la conception et la réalisation de livre d'artiste ; les textes ou les phrases sont des extraits d'émotions choisies ou de réflexion personnelles. Les livres deviennent objets, boîtes à secrets, boîtes à rêves. Plusieurs acquisitions de ces livres ont été faites par les bibliothèques et médiathèques et musées ; en particulier la Bibliothèque L. Notari à Monaco, la Bibliothèque-Médiathèque L. Nucera à Nice, la Bibliothèque Municipale de Menton, le Musée Cocteau collection Séverin Wunderman de Menton.

 
Gérard-Haton-Gauthier se présente comme un artiste plasticien conjuguant l’expression picturale et sculpturale. Certains tableaux deviennent sculpture en tôle d’acier. C’est un artiste pluridisciplinaire. Depuis quelques années, le noir est devenu la principale couleur requise pour transcrire ce que ces émotions lui dictent. Fusain, pierre noire, encre de chine noire sur papier marouflés sont les médiums et supports adoptés. La lecture proposée n’en est que plus directe. Démarche philosophique du recevoir pour partager est la source de création. Aborder le sujet jusqu’au plus profond de l’âme est un élément essentiel. L’intimité de soi, une recherche de l’avant, un espoir de découvrir le possible, s’interroger sur un certain devenir, transcrire la réalité des choses est le thème récurrent du discours. Observer, écouter, ressentir et répondre au message intérieur. Que ce soit dans l'œuvre peint ou bien dans les sculptures, c'est sans artifice que l'ensemble s’affirme de lui-même dans sa poésie et son message.
Dans des espaces inconnus, des personnages se déplacent avec lenteur, certains avec leur poids de vie, d’autres avec la légèreté de la découverte. Plus les noirs sont intenses, plus la lumière éclate, contraste puissant avec la blancheur du papier. Quel chemin parcourir pour passer du noir absolu à l’éveil ? Ce n’est qu’en gravissant les étapes nuancées de gris que le noir apparaît comme révélateur du possible.
« La lueur d’une bougie n’est rien sans l’obscurité »

Du 8 Juillet au 6 Août 
Chapelle des pénitents blancs - Rue Marius Ferrier - Aspremont
Vernissage : Vendredi 7 Juillet à partir de 18h30.

samedi 17 juin 2017

Ecole(s) de Nice

Quatre expositions pour l'été dans quatre lieux emblématiques de l’art à Nice.

« NICE À L’ÉCOLE DE L’HISTOIRE »

L'exposition propose d’explorer les moments de son histoire où Nice a été au rendez-vous de l’histoire du monde. C’est ainsi, qu’au départ d’une vaste chronologie allant de « l’invention du feu » sur le site de Terra Amata, il y a 400 000 ans, à « l’invention du tourisme », au milieu du XVIIIe siècle, en passant par la conquête romaine, les « invasions barbares » ou encore le « Congrès de Nice » de 1538, une galerie du temps propose aux visiteurs un parcours surprenant dans l’histoire de Nice et de son territoire.

Villa Masséna - 65 rue de France - 35 Promenade des Anglais - Jusqu'au 15 octobre.
Vernissage jeudi 22 juin à 18h30

 « À PROPOS DE NICE : 1947-1977 »

Le MAMAC propose une traversée spéculative du phénomène d’émulation qui s’est manifesté à Nice sur près de trois décennies, à partir de 1947 - date de naissance symbolique de « l’École de Nice ». Au-delà des récits chronologiques, l’exposition déploie une constellation de gestes et pratiques apparus sur ce territoire et met en lumière des lieux ou événements phares qui ont jalonné cette aventure artistique. L’exposition s’accompagne de projets pédagogiques.

MAMAC - Place Yves Klein - Jusqu'au 15 octobre.
Vernissage jeudi 22 juin à 11h00


« NOËL DOLLA. RESTRUCTURATIONS SPATIALES »

Noël Dolla formule à partir de l’automne 1969 une série de propositions à l’échelle du paysage dans l’arrière-pays niçois. L’exposition revient sur ces interventions à travers documents et photographies et présente également une intervention in situ. Commissaire : Hélène Guenin et Elodie Antoine Nombre d’œuvres : une trentaine d’œuvres et documents.

Galerie des Ponchettes - 77 quai des Etats-Unis - Jusqu'au 15 octobre.
Vernissage jeudi 22 juin à 17h00


« THE SURFACE OF THE EAST COAST FROM NICE TO NEW YORK »

Supports/Surfaces versus la jeune scène new-yorkaise. Le 109, nouveau lieu culturel à Nice, présente cette exposition, dialogue entre les acteurs historiques de Supports/Surfaces et la jeune scène new-yorkaise, à nouveau à ces questions de construction et reconstruction que posait le mouvement à la fin des années 60.

