lundi 8 avril 2019

"L'ASIE RÊVÉE" d'Yves Saint Laurent au musée des Arts Asiatiques, Nice


Exposition : du 6 avril au 6 octobre 2019




Yves Saint Laurent, connu pour l’introduction des codes masculins dans le vestiaire féminin, s’inspire aussi beaucoup de l’ailleurs pour ses différentes créations. L’Afrique, la Russie, l’Espagne ou encore l’Asie peuplent l’imaginaire du couturier. Mais s’il voyage à travers le monde, ce n’est pas littéralement. Comme il le dit ses plus beaux voyages ont eu lieu depuis son canapé, avec des livres.



Née de la volonté de confronter des œuvres anciennes aux modèles d’Yves Saint Laurent, cette exposition rassemble non seulement des pièces textiles mais également des céramiques, des portes d’argent et d’autres merveilles provenant du Musée Guimet, du Musée départemental des arts asiatiques de Nice, mais aussi de collectionneurs privés, Myrna et Sam Myers. Inutile de chercher l’exactitude historique et culturelle, rien n’est vraiment chinois, japonais ou indien ici ! L’hommage est créatif.

En effet, dès l’entrée de l’exposition, le musée nous plonge dans la vision fantasmée de la Chine, de l’Inde ou du Japon du grand couturier, nourrie par ses lectures et les œuvres qu’il achète ou qu’il voit. Il aurait pu par exemple apercevoir chez le comte Noureev cette cape tibétaine (photo en une) qui aurait été portée par le Dalaï Lama. Par ailleurs, dans la collection qu’il constitua avec Pierre Bergé, on trouve de multiples laques, deux portraits d’ancêtres chinois ou encore une statue de Bouddha datée du XVIème siècle.

Sa connaissance du monde asiatique n’est pas superficielle mais découle d’une véritable recherche parmi ses nombreux ouvrages. Les modèles de sa collection automne-hiver 1977 témoignent, par exemple, d’une véritable compréhension du costume chinois. Ils sont amples comme les vêtements des intellectuels, portés avec des bottes comme dans la haute société, fermés en sceptre, comme les Mandchous, ou bord à bord, comme les Han. Ainsi, Yves Saint Laurent (ré)interprète ces éléments du vêtement chinois et l’adapte aux usages de la bourgeoisie française.



Entre ses mains, le vestiaire indien se transforme. Le turban orné, symbole de la transmission du pouvoir familial du père au fils, est chez Yves Saint Laurent porté par des femmes. Il pousse même jusqu’à habiller ses femmes de quelques symboles royaux ! Elles sont vêtues de robes aux larges jupes de couleurs vives rappelant les costumes des maharajahs. Elles ont aussi enfilé des pyjamas (du sanskrit « pae jamah » , vêtement de jambes) dorés, prêtes à s’endormir dans les riches palais des princes indiens. De multiples bijoux font briller les modèles, et honore la définition indienne de la beauté. Que tout scintille et soit orné !

La section japonaise dépeint un monde plus proche de l’histoire du costume du pays des libellules. En effet, ce dernier est beaucoup moins présent dans les pièces conservées et donc exposées au musée Yves Saint Laurent. C’est pourtant le seul pays qu’Yves Saint Laurent visite en 1963, bien avant ses kimonos de 1994. Il était d’ailleurs très friand de Kabuki avec son compagnon Pierre Bergé. Très riches, les tissus des vêtements font presque illusion. Il ne retire des costumes traditionnels que les ceintures obi, trop contraignantes pour la clientèle européenne.

Synthèse absolue de cet Orient rêvé et clou du spectacle : Opium, le parfum présenté dans un flacon en forme d’inrô (petite boîte japonaise que l’on attache à sa ceinture) qui fit un énorme scandale dès sa sortie en 1977. Ses détracteurs sont les communautés chinoises, heurtés par l’évocation d’un passé sombre, mais aussi… une bonne partie des Américains ! Par le biais des différentes archives conservées par le musée – les croquis de recherche autour du parfum, les photographies des soirées de lancement parisienne et new-yorkaise – mais aussi via un court film réalisé pour l’occasion, le commissariat d’exposition réussit avec brio à retranscrire tout le processus créatif du couturier.


