mardi 8 juillet 2014

Patrick TOSANI « Changements d’état »

L’évènement artistique de la saison estivale à Montpellier.
Patrick Tosani, né en 1954 à Paris, se lance dans la photographie dès 1976 alors qu’il est encore étudiant en architecture.

Depuis plus de 30 ans, série après série, interrogeant les corps, les objets, les vêtements, il édifie une œuvre photographique étonnante dans laquelle les questions d’espace et d’échelle sont essentielles. Le couple grand/petit est systématiquement inversé. Il en va ainsi de tous les principes de la photographie d’être réexaminés dans la création tosanienne.

L’artiste ne donne pas qu’à voir. Il s’agit surtout d’une réflexion sur le monde moderne complexe, à la fois questionnement et critique.
Tosani agit sur des objets inertes, des restes de maquettes…Il pratique sur eux un certain nombre de rites qui ont pour but de renouveler le genre photographique. Des constructions sont soumises à des déluges, ou des dissimulations. Peinture et boue se figent sur des architectures à l’échelle improbable.
Une religieuse aux couleurs d’aluminium, un monastère de chair et de sang, du lait versé dans des chaussures, un passage ouvert dans un crâne… Une simple modification structurale bouleverse l’ordre de l’harmonie traditionnelle. Le goût est mis à mal par une provocation visuelle.

L’usage de formats immenses, la combinaison apparemment illisible du vivant et de l’inerte interrogent le spectateur et le dérangent en chahutant souvent sa conception de la photographie.
« Changements d’état » est l’exposition à ne pas manquer à Montpellier.

Au Pavillon Populaire (face au Musée Fabre) – Esplanade Charles de Gaulle –  Jusqu’au 26 octobre 2014 tous les jours sauf le lundi –Entrée libre


Dominique TARDLER







« RE●ARCHITECTURE »

Janine Gilletta inaugurera jeudi l’exposition « Re●Architecture », créée par le Pavillon de l’Arsenal, qui se tiendra jusqu’au 13 septembre 2014 au Forum d’Urbanisme et d’Architecture de la Ville de Nice.

Aujourd'hui, la manière même de penser les villes – complexes, où modes de vie et pratiques sociales évoluent – se transforme inévitablement.

Le Forum d'Urbanisme et d'Architecture, en collaboration avec le Pavillon de l'Arsenal, présente ici certaines de ces attitudes singulières à travers une sélection de vingt-trois réalisations en France et en Europe, signées de quinze équipes françaises et européennes, auxquelles le Forum a ajouté une création supplémentaire réalisée à Nice.

Toutes ont en commun d'instiller des champs d'expérimentation en des lieux ou des situations inattendus : des délaissés, des dents creuses, des friches, des territoires à bout de souffle urbain. Là où beaucoup ne verraient qu'une impasse programmatique, ces équipes d'architectes transgressent les processus classiques de projet pour réenchanter notre quotidien.

À l'heure où l'extension urbaine montre ses limites (techniques, financières sociales), cette exposition d’été illustre la formidable capacité des villes à se régénérer, à se réinventer, à se fertiliser elles-mêmes selon des processus de recyclage inattendus.







À Amsterdam, Berlin, Bruxelles, Londres, Madrid, Paris ou Rotterdam, ... ces équipes, hors normes, prennent des positions critiques. Leurs manifestes explorent le rôle de l’architecture dans l’évolution de la société. Ils prônent l’intervention comme action, produisent et même autoconstruisent parfois leurs projets. Leurs pratiques sont autant de promesses qui rendent possibles des utopies oubliées.

Tous inventent des normes magnifiques et appréhendent les complexités contemporaines, dans un souffle capable de réaliser les plaisirs potentiels qui existent à l’intersection entre le vécu et le bâti. Pédagogues et pragmatiques, ils travaillent avec ceux qui sont déjà là et pour ceux qui habiteront demain.

Les trente propositions exposées, présentées au fil des différentes phases de leur conception, décrivent tant les conditions de la commande que les moments d’enquête, les actions participatives ou les conditions des études et de réalisation. Chaque architecture s’expose ainsi au travers de vidéos, dessins, entretiens, plans et photos pour traduire ces recherches aussi expérimentales qu’innovantes. Éphémères ou pérennes, le temps de ces projets semble s’inscrire dans celui de notre époque pour ne pas créer des contraintes supplémentaires qui rétréciraient les choix futurs.