Le 109 - 50 bd Jean-Baptiste Vérany - Jusqu'au 15 octobre.
Vernissage jeudi 22 juin à 15h30

Rétrospective Théo Tobiasse

Théo Tobiasse aurait eu 90 ans en 2017, à cette occasion, trois villes d’art du Sud de la France s’associent pour lui rendre hommage : Vallauris, au musée Magnelli, musée de la Céramique, Les Lumières de l’espoir, Saint-Paul de Vence à travers un parcours dans le village et dans la salle André Verdet, Portraits de mon village et Le Cannet dans la chapelle Saint Sauveur décorée par Théo Tobiasse, La Vie est une Fête.
Théo Tobiasse s’installe dans le sud de la France dans les années 50. Ami de César, Arman, Sosno, Antonio Sapone, André Villers, André Verdet ou encore l’écrivain James Baldwin, sa maison de Saint Paul devient un des hauts lieux d’accueil de cette communauté d’artistes qui travaillent, échangent et font de la Côte d’Azur un dynamique et foisonnant lieu de création.


TOBIASSE : 3 TERRES D’INSPIRATION
24 juin – 30 octobre 2017

Vallauris : TOBIASSE, LES LUMIERES DE L’ESPOIR
Musée Magnelli, musée de la céramique
Vernissage : samedi 24 juin à 11h

Le Cannet : LA VIE EST UNE FÊTE
Chapelle Tobiasse
Vernissage : samedi 24 juin à 15h30

St Paul de Vence : PORTRAITS DE MON VILLAGE
Parcours dans le village Maison d’André Verdet
Vernissage : samedi 24 juin à 18h

 www.theotobiasse.fr

GUILLONNET, de l’ombre à la lumière

L’exposition de l’été 2017 au château de Carros est une rétrospective exceptionnelle consacrée à la redécouverte d’un peintre du siècle dernier, dont l’ancrage territorial à Carros s’accompagne d’un rayonnement international peu commun pour un artiste de sa génération.

Dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de sa disparition, Octave Denis Victor Guillonnet (1872-1967) est mis à l’honneur par la ville de Carros à travers une importante rétrospective de son œuvre. Guillonnet est arrivé à Carros en 1899. C’est là, dans son atelier de la Forge, à l’entrée du village, qu’il a peint ses plus grandes œuvres, aujourd’hui conservées et exposées dans de nombreux musées en France. Les œuvres présentées proviennent de collections privées, de galeries, de musées mais aussi du propre fonds de la ville de Carros. Toiles majeures, dessins, études, esquisses, objets et documents permettront de donner à voir, dans un ensemble représentatif, une œuvre dont une large partie a été composée dans l’atelier situé à proximité du lieu d’exposition.


Guillonnet a eu un parcours de créateur solitaire en marge de tous les mouvements. Personnage affable et travailleur acharné, peintre parisien et provincial, mondain et pastoral, mural et rural, cet artiste a bâti une œuvre solide qui est un régal pour l’œil et une évasion pour la pensée. Coloriste virtuose et maître de la lumière, ce fin observateur des hommes et de la nature mérite d’être revalorisé dans nos regards actuels. Puisant dans les fondements d’une rigueur toute classique, son art tend la main à notre monde contemporain en le chargeant de sens.

Jusqu'au 17 septembre - du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 - Fermé le lundi et les jours fériés.
http://www.ciac-carros.fr/ 


vendredi 16 juin 2017

Assemblée générale annuelle & Conseil d'administration


ASSEMBLEE GENERALE ANNUELLE


Elle clôt l’exercice qui s’étend du 1er mai 2016 au 31 avril 2017.
Ordre du jour :
- Bilan moral de la présidente Simone Dibo-Cohen.
- Bilan du trésorier Jonathan Olive.
- Proposition de transférer les actifs à l’année statutaire suivante.
- Questions diverses.  
Cette assemblée aura lieu le Samedi 1er Juillet à 18 heures précises

A : Terrasse de l’hôtel HOLIDAY INN
20, boulevard Victor-Hugo
06000 Nice
Parking Louvre – 3, rue Rossini (sous l’hôtel)


L’Assemblée Générale n’est pas élective.
Vous pouvez retourner votre pouvoir rempli et signé, à l’adresse suivante :

Simone Dibo-Cohen
14, rue Paul-Déroulède
06000 Nice

Par mail mais avec signature :simone.dibocohen@gmail.com 

 

POUVOIR :
En cas d’absence vous pouvez adresser un pouvoir à un membre de votre choix :

Je soussigné, ___________________________________, membre de l’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne confie mon pouvoir pour l’assemblée générale annuelle  2016-17 à :

M.________________________________________

Fait à _______________________, le ______________________________


Signature :

 

CONSEIL D'ADMINISTRATION

Le Conseil se réunira après l’Assemblée générale. 
Ordre du Jour : 
- Nomination d’un Secrétaire au sein du Conseil.