dimanche 25 mai 2014

Chambre sur…les oiseaux.

Samedi 31 mai à partir de 12 heures, l’hôtel Windsor à Nice présente une exposition de Cynthia Lemesle et de Jean-Philippe Roubaud : « Chambre sur…les oiseaux ». A cette occasion la pièce permanente « Aviara Camera » sera également inaugurée en présence des artistes.


Hôtel Windsor – 11 rue Dalpozzo – Nice – Tél. : 04 93 88 59 35 –contact@hotelwindsornice.com

vendredi 23 mai 2014

Mais ce n'est pas tout...

Les autres artistes de la biennale 2014 seront présentés à Nice à partir du 26 juin.

Autres artistes, autre surprises...

En attendant découvrez-les à partir du 6 juin à 18heures au château-musée de Cagnes-sur-Mer.

Parking en centre ville et navette pour aller au château.

Le catalogue virtuel de l'UMAM 2014 sur :
http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d

Et votre invitation ;


Biennale 2014 de l'UMAM : Daniel You

Daniel You vient nous présenter ses “Natures Vivantes”.

Œuvres Numériques, peintures acryliques et fusains ou encore résines pour ses sculptures Extensions.

Plus que jamais, Daniel You affirme son style dans le métissage des techniques qu’il utilise afin de dessiner, peindre, modeler et sculpter les êtres et les choses tels qu’il les ressent.

“Le radeau de la Méduse” - Galerie Mark Hachem
Daniel You is displaying his Still Lives to us.

Digital works, acrylic paintings and charcoal or resins for his sculptures Extensions.

More than ever, Daniel You is affirming his style in the mixing of techniques he uses to draw, paint, sculpt and shape people and things the way he feels them.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Gérard Taride

Gérard Taride a baigné toute son enfance, grâce à son père artiste, dans le milieu de l’École de Nice.

C’est sans doute une des raisons pour lesquelles il est devenu photographe, musicien, scénographe, plasticien, designer et qu’il explore depuis plus de 25 ans ces différents modes de création.

Gérard Taride est attiré véritablement par les nouvelles technologies, ce qui lui permet de proposer de nouveaux chemins pour une expression artistique nouvelle.

Sans Titre
Gérard Taride spent his entire childhood within the environment of the « School of Nice », thanks to his father who was an artist.

This is probably one of the reasons why he became a photographer, a musician, a designer, a stage designer, and why he has been exploring these different modes of creation for the past 25 years.

Gérard Taride is truly attracted to new technologies, which enables him to offer new ways for a new artistic expression.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Stephane Steiner

L'odeur des cyprès chargés de particules au soleil, le bruissement des pas dans la garrigue pour aller se mettre à l'abri d'un grand cyprès solitaire, glorieux survivant d'une ferme en ruine, le son des graviers craquant sous les pas dans l'allée du cimetière, le cyprès tourmenté de la nuit étoilée de Van Gogh, le son des voitures le long de la promenade des Anglais.

“Cyprès” - Photo de reportage : Nice, promenade des Anglais
Photographie contrecollée sur Dibond
The smell of the cypresses charged with particles in the sun, the crush of the footsteps in the garrigue to take shelter from a tall, solitary, glorious cypress, the survivor of a farm in ruins, the sound of the gravels crunching under the steps in the cemetery's alley, the tormented cypress of Van Gogh's starry night, the sound of the cars along the Promenade des Anglais.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d 

jeudi 22 mai 2014

Biennale 2014 de l'UMAM : Moon-Pil Shim

Les œuvres de Moon-Pil Shim se présentent, au premier abord, comme des boîtes [...]. Mais ce qui étonne le plus ce sont les couleurs – et la présence du blanc traité lui aussi comme une couleur.

Elles transparaissent au travers de plexiglas transparents ou translucides. Ces plages de couleurs répandues de manière uniforme et lisse sont le plus souvent traversées d’une ou plusieurs lignes colorées (soit extrêmement fines, soit en étroites bandes), tracées au cutter dans la couleur puis à nouveau colorées mais différemment au rotring.

Parfois, des accidents dans leur tracé sont volontairement conservés pour éviter une approche trop mécanique du dessin. Ces lignes, espacées ou rapprochées, découpent et modulent les aplats, introduisant un rythme dans les relations de couleurs et d’espaces. Á la stabilité des espaces colorés rectangulaires, elles ajoutent une perception dynamique, ouverte, suivant ces horizontales.

Pierre Manuel, « Reflets et transparences » (extrait), Les entretiens d’AL/MA, n°2, éditions Méridianes, 2012.