Micro-interventions ou stratégies urbaines, ces projets transforment les sujets et territoires inoccupés en opportunité. Elles rendent optimistes les lieux désenchantés. Dent creuse, friches, délaissés, territoires abandonnés, ou grands ensembles,… elles réinvestissent l’espace quand un des défis de la ville européenne est plus surement de se re-construire que de s’étendre. Et toujours, elles s’engagent à économiser ce qui n’est pas renouvelable et à recycler tout ce qui peut l’être.

Au regard de cette production qui offre des perspectives inattendues et engage des réflexions nouvelles, six témoins partagent au travers de leur expérience cette alter-dynamique urbaine : Jean Blaise, Michel Cantal-Dupart, Didier Fusillier, Guillaume Hébert, Maud Le Floc’h et Thierry Paquot. Entre ville foraine, durable, citoyenne, écologique… tous révèlent les nouveaux temps du projet urbain, les attentes de la commande et ses nouveaux outils pour faire autrement.

Ainsi, l’exposition Re.architecture, Re.cycler, Ré.utiliser, Ré.investir, Re.construire se veut une plate-forme collective d’exploration, de connaissance d’actions et de recherches autour des mutations et des pratiques culturelles, sociales et des politiques urbaines émergentes. Elle souhaite inviter le grand public et les professionnelles à découvrir de nouvelles stratégies pour réinventer ensemble la ville

Alexandre Labasse
Architecte, Directeur Général du Pavillon de l’Arsenal

Forum d’Urbanisme et d’Architecture - Place Yves-Klein – Nice

lundi 7 juillet 2014

2013-2014 : Un bilan exceptionnel dans l'art contemporain

Manifestations organisées :

- 20 Juin 2013 : Hommage à Matisse à la Barclays Nice dans le cadre de l’année Matisse à Nice. Œuvres de Gérard Tarride.

- Août 2013 : Exposition Patrick Moya au Mas du Langoustier sur l’île de Porquerolles

- Novembre 2013 – Avril 2014 : Hommage à Jean Moulin, le galeriste. 39 artistes exposés :
Jeudi 14 novembre : Hommage devant la galerie Romanin rue de France, Marseillaise, minute de silence.
Galerie Vision Future : hommage de la présidente Simone Dibo-Cohen et de Richard Pogliano.
Transport en train touristique vers la Barclays de Nice.
Exposition, animation musicale et cocktail à la Barclays.
Plus de 700 personnes présentes.
Les 21, 28 novembre, 5, 12 décembre : Expositions dans les Barclays de Fréjus, Menton, Cannes, Cagnes-sur-Mer

- Mai – Novembre 2014 : Biennale de l’UMAM sur le thème : « Mises en scène » - 75 artistes exposés :
Jeudi 6 juin 2014 : Inauguration de la biennale au château-musée de Cagnes-sur-Mer. 875 personnes présentes.
Discours de Louis Nègre, sénateur-maire, Roland Constant, Adjoint à la culture, et de Simone Dibo-Cohen.
Cocktail de la Ville de Cagnes.
Jeudi 26 juin 2014 : La biennale, la Suite à Nice et Cagnes-sur-Mer :
Galerie Vision Future : Exposition et animation musicale et hommage à Ultra-Violet
Barclays Nice et Cagnes-sur-Mer : Exposition, animation musicale et cocktail.

Communication :

Internet :
- Création du blog de l’UMAM :
Plus de 5.000 connectés mensuels : Origine des connectés : France, Etats-Unis, Russie, Ukraine, Royaume-Uni, Allemagne, Brésil, Canada et Suisse. 262 articles.
- Présence permanente sur les réseaux sociaux : les articles de l’UMAM sont présents sur Facebook, Twitter, Google +, Linken In, etc.
- Création du catalogue virtuel : A l’occasion de la biennale 2014, il a été créé un catalogue virtuel de 140 pages présentant l’historique et les objectifs de l’UMAM et les 75 artistes exposants avec les photos de leurs œuvres. Bilingue, il est téléchargeable et imprimable.
- Biennale sur Second Life : La biennale est exposée dans une galerie sur la planète virtuelle Second Life dans une île créée pour cette occasion. 650 avatars l’ont visité dès le premier mois.