Article initialement publié par Tokonoma (Blog-Journal des Arts Asiatiques)



Exposition conçu par le




Musée des Arts Asiatiques
405, Promenade des Anglais - Arenas
06200 Nice

Horaires:
Du 1er septembre au 30 juin : de 10h à 17h
Du 1er juillet au 31 août : de 10h à 18h

Tel: 04.92.29.37.00

dimanche 7 avril 2019

Programmation Avril de la Galerie Depardieu, Nice



Art vivant Art visuel - du 8 au 14 avril

Jeudi 11 avril 2019 - 18h30 - “MUSICOTHÉRAPIE - OU COMMENT UTILISER LA MUSIQUE POUR SOIGNER

Une conférence présentée par Alain Rattier


Après le Conservatoire de Toulouse Alain dirige un Orchestre pour Sud Radio 1975 puis crée 15 Ecoles de Musiques autour de Nîmes. La DRAC de Montpellier lui propose en 1980 de suivre la première formation de Musicothérapie à l'Université Paul Valéry de Montpellier. En parallèle il ira à Lyon à l'Institut des Méthodes Actives (IMMAL) pour découvrir la Méthode de Carl ORFF enseignée par son élève Jos WUYTACK. Dirige une chorale avec 500 enfants dans le cadre scolaire. Il aura la charge des Enfants Autistes et Trisomiques de DALZON NIMES
 
La conférence abordera la musique par thème :
 
Le Rythme et les Percussions Corporelles, la Voix, l'Ecoute. La Relaxation, la Méditation, les conditions pour une bonne écoute, les risques de certaines auditions... Comment nos Émotions peuvent être maîtrisées par et avec les Paramètres de la Musique. Comment les atouts de la Communication non verbale peuvent aider et soulager des Patients qui sont en souffrance et faciliter la prise en charge de troubles émotionnels, améliorer le rythme corporel et redonner confiance à ses gestes... Les réactions sont surprenantes mais les techniques Psycho-Musicales utilisées vous montreront les atouts que procure la Musique et le profit qu'en retirent les patients dès le plus jeune âge à bien plus tard vers un accompagnement en douceur...La Réminiscence dans le cas de la maladie d'Alzheimer, l'accompagnement pour la SEP (Slérose en Plaques)...

Entrée 5 € - Gratuit pour les enfants - Réservation conseillée

Samedi 13 avril 2019 - 20h15 - QUATUOR THÈME “AMOUR, PASSION, RAISON”


Un piano, deux violons et une voix de soprano, sous la houlette de Juan Hernandez, chef d'orchestre et compositeur qui donnera à cette occasion la première mondiale de son Ave Maria.

Au programme pour cette belle soirée :
La création-Duo Eva et Adam - Haydn
Au pays ou se fait la guerre - Duparc
Nuit d'etoiles - Debussy
Phidyle - Duparc
Ave Maroa (Première Mondiale) - Hernandez
Bailero - Canteloube
L'aio de rotso - Canteloube
Ound onoren gorda - Canteloube
Pie Jesu - Fauré
Air de Michaela - Bizet

Entrée 12 € - 10 € pour les adhérents - Étudiants : 10 € - 8 € pour les adhérents
Gratuit pour les enfants - Réservation conseillée 



Expositions :

- “Les effacements du monde”de Manuel Ruiz Vida exposition jusqu'au 4 mai 2019

- “Louis Schiavo”exposition au sous-sol jusqu'au 13 avril 2019


A VENIR :

- Jeudi 18 avril de 18h à 20h Vernissage Laurent Thérèze exposition au sous-sol
- Samedi 20 avril à 18h Lecture par La Saeta
- Jeudi 25 avril à 20h Concert Fadhel Messaoudi OUD MAQÂM
- Vendredi 26 avril à 20h Projection film de Georges Sammut
- Samedi 27 avril à 19h Théâtre La chouette albinos de Loïc Langlais



Les expositions sont organisées par la Galerie Depardieu.
Spectacles (concerts, lectures, conférences...) sont produits par l'association culturelle ARTEP dans les locaux de la Galerie Depardieu.




Réservation conseillée pour les concerts : tél. 0 966 890 274 - galerie.depardieu@orange.fr

Galerie Depardieu
6, rue du docteur Jacques Guidoni
(ex passage Gioffredo)
06000 Nice
www.galerie-depardieu.com








jeudi 4 avril 2019

"Empreintes du rêve aborigène", au Château-musée Grimaldi, Cagnes-sur-Mer

Vernissage : vendredi 5 avril à 18h30
Exposition : du 6 avril au 3 juin 2019



L’art aborigène est découvert en 1971 grâce à l’initiative d’un jeune instituteur qui créé malgré lui le mouvement de Papunya en réunissant une première « exposition » collective.

Cette réalisation déclenche un vaste mouvement de réhabilitation de l’iconographie aborigène traditionnelle et un profond renouvellement des pratiques. Des artistes issus en particulier du clan Pintupi abandonnent alors les pigments traditionnels pour s’approprier des peintures acryliques et transposer sur des supports en toile les motifs ancestraux réservés, par le passé, aux seuls initiés.
Leur travail qui depuis essaime au sein de nombreuses coopératives d’artistes connaît rapidement un retentissement international. A partir du début des années 1980, les femmes, longtemps exclues de ces démarches artistiques, s’émancipent et prennent part à l’aventure en recourant à des couleurs plus vives et à des motifs liés à la nature.