Sans titre - Technique mixte sur toile (pigment, acrylique...), peinture sous Plexiglas
Les œuvres de Moon-Pil Shim se présentent, au premier abord, comme des boîtes [...]. Mais ce qui étonne le plus ce sont les couleurs – et la présence du blanc traité lui aussi comme une couleur.

Elles transparaissent au travers de plexiglas transparents ou translucides. Ces plages de couleurs répandues de manière uniforme et lisse sont le plus souvent traversées d’une ou plusieurs lignes colorées (soit extrêmement fines, soit en étroites bandes), tracées au cutter dans la couleur puis à nouveau colorées mais différemment au rotring.

Parfois, des accidents dans leur tracé sont volontairement conservés pour éviter une approche trop mécanique du dessin. Ces lignes, espacées ou rapprochées, découpent et modulent les aplats, introduisant un rythme dans les relations de couleurs et d’espaces. Á la stabilité des espaces colorés rectangulaires, elles ajoutent une perception dynamique, ouverte, suivant ces horizontales.

Pierre Manuel, « Reflets et transparences » (extrait), Les entretiens d’AL/MA, n°2, éditions Méridianes, 2012.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Avner Sher

En 2002, Avner Sher, l'un des architectes de lieux publics des plus célèbres d'Israël, a commencé une série d’œuvres provocatrices pour la galerie Mabat de Tel-Aviv. C'était une nouveauté pour un artiste qui passait des formes géométriques contraintes qui le caractérisaient, à l’art brut.

A un moment, les artistes arrivent à leur découverte de multiples façons. On trouve son inspiration dans un abattoir de Paris, dans les gestes intuitifs des enfants et des personnes ayant une déficience, dans les visages anonymes de l’Holocauste. Pour Sher, un graffiti rudimentaire, sinistre et indiscipliné le pousse à créer. Chaque message est une attaque sur la recevabilité de l'espace public; chaque griffonnage, un peu de regards concupiscents de rire rauque; puérilement, une offensive et une habitude de la condamnation. Mais le travail de Sher est sournois et sophistiqué; nous pouvons deviner l'art antique, des éléments architecturaux sans équivoque, et une conscience aiguë de la culture numérique qui domine la vie moderne.

“Alone with a cat” - Galerie Koninklijke Villa
In 2002, Avner Sher - one of Israel's most successful architects of public spaces - debuted a provocative series of works in Tel-Aviv's celebrated Mabat Gallery. It was a crowning moment of a man entering his prime and the constrained geometric shapes that marked the articulation of one career imploded, giving way to raw form.

Artists come to their moment of revelation in myriad ways. One finds his masterwork in a Paris abattoir, another within the intuitive gestures of children and the impaired and, yet another, in the anonymous faces of the Holocaust. For Sher, inchoate, lurid and unruly graffiti goads him to create. Each message seems an attack on the orderliness of public space; each scrawl a leering bit of raucous laughter; childishly offensive and inured to condemnation. But Sher's work is sly and sophisticated; we can divine ancient art, unmistakable architectural elements, and a keen awareness of the digital culture that dominates modern life.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Catherine Séher

Les peintures de Catherine Séher mobilisent chez le spectateur des émotions fortes, singulières ou chaotiques, avec des personnages s’inscrivant de façon évanescente dans un paysage où disparaissent les bornes et les repères.

Les silhouettes anonymes nous livrent la vision d’un monde démantelé mais pourvoyeur de sens. Nous sommes introduits dans un univers de pensées suggérées. Le spectateur est ainsi interrogé puis concerné par ces images évoquant des expressions spontanées, presque magiques. On y retrouve la force des premiers gestes, les formes les plus intimes.

Le regard de Catherine Séher est audacieux, il ne concède rien – c’est-à-dire qu’il ne nous laisse pas tranquilles, pas endormis dans une fausse douceur – l’artiste transfère une histoire dont l’intensité ne nous autorise pas à nous dérober.

Nous sommes dans un face à face troublant. D’étranges personnages nous hèlent, alors que leurs yeux, déjà, nous guident vers ce qui doit advenir.

Chaque fois, un fil est à saisir, mince rai fluorisé de lumière qui serpente, s’enroule, surligne. Fil d’Ariane, ténu, volontaire.

Ne comptons pas le temps pris à parcourir les tableaux de Catherine Séher, car les êtres qu’elle saisit dans leurs élancements, leurs inquiétudes, leurs désirs signalent une totale responsabilité de ce qu’ils affichent. Ils nous rendent ainsi complices d’émotions toujours intenses parfois méconnues ou nimbées de cet insaisissable mystère de l’autre.