Presse :

Articles de presse et films ont parus dans :
- Nice-Matin
- France 3 Méditerranée
- Art Côte d’Azur
- Lou Can
- Les Urbains de Minuit
- Nice Premium
- Etc.

Edition :

Outres les publications virtuelles l’UMAM a édité :
- 5 affichettes et invitations aux manifestations
- 10 dossiers de presse
- Le catalogue de la biennale en collaboration avec les services techniques de la ville de Cagnes-sur-Mer (collecte des textes et des photographies et traductions).

Partenariat :

Divers partenariats ont été établis pour réaliser ces manifestations :
- Ville de Cagnes-sur-Mer
- Barclays
- Galerie Vision Future
- Galerie Mark Hachem (Paris, Beyrouth, New-York)
- Galerie Gilles Naudin (Paris)
- Espace Zafra (Paris)
- Galerie Christian Depardieu (Nice)
- Galerie Maud Barrale (Nice)
- Galerie Koninklijke Villa (Allemagne)
- Galerie Laurent Strouk
- Kamil Art (Monaco)
- Château Le Cagnard (Cagnes-sur-Mer)
- Le Ficanas (Saint-Paul-de-Vence)






Nice : la saison à l’Opéra

Marc Adam, le nouveau directeur artistique de l’Opéra de Nice dont le siège était vacant depuis deux ans (Alain Lanceron avait été vidé en son temps, puis Jacques Hédouin) a présenté le programme pour la saison 2014-15.

Dès novembre Marc Adam annonce une nouvelle production de « Turandot » le chef-d’œuvre de Puccini dirigé par Roland Böer. Il est prévu en « version longue » ! La version courte serait-elle celle composée par Puccini, qui s’arrête à la mort de Liu, comme le dirigeait Toscanini ? Si c’est le cas quittez la salle à la mort de Liu, l’émotion est à son comble et l’orchestration de la fin n’est pas digne du génie du maître décédé avant de pouvoir la terminer.


« Les Vêpres siciliennes » de Verdi en version concert, et en français, fut écrit en 1855 pour l’opéra de Paris où résidait Verdi à cette date-là. Les cinq actes sont bien longs et Verdi délaie. Déjà interminable en version scénique, on peut redouter un certain ennui en version concert. Même le livret français d’Eugène Scribe et de Charles Duveyrier déplait au maître. Par contre l’ouverture est une des plus belles de Verdi et ne loupons pas, parmi les premières répliques, le fameux « Sois maudite, ô France ! »…


L’opéra dit « moderne » de la saison c’est « Peter Grimes » de Benjamin Britten, créé à Londres en 1945. C’est probablement l’opéra le plus populaire de la deuxième moitié du XXème siècle ; il est même traduit en vingt langues. Ce drame qui est interprété pour la première fois à la fin de la deuxième guerre mondiale va créer un véritable choc. Certains le compareront à Don Juan, Otello ou Wozzeck. A signaler que c’est le directeur artistique de l’opéra de Nice qui assurera la mise en scène.

Le Mozart de l’année, c’est en février « Cosi fan tute » qui nous vient du théâtre Magdeburg et dirigé par un jeune chef d’orchestre, Roland Kluttig.

 


« Semiramide » de Rossini, inspiré de Voltaire, consacre la disparition de l’opera seria, pour aborder un style plus sérieux. Il comporte, outre l’ouverture, les deux plus beaux airs créés par le compositeur : celui de Arsace « Ecconomi alfine in Babilonia » et celui de Semiramide : « Bel raggio lusinghier ». Ces airs très difficiles à chanter firent en leur temps la gloire de Marylin Horne, de Jon Sutherland et de Montserrat Caballé. A ne pas louper !

« La Juive » d’Halévy fut représenté plus de 600 fois à l’opéra de Paris entre la date de sa création (1835) et 1930. Pas la suite on va l’oublier. Pourtant c’est un opéra admiré par Wagner et que Proust citera même dans un de ses ouvrages. Un grand orchestre, des chœurs impressionnants, cinq rôles de qualité, un spectacle à découvrir qui est le symbole du grand opéra à la française.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

vendredi 4 juillet 2014

1er salon des auteurs niçois

La "Fête de la Place Garibaldi" met à l’honneur toutes les facettes du patrimoine niçois entre littérature, folklore chants, danses et cuisine.