Cette exposition propose un voyage aux antipodes, à travers le temps et l’histoire des aborigènes.

mercredi 3 avril 2019

"Dufy dessine le sud", au Musée d'Art Classique de Mougins



Le Musée d'art classique de Mougins sur les hauteurs de Cannes permet au visiteur de se laisser guider jusqu'au 14 juillet prochain à travers les paysages favoris de l’artiste dans cette région. Grâce à une sélection de peintures, de dessins et surtout de 21 grandes aquarelles réunis par Fanny Guillon-Laffaille, commissaire de l’exposition, expert de Raoul Dufy et auteur des catalogues raisonnés de l’artiste. L’idée de cette exposition est due à la rencontre de Fanny Guillon-Laffaille et Leisa Paoli, directrice du MACM.

Né au Havre le 3 juin 1877, Raoul Dufy a étudié à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. En 1903, il se rend pour la première fois dans le Sud. Il y reviendra souvent, Martigues, Marseille, Hyères et Vence notamment. Il en apprécie les paysages, les traditions et les fêtes. Il épousera une Niçoise.


Musée d'Art Classique de Mougins
32 Rue du Commandeur
06250 Mougins
04 93 75 18 22

"C’est Christian Levett, gestionnaire d'investissement britannique passionné d'histoire et d'art, qui a créé le MACM en juin 2011 et il y expose sa fabuleuse collection d'antiquités et d'art classique, sculptures, vases, bijoux et pièces de monnaie, d’origine romaine, grecque et égyptienne, ainsi qu’armes et armures gréco-romaines. Cet ensemble est complété par des peintures, dessins et sculptures d’artistes, Picasso, Matisse, Chagall, Dufy, Cézanne, Rodin, Dali, Andy Warhol, Marc Quinn, Antony Gormley, et Damien Hirst notamment. Par ailleurs, il parraine de multiples expositions, finance des fouilles archéologiques et soutient des bourses universitaires."

Michel Eisenlohr, "Palmyre Apamée Alep : terres d’Héritages " , à l'Espace Lympia, Nice


Exposition : du 6 avril au 9 juin 2019




Sur les pas du photographe Michel Eisenlohr et de son Voyage en Orient « Palmyre, Apamée, Alep : terres d’Héritages »



« Soyez passant dit l’Evangile de Thomas. C’est ce que fait tout voyageur dans son périple, il laisse l’ombre de ses pas dans la poussière des chemins des pays qu’il traverse » Michel Eisenlohr

Les pas de Michel Eisenlohr l’ont porté à découvrir des espaces habités, en transformation ou au contraire délaissés. Ces lieux qui illustrent la diversité des modes de vie, des croyances et des coutumes et la relation si intime que l’homme entretient à son territoire. Cette approche commence certainement par l’amour de la littérature de voyage, celle des aventures de Jules Verne ou des expéditions de Marcel Griaule et de Théodore Monod. Celle qui permet d’imaginer, de s’évader par procuration dans deux dimensions complémentaires : le temps et l’espace.

 

Un hommage à la beauté de la Syrie et à ses hommes qui l’ont bâtie et protégée


En 2002, cet artiste a découvert et aimé la Syrie, sublime, généreuse, inondée de lumière et parfois secrète. Une terre d’héritages vivant au présent. Carrefour des civilisations, elle connaît ces dernières années une actualité douloureuse et tragique. Palmyre, héritage de notre passé commun, entre Orient et Occident, en est le symbole martyrisé. Ce reportage photographique, présenté aujourd’hui à la lueur de l’actualité, est avant tout un hommage rendu à la beauté de ce pays et aux hommes qui l’ont au fil des siècles bâti, aimé et protégé.

 

Découvrez ces terres d’héritages de Palmyre à Alep, en passant par Damas


Au fil des photos, le visiteur découvre différentes villes : Palmyre où la grandeur et la poésie des ruines submergent, Alep, une des plus vieilles villes au monde, carrefour entre la Méditerranée et la Mésopotamie où se reflète la douceur de vivre dans une certaine liberté et enfin Damas où le regard est happé par la vie bouillonnante face au foisonnement des couleurs et des odeurs d’épices.

 

Michel Eisenlohr : un photographe de la trace, de la lumière et du sensible


Auteur-photographe depuis une vingtaine d’années, Michel Eisenlohr doit son itinéraire photographique au fruit d’une passion pour la littérature de voyage, à un parcours universitaire sur les rites de l’initiation, et à ce goût de l’autre qu’il renouvelle à chaque destination. Il s’attache aux paysages urbains avec pour premier thème sa ville de jeunesse, Marseille, et dresse le portrait de Gênes, Porto, Alep, Reykjavik ou encore Hong-Kong. Esprit des villes, architectures contemporaines, mémoire des lieux et territoire en mutations : sujets sur lesquels il aime particulièrement porter son regard pour des reportages personnels ou en répondant à nombreuses commandes d’institutions culturelles. Avec ces multiples facettes, le travail de Michel Eisenlohr assume une grande liberté artistique, loin de toute école stylistique.


Espace Lympia, 2 Quai Entrecasteaux – Port de Nice