Une infinie délicatesse de création ainsi révélée nous capte, à notre corps défendant.

Huguette Hérin – Travers

Sans titre - Papier marouflé sur toile - Galerie Gilles Naudin
Catherine Séher’s paintings mobilize the spectator’s strong, singular or chaotic emotions, with characters evanescently finding themselves in a landscape where markers and landmarks disappear.

Anonymous outlines give us the vision of a dismantled though meaningful world. We are introduced into a universe of suggested thoughts. The spectator is thus questioned, and then affected by these images evoking spontaneous, almost magical expressions. We find in them the strength of the first gestures, the most intimate forms.

Catherine Séher’s look is bold, it does not concede anything – that is to say, it does not leave us alone, sleeping in a false sweetness – the artist is transferring a story with such an intensity that we cannot evade. This confrontation is disturbing. Strange characters hail us, as their eyes are already guiding us towards what is to happen.
There is always a thread to grasp, a thin brightened ray of light weaving, coiling up, highlighting. A fine and voluntary Ariadne’s thread.

Let us not measure the time spent scanning Catherine Séher’s paintings, because the human beings they capture in their yearnings, their concerns, their desires, inform of a total responsibility for what they show. They thus make us accomplices of always intense, and sometimes unknown emotions, enshrouded with that evasive mystery of the other.

A revealed infinite delicacy of creation captures us, our bodies trying to defend us.

Huguette Hérin - Travers

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Lionel Scoccimaro

Les œuvres récentes de Lionel Scoccimaro permettent naturellement que l’on retrouve les fantômes du minimalisme, de l’évocation du cube mythique jusqu’à la recherche de la perfection de la finition comme part intégrante de l’œuvre ; puis soudainement maltraité, clouté, ou raillé.

C’est précisément dans son ironie feinte qu’il rend le plus bel hommage possible à ce mouvement d’énergie pure à la férocité glaçante, et désormais embaumé, déterré, et dont le cadavre erre, vidé.

Sous des airs de matérialité brute (bois, bûche, acier) et d’abstraction radicale, de reprises de codes, les formes inquiétantes ouvrent sur un espace parallèle qui façonne une certaine polysémie...

Lionel Scoccimaro affirme son besoin de découverte perpétuelle, de quête constante vers des horizons inexplorés, partant de l’atelier pour y revenir, accompagné d’un vernis remarquable et d’un langage qu’il nous a appris à décrypter.

Pour maîtriser le hasard, il choisit l’équilibre. Ce subtil dosage, funambule, qui loin du repos, permet de mieux jouir du vertige des sensations. Des œuvres taillées comme des déclarations à l’élégance ravageuse, nous laissant, devant leurs insondables mystères, comme mal armés.

Benjamin Bianciotto (extrait), 2012.

« Virus N°3 » - Bois et aluminium chromé
Lionel Scoccimaro’s recent works naturally enable us to meet minimalist ghosts, from the evocation of the mythical cube to the pursuit of the perfection of the finish as a constituent part of the work; and then suddenly abused, studded, or mocked.

It is precisely in his feigned irony that he gives the finest tribute to this movement of pure energy, yet fiercely freezing, and now embalmed, unearthed, and whose emptied body wanders.
Disturbing forms open onto a parallel space creating a certain polysemy, though they look a little like raw materials (wood, log, steel), radical abstraction, or resumption of codes...

Lionel Scoccimaro affirms his need for perpetual discovery, and constant quest towards unexplored horizons, leaving the studio to eventually come back, accompanied by a remarkable polish and a language he taught us to decipher.

To control chance, he chose balance. This subtle and acrobatic combination gives us the chance to better enjoy the fever of sensations, keeping us far from rest. Works cut as statements with a devastating style, leaving us poorly armed in front of their unfathomable mysteries.

Extract text from Benjamin Bianciotto . September 2012.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Yions Schwenke

Après plusieurs années dans le domaine publicitaire (DA et Directeur de Creation dans des agences reconnues), Yions Schwenke s’oriente vers une carrière artistique plus axée dans l’image avec comme point d’orgue la création de sa propre agence de communication en 2007.

Ses références lui confèrent un professionnalisme et une notoriété dans des domaines a­ussi emblématiques que la mode, le sport automobile, le design, et l’art…

“La meilleure facon de prédire l'avenir, c'est de le créer”.

“Einstein” - Galerie Mark Hachem
After several years in the advertising field (DA and Director of Creation in recognized agencies) Yions Schwenke is moving towards a more focused image in artistic career culminating in the creation of his own advertising agency in 2007.