Un programme des plus riches et des plus variés vous sera proposé avec le premier salon des auteurs niçois, un marché artisanal, une exposition d’artistes locaux et des dégustations de spécialités niçoises offertes par les commerçants de la place. Également prévus : des conférences, une projection du film de Jean Vigo "A propos de Nice" ou encore un hommage à Louis Nucéra.

A signaler la présence de Richard Pogliano, membre du conseil de l’UMAM, qui dédicacera ses deux ouvrages : « A propos de Nice » et « Nice au cœur des quartiers ».

Samedi 5 et dimanche 6 juillet – Place Garibaldi



Les belles endormies

Cet été, le musée Bonnard propose une exposition sur le rêve, le sommeil et les belles endormies à travers des œuvres d'artistes modernes tels que Bonnard, Vuillard, Vallotton, Matisse, Picasso, Brancusi, Manguin, Van Dongen et tant d'autres.

Félix Valloton

Le rêve est un sujet de réflexion pour les artistes depuis l'antiquité. Cette « magique suspension du temps » telle que la décrite l'historienne de l'art Isabelle Monod-Fontaine est devenue au fil des siècles un sujet pictural et littéraire qui a tant fasciné qu'il a donné naissance à d'innombrables variations du modèle endormi, allégorie de l'abandon.

Van Dongen

Il s'agit de montrer à travers une cinquantaine d'œuvres majeures le parcours de ce sujet de la fin du XIXe siècle en passant par les symbolistes et les nabis jusqu'aux années 1950. De l'aspect poétique et secret du rêve à sa dimension érotique, les artistes ont su livrer leur part intérieure de ce sujet devenu un standard de la peinture comme de la sculpture.

Musée Bonnard - 16 boulevard Sadi Carnot - 06110 LE CANNET - http://www.museebonnard.fr/

mercredi 2 juillet 2014

Nivèse et Altmann en août

FREDERIC ALTMANN : Hommage à Rosa Parks (1913-2005)

En 1956, j'avais 15 ans, j'ai mis pour la première fois les pieds sur le continent américain, c'était avec la manécanterie des Petits Chanteurs de la Côte d'Azur, basée à Nice....J'en conserve un souvenir inoubliable.... sauf.... j'ai ressenti le racisme ambiant et la façon ignoble des blancs vis à vis des noirs ! Très choqué en rentrant à Nice, j'en ai parlé à mes parents avec des sanglots dans la voix.... Ils étaient estomaqués par mon récit...
En avril 2002, à l'invitation de Nall, artiste originaire d'Alabama, j'ai découvert grâce à lui des lieux historiques, le musée Rosa Parks à Montgommery. Cette ville fut le théâtre en décembre 1955 d'un soulèvement des noirs, le feu mis aux poudres par une humble femme noire, Rosa Parks, qui refusa de céder sa place à un passager blanc dans un autobus. Elle sera emprisonnée pendant quelques heures. Le boycottage des autobus de Montgommery, pendant un an, sera la réponse aux racistes.....Le musée consacré à l'affaire Rosa Parks est le plus émouvant que j'ai visité dans ma longue vie artistique. Reconstitution de l'histoire, esclaves noirs dans les champs de coton, et les méfaits de l'affreux Ku Klux Klan.....
S'ensuivra en prolongement de cet événement, le 28 août 1962, la "Marche sur Washington" en faveur des droits civiques : 200.000 participants et de nombreux leaders avec notamment Martin Luther King ( qui fut pasteur à Montgommery). A cette occasion, il prononça le fameux discours « I have a dream »...j'ai fait un rêve.
Le 12 avril 1963, Martin Luther King est arrêté à Birmingham au cours d'une manifestation non violente. Le 14 octobre 1964 Martin Luther king, reçoit le Prix Nobel de la Paix, le 28 mars 1968 à Memphis, assassinat de Martin Luther King par James Earl Ray...
Nous avons encore en mémoire les décors "d'Autant en emporte le vent" de Margaret Mitchell. La guerre de Sécession, des vieux souvenirs que l'on trouve dans les manuels d'histoires. Les villes et villages conservent des maisons en bois, style géorgien, d’un charme envoûtant et d'une nostalgie certaine......En une cinquantaine de photographies en noir et blanc, venez me rejoindre pour effectuer un voyage dans l'histoire.....Merci Rosa Parks, cette femme courageuse qui s'est tenue debout en restant assise....elle a ainsi ouvert avec d'autres la route à Obama!
Merci Rosa...pour ton courage...