His references confer professionalism and reputation in areas also emblematic fashion, motorsport, design, and art ...

“The best way to predict the future is to create it.”

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Nicolas Rubinstein

Cette « mise en scène » est une déclinaison réduite du Projet Télémachus, 2013*, une importante installation où l’artiste s’emparait de la fable de Télémaque pour inventer, à partir d’un mythe, une expérience intime. Il y explorait l’importance de la transmission familiale dans la construction de soi.

À Cagnes-sur-Mer, fidèle à son obsession de révéler les structures cachées des êtres et du monde, Nicolas Rubinstein reprend cette thématique : il présente un ensemble de cerveaux volants et chariots cerveaux qui symbolisent l’hérédité maternelle et paternelle. Ces cerveaux se déploient autour d’un piano à queue dont la table d’harmonie horizontale flotte au milieu de ce grouillement de chair vive.

Un piano qui évoque l’enfant, qui produira selon le jeu mélodie ou dissonance,

Un piano indice de l’importance de la musique dans l’histoire familiale,

Un piano presque comme une métaphore de l’artiste…

* Ce projet a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques qui lui a apporté son soutien.

“Piano et cerveaux” - Résine polyuréthane, acier, tissu, garcette rouge
This "staging" is a smaller variation of the Telemachus Project, 2013*, a large installation in which the artist took hold of Telemachus’s story to invent, from a myth, an intimate experience. He explored the importance of familial transmission in the construction of oneself.

In Cagnes-sur-Mer, faithful to his obsession to reveal the hidden structures of people and of the world, Nicolas Rubinstein takes up this theme once again. He presents a set of flying brains and trolleys that symbolize the maternal and paternal inheritance. These brains are deployed around a grand piano whose horizontal soundboard is floating in the middle of this bustling of living flesh.

A piano that evokes childhood will produce melody or dissonance depending on the playing, A piano, sign of the importance of music in the family history,

A piano, almost like a metaphor for the artist...

* The sponsorship committee of the National Foundation of Graphic and Plastic Arts selected this project and brought it support.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Denis Rouvre & David Nal-Vad

C’est une coïncidence qui mit Denis Rouvre sur le chemin de David Nal-Vad.

Il faut sept ans pour que David et Denis décident d’expérimenter une forme de rendez-vous artistique, puis encore deux ans pour qu’ils produisent ensemble une série d’œuvres nées de ces co-incidences.

Cette fois c’est un travail simultané, à trois : le modèle, le peintre et le photographe. Denis installe un modèle féminin en studio, le fait poser. Entre chaque prise de vue, David intervient. Les coups de pinceaux prolongent les intentions du photographe. Les indications du photographe modifient le corps du modèle. Cette matière vivante inspire de nouveau le peintre.

De ce dialogue charnel, silencieux, naissent autant d’œuvres. Ni image, ni sculpture, elles sont des histoires vivantes, construites sans autre préméditation que ce rendez-vous de deux hommes.

Elles portent en elles la volonté acharnée de prolonger le travail de l’autre, d’accepter d’avancer, chacun à son tour, vers l’inconnu, et d’en revendiquer la globalité. C’est la part de l’autre qui donne aux œuvres de David Nal-Vad et Denis Rouvre leur force sauvage.

Cécile Cazenave


It was a coincidence that put Denis Rouvre on David Nal-Vad’s way.

It took seven years for David and Denis to decide to experiment a new form of artistic meeting, then two more years to produce together a series of works born from these co-incidences.

This time, three actors are simultaneously working: the model, the painter and the photographer. Denis installs a female model in the studio, makes her pose.

Between each shot, David intervenes. Brushstrokes extend the intentions of the photographer. The photographer’s indications alter the model's body. This living matter inspires once again the painter.

Many works were born from this sensual and silent dialogue. They are neither an image nor a sculpture; they are living stories, built without any premeditation other than the meeting of these two men.

They bear the fierce desire to extend the work of the other, to accept to move forward, in turns, into the unknown, and to claim the whole of it. It is the part given to the other that gives their savage force to the works of David Nal-Vad and Denis Rouvre.

Cécile Cazenave

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Paolo Topy Rossetto

L’œuvre de Paolo Topy s’articule autour d’une certaine idée de la «banalité» qui est envisagée comme un élément essentiel dans l’élaboration de celle-ci.

Cette «banalité» est comprise par lui comme seule garante d’une certaine forme de véracité et comme une nécessité pour que le regardant appréhende de la manière la plus juste la réalité des phénomènes qu’il entend aborder.

Ce principe s’inscrit comme préambule dans tous les aspects de sa démarche et de son travail tant d’un point de vue esthétique que technique.

Pour y arriver, il met en place un processus d’émergence de l’œuvre où toute surenchère est bannie et où le sujet dans sa réalité crue est abordé de manière très frontale.



« Fitness 1, 2, 3 » - Tirages photographiques
Paolo Topy's work revolves around a certain idea of "banality", which is seen as an essential element in its development.

He understands this "banality" as the only guarantee of some sort of truth and as a necessity so that the watcher can grasp the reality of the phenomena it intends to address, in the fairest manner.

This principle is inscribed as a preamble in all the aspects of his approach and of his work, from both an aesthetic and technical point of view.

To achieve this, it sets up a process of emergence of the work where all overbid is banned and where the subject is approached very frontally in its crude reality.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

mercredi 21 mai 2014

Biennale 2014 de l'UMAM : Olivier Roche

Sa démarche est construite autour d’un langage universel, qui vise à interroger l'espace et à repousser ses limites en modifiant échelle et interprétation.

Par une approche minimale des matériaux et de la poétique, ses installations sont très architecturées et de facture simple. Il s’applique à leur conférer sens et forme pour les traduire dans le langage artistique.

"Faute de but, l’homme devient une cible." (Alphonse de Musset)

« L’homme devient une cible »
His approach is built around a universal language, which aims at questioning space and at pushing back his own limits by changing scale and interpretation.

Through a minimal approach of materials and poetics, his installations are very architectural and simple. He makes sure to give them meaning and shape to bring them into the artistic language.

“Without purpose, man becomes a target.” (Alphonse de Musset)

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Pierre Ribà

Tant de simplicité et tant de complexité mêlées. Des formes énigmatiques, des figures étranges, qui intriguent, interrogent, séduisent aussi. Souvenirs, peut-être, d’objets ancestraux. Un totem ici. Là un masque. Et toujours, cette retenue, cette fluidité. Et ce silence quasi religieux qui émane de l’univers monochrome. « Ses sculptures nous sont si proches que lorsqu’on les a vues une fois, on a l’impression de les avoir toujours connues, comme des amies revenues de loin, comme des souvenirs ou des colombes, des chants mélodieux familiers, tant l’harmonie les dressent face à nous, humbles et humaines » note Georges Chich. Et c’est indéniable, ces œuvres de morceaux de cartons soigneusement agglomérés ont l’étrange pouvoir de s’imposer d’emblée au regard, comme une évidence plastique, une espèce de loi physique, un refrain obsédant qui vous trotte dans la tête toute la journée.

Cette sculpture sans fioritures, sans effets de manche, est un hommage à l’objet immémorial, à cet art primitif auquel nous devons tant et que Pierre Ribà se réapproprie et réinvente au gré de sa fantaisie. «Il donne par le filtre de la création un nouveau pouvoir à un objet jugé initialement quelconque. Assure une fonction sacrée qui se loge, en un nouveau temple, dans un rituel voulu par les anciens, que certains nomment aujourd’hui design» note Grégory Tuban. Incroyable pouvoir de séduction de cette sculpture tout à la fois de notre temps et d’un temps que les moins de mille ans ne peuvent pas connaître… Pierre Ribà est un magicien qui cherche l’essentiel en utilisant le superflu, qui transforme du carton en or. Signe des temps, sa sculpture sobre, presque surnaturelle, aux noms enchanteurs («Cabeza», «Black Idol», «Feuille de Nuit» ou «Origami») invente des mondes parallèles qui ouvrent à l’imagination des perspectives illimitées.

Du carton surgit la ligne pure de sculptures libérées de toute anecdote, érigées comme des signes cabalistiques, des totems modernes, qui affirment, entre imaginaire et réalité, une esthétique teintée de primitivisme qui oscille entre sérénité absolue – harmonie des figures, monochromie - et trouble inquiétude – déchirures, aspérités, cassures – entre-deux silencieux et ô combien fascinant.

Ludovic Duhamel

“Les Migrateurs”- Bois, acier, fil d'acier - Galerie Gilles Naudin
So much simplicity and complexity intertwined. Enigmatic shapes, strange figures, that intrigue, question, and also charm. Perhaps memories of ancestral objects. A totem here. A mask there. And always, this restraint, this fluidity. And this almost religious silence that emanates from the monochromatic universe. "His sculptures are so close to us that once we have seen them, it seems like we have always known them, as if they were old friends coming back, memories or doves, familiar melodious songs, as harmony erects them in front of us, humble and human," Georges Chich notes. And it is undeniable, these works made up of carefully aggregated pieces of cardboard have the strange power to immediately impose, like a plastic evidence, some kind of physical law, a haunting chorus that is stuck in your head all day.