NIVESE : Œuvres découpées

"Les dernières recherches de Nivèse, à la suite des "Marylin", s'inaugurent par une série de toiles détendues, intitulée tout simplement "Numérisation". Chaque élément constitutif de cette nouvelle série est autonome. Les "Numérisation" par leur invention, sont conçues en premier lieu à la manière d'un journal illustré. Le plasticien , dans sa démarche, rassemble des éléments graphiques préalablement collectés qu'il configure sous la forme esthétique d'un collage-maquette. Chaque collage réalisé est nécessairement pris dans la chronologie de l'époque, mais peut aussi s'envisager libre, et en regard de son agrandissement numérique....au départ , les images collectées sont assemblées par collages, elles s'organisent autour d'une re-création impérieuse et adroite dans laquelle s'exprime aussi toute la richesse des implantations matiéristes en découpes...."(extrait)
Frédéric ballester
Directeur du Centre d'Art, La Malmaison à Cannes

Par ailleurs, Nivèse a réalisé de nombreuses sculptures monumentales à Nice : "Le paravent en métal" à la Bibliothèque Nucéra à Nice, Bremen, Allemagne, Pusan Corée -Du-Sud, Gambarogno, Suisse, Tokyo, Japon....etc.
Elle est la seule femme de l'Ecole de Nice....Intronisée par Pierre Restany, Pierre Chaigneau, Arman, César...

Du 22 au 31 Août Mairie annexe du Sclos de Contes

Dorothée Selz “Trois offrandes, Grands Ovales”


Anniversaire “10 ans de la Galerie”, le 4 juillet de 16h à 21h,
installation éphémère et comestible de Dorothée Selz “Trois offrandes, Grands Ovales”

 

Exposition jusqu’au 2 août 2014 :
Eliz Barbosa - Peinture /
Uffe Weiland - Sculpture mobile /
Susana Dobal - Photographie Entrée libre

Galerie Depardieu  - 6, rue du docteur Jacques Guidoni  (ex passage Gioffredo) - Nice
tél 09 66 89 02 74 - galerie.depardieu@orange.fr www.galerie-depardieu.com

ALICIA FRAMIS, Chambre des livres interdits


Avec sa récente série des chambres - chambres à crier, à oublier, chambres pour protester ou pour développer des idées dissidentes - l'artiste espagnole Alicia Framis continue de questionner l'environnement social et humain actuel, met en évidence les dispositifs d'aliénation et autres moyens de coercition. Au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, Alicia Framis entend créer une chambre des livres interdits, une bibliothèque d'ouvrages qui, objets de censure, sont ou ont été interdits et dont les auteurs ont connu ou connaissent encore des difficultés avec le pouvoir judiciaire ou politique. Dans certains cas plus graves, quelques-uns d'entre eux vont connaître la prison, la torture ou la mort.


Ouverte aux visiteurs, cette chambre de livres interdits est un lieu d'étude et de réflexion où chacun pourra évaluer les méfaits d'une censure qui a jadis frappé des ouvrages aujourd'hui reconnus comme d'authentiques chefs-d'œuvre et qui appartiennent pour, beaucoup d'entre eux, au patrimoine culturel mondial. Ainsi, des Nouveaux Contes de La Fontaine au Candide de Voltaire ou aux écrits de Giordano Bruno, de Lolita de Nabokov au Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, de La Bible à Mickey Mouse, force est de constater que la censure s'abat, au fil du temps et sans distinction aucune, sur nombre d'ouvrages aux contenus les plus variés. Cette proposition trouve pleinement son sens dans la chapelle que Picasso a transformée en un temple pour la paix et dans lequel, dénonçant la guerre, l'artiste a peint un attelage, belliqueux, tout de violence, qui foule du sabot un livre, symbole de culture et de liberté.

MAURICE FRÉCHURET
Du 5 juillet au 13 octobre 2014 - tous les jours de 10h à 19h
MUSEE NATIONAL PABLO PICASSO - LA GUERRE ET LA PAIX - Vallauris