This sculpture without any flourish or extravagant effect is a tribute to the immemorial object, to this primitive art to which we owe so much, and that Pierre Ribà takes over and reinvents the way he wants it. "He gives through the filter of creation a new power to an object that was initially seen as ordinary. He provides a sacred function that fits into a new temple, in a ritual wanted by the ancient world, that some would now call design,” Gregory Tuban notes. Irresistible charm of this sculpture at once completely from our time and from a time that anyone under a thousand years old cannot know ... Pierre Ribà is a magician who seeks the essential using the superfluous, and who turns cardboard into gold. Sign of the different times, his simple, almost supernatural sculpture, with enchanting names (Cabeza, Black Idol, Night Leaf or Origami) invents parallel worlds that open the imagination to limitless opportunities.

Ludovic Duhamel

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Bernard Pourrière

Depuis le début de son travail il s’interroge sur l’évolution et la transformation du vivant par rapport aux nouvelles technologies.

Il s’intéresse aux notions d’espace-temps, aux déplacements, mouvements et gestes du corps dans l’espace en corrélation avec les multimédias. Il développe un travail sonore expérimental à la fin des années quatre vingt dix jusqu’à nos jours dans des performances, mais aussi dans des installations parfois interactives.

A maintes reprises il a collaboré avec des musiciens, danseurs et chorégraphes, et réalisé un grand nombre de bandes sonores pour des vidéos d’artistes.

“Vidéo tonneau” - Vidéo
Ever since he started his work, he has been wondering about the evolution and the transformation of living things in relation to new technologies.

He is interested in notions of space, time, transfers, movements and gestures of the body in space in conjunction with the multi-media. He has been developing an experimental sound work in the late nineties until today in performances, but also in some interactive installations.

He has repeatedly collaborated with musicians, dancers and choreographers, and performed many soundtracks for artists videos.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Alain Pontarelli

C’est une sculpture qui a pour forme une paire de jambes qui engendrent le mouvement. L’écart entre les jambes est celui d’un pas. Le volume est un fragment. C’est la partie d’un tout qui symbolise la détermination.

Une détermination au féminin à l’instar de la sculpture de Rodin. « L’homme qui marche » réalisé en 1907, sculpture monumentale qui n’a ni tête, ni bras, ou celle de Giacometti représentation sombre et existentielle du genre humain. « La femme qui marche » n’a ni tête, ni bras, ni torse mais en revanche une paire de talons aiguilles.

Cette pièces est composée de deux éléments d'une hauteur de 2,10 m et de 1,90 m. La structure est produite avec des bandelettes de tôles rivetées qui développent une résille, habillent et modèlent cette partie du corps. « La femme qui marche » serait le pendant de ces sculptures historiques et tutélaires.

L’anthropocentrisme à la renaissance plaçait l’humain au masculin au centre de l’univers, il doit à présent composer avec l’humain au féminin qui est au centre du système.

“La femme qui marche” -  Fil d'acier, plaque acier, tôle, rivets, peinture époxy.

This is a sculpture of a pair of legs creating movement. The gap between the legs is that of a step. The volume is a fragment. This is a part of a whole, which symbolizes determination, a feminine determination in the manner of Rodin's sculpture, “The Walking Man” made in 1907, a monumental sculpture that has no head or arms, or that by Giacometti, a dark and existential representation of mankind.

“The Walking Woman” has no head, arms or torso, however she is wearing a pair of stilettos.

This piece is made up of two elements, with a height of 2.10 m and 1.90 m. The structure is produced with strips of riveted sheet metal that develop a hairnet, adorn and shape this part of the body. “The Walking Woman” seems to be the matching piece to these historical and tutelary sculptures.

The Renaissance anthropocentrism placed the male human being at the center of the universe; it must now deal with the female version that is at the center of the system.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Roxane Petitier

Photographe mais également performeuse et cinéaste, Roxane Petitier expérimente dans sa pratique artistique les facettes infinies des relations des humains entre eux, et des humains avec eux mêmes.

La photo présentée dans le cadre de la biennale de l'UMAM évoque l'ambiguïté du seul personnage de la scène : plongé dans un décor passéiste, nettoyant une vaisselle précieuse et surannée, il semble songer à un ailleurs, ou à une altérité.

Les éléments féminins sont omniprésents dans cette mise en scène : les cheveux longs et attachés de l'acteur, les coupes, verres et vases sur la table.
On l'imaginerait volontiers, les cheveux détachés, affirmant ainsi son désir de se libérer de carcans dont on a l'intuition qu'ils sont plus psychologiques et sociétaux que matériels.

Jérémy Taburchi
« Théotime évaporé» - Tirage photographique fine art encadré sous verre
A photographer but also a performer and a filmmaker, Roxane Petitier experiments in her artistic practice the infinite facets of relationships between human beings, and human beings with themselves.

The photo presented here evokes the ambiguity of the one character of the scene: immersed in a nostalgic scenery and cleaning precious and quaint dishes, he seems to be thinking about another place, or an otherness.

Female elements are ubiquitous in this scene: the actor’s long hair tied together, the cups, glasses and vases on the table.

It would be easy to picture him with his hair down, thus affirming his desire to break free from the shackles that seem to be more psychological and societal than material.

Jérémy Taburchi

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   
 

Biennale 2014 de l'UMAM : Jacques Penon & Eric Germond

Issues de la rencontre entre un photographe Jacques Penon et un directeur artistique Eric Germond, les photographies de la série «NUECH» (nuit en occitan) se mettent au service d’une tradition mythique qu’elles rejouent, dont elles célèbrent l’importance tout en la distordant.


Si ces images font référence à des tableaux connus ou méconnus, avec une inversion des sexes, ce n’est nullement pour mimer la peinture mais pour solliciter l’inconscient collectif en faisant surgir la mythologie qui le structure. Ses rôles les plus marquants (mythe du héros, Œdipe,..) sont ainsi joués de manière contemporaine par des modèles amateurs.

Des corps ordinaires placés dans des contextes extraordinaires, des corps chargés d’émotions et de sens dont les poses excessivement travaillées inscrivent ces images dans une autre inversion : celle d’un quotidien qui prend des allures artistiques donnant ainsi réponse à une photographie qui fait du quotidien et de sa banalité le sujet même de ses œuvres.

 “ Nuech” - Photographie : Jacques PENON Direction artistique : Eric GERMOND
The photographs of the Nuech series (a night in Occitan) come from the encounter between a photographer, Jacques Penon and an artistic director, Eric Germond. These photographs are devoted to a mythical tradition they replay, celebrating its importance by distorting it.

If these images refer to renown or unknown paintings, with a reversal of sexes, it is not to imitate them but to solicit the collective unconscious, and the mythology that structures it. The most notable roles (the myth of the hero, Oedipus, ...) are played in a contemporary manner by amateur models.

Ordinary bodies in extraordinary settings and excessively posing bodies filled with emotions and senses inscribing these images in another inversion – an inversion of a daily life colored with artistic appearances. All this giving a response to the photograph that uses the daily life and its banality as the subject of the works.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Nivese

Comment devient-on peintre et sculpteur à la Côte d'Azur quand on a grandi au cœur du Borinage? Est-ce de vouloir passer du noir au bleu? Au bleu de mer et d'outre-mer?

Est-ce de vouloir réinventer l'image de ce peuple nomade de mineurs, hommes du sud, hommes blonds, berbères du nord, aux yeux maquillés de charbon, khôl industriel qui fait briller les yeux ? Mineurs enpharaonnés, enmurés parfois dans des terrils, pyramides de charbon?

Les sculptures de Nivese sont taillées comme des stèles. Découpées au laser. Arrêtes vives. Noires ou blanches. Zones et jeux d'ombre et de lumière. Des "merveilleux nuages qui passent là-bas." C'est un peuple de fantômes. Il fait signe. Fait sens. Veille. Fait des merveilles.

Dolorès Oscari
Attaché au Cabinet du Ministère de la Culture Belge


Le chemin qui allait des mines de l'Istrie natale aux mines du Borinage s'est poursuivi. Fécondant pour toujours l'oeuvre de Nivese. La fatale cage d'ascenseur n'est plus que structure, le signe universalise ce qui était circonstanciel, et le châssis à molette entre définitivement dans le musée des "archéologie industrielles", selon la formule de Jean Nouvel.

France Delville
Critique d'art
“Stèle” - Acier peint, découpes au laser
How do you become a painter and a sculptor in the French Riviera when you grew up in the heart of Borinage? Is it that you want to go from black to blue? The blue of the sea and of overseas?

Is it to reinvent the image of this nomadic people of minors, southern men, blond men, northern Berber men, their eyes wearing coal, an industrial kohl making their eyes shine? Minors sometimes walled up in slag heaps, these pyramids of coal?

Nivese’s sculptures are carved like steles. Laser cut. With sharp edges. Black or white. Games of shadow and light. “Wonderful clouds passing there." This is a nation of ghosts. It beckons. Makes sense. Stays awake. Works wonders.

Dolorès Oscari, Attached to the Cabinet of the Belgian Ministry of Culture

The path that went from the mines of her native Istria to the Borinage mines continued. Fertilizing forever Nivese’s work. The fatal elevator shaft is only structure now, the sign universalizes what was circumstantial, and the headframe becomes a part of the museum of “industrial archeologies” once and for all, as Jean Nouvel said.

France Delville, Art critic

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Nacer

Nacer produit des œuvres complexes exprimant un regard acéré sur la société. Son travail touche différentes techniques (peintures, sculptures, photographies, vidéos et installations).

L'emploi récurrent de deux couleurs principales, le noir et le blanc, renforce le contraste des espaces. Son écriture épineuse au couteau sur plexiglas donne parfois une violence sourde à ses réalisations. L'artiste s'autorise l'abstraction comme la figuration.

Sans doute, l'œuvre livre-t-elle dans sa force et ses émotions, son ambivalence personnelle où la révolte intérieure face à l'éthique bafouée laisse place à la compassion du citoyen pour son contemporain et à l'espoir que l'art ouvrira les chemins de la conscience.

“Ego 2” - Technique mixte, installation - Galerie Mark Hachem
Nacer produces complex works of art expressing his sharp vision of society. He resorts to various techniques – paintings, sculptures, photos, videos, and installations.

His systematic use of two main colours – black & white – emphasizes the evident contrast between spaces. The spiny expression of his knife on plexiglass sometimes produces a form of latent violence in his works. His artistic expression varies between abstract and figurative art.

The strength and emotions inherent to the bulk of his work undoubtedly reflect the ambivalent character of Nacer’s vision of life. A vision in which the inner boiling anger, due to the perpetual violation of all forms of ethics, progressively allows room for a compassionate look at the fellow citizen and for the hope that art will enlighten the way towards consciousness.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

mardi 20 mai 2014

Biennale 2014 de l'UMAM : Anthony Mirial

Ses photos subliment ce qui dérange.

Anthony Mirial a l'Art au bout du doigt, celui qui déclenche les visions oniriques de la peinture pixélisée à travers des œuvres troubles, ô combien émouvantes, dérangeantes pour certaines mais extraordinairement novatrices, dans des clairs obscurs à la manière d'un Georges de La Tour moderne.

Il sublime nos négligences, nos déviances, ce qui dérange, et comme par magie relève tout à coup de la sainte apparition, insufflant quelques instants d'éternité.

Anthony Mirial est à l'aube de sa vie d'artiste et fait pourtant preuve de grandes fécondité et maturité artistiques. L'originalité de son approche laisse présager une vraie trace sur le fil de l'histoire de la photographie au XXIe siècle.

“Le Cri” - Technique mixte photographique, tirage pigmentaire sur Dibond - Galerie Maud Barral
His pictures enhance what bothers.

Anthony Mirial carries Art in his fingertips. He is the one who triggers the dreamlike visions of pixelated painting through confused works, particularly moving and disturbing for some but extraordinarily innovative in his chiaroscuros, in the style of a modern Georges de La Tour.

He exalts our negligence, our deviance, everything that disturbs, and it suddenly seems that inspiring moments of eternity magically appear.

Anthony Mirial is at the dawn of his artistic life and yet he is already showing a great fertility and artistic maturity. The originality of his approach suggests a real impact on the thread of the history of photography in the twenty-first century.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

Biennale 2014 de l'UMAM : Gilles Miquelis

Prendre les choses d'un peu loin s'impose quand vous avez devant les yeux la figuration de corps humains, hommes, femmes, ados, adultes, vieillards, fillettes, enfants, et quand ces figures, croquées avec un mélange de tendresse, de cruauté, d'ironie vacharde, de pudique compassion, de réalisme aigu, vous renvoient, pour les confirmer, pour les contredire, pour les affiner, pour les critiquer, à vos propres observations, vos propres visions, vos propres fantasmes, à votre intimité et à votre histoire.

En somme, les images de Gilles Miquelis, minis reportages à caractère quasi sociologique sur une part importante de notre quotidien spectacle, nous interrogent plus profondément, au-delà du témoignage direct, sur l'essence de l'image, et, disons-le sans trop d'emphase, sur l'essence de l'humain.

« Sans titre » - Huile sur rhodoïd
Looking at things from a distance is required when you have before you the representation of human bodies, men, women, teenagers, adults, old men, little girls, children, and when these figures, sketched with a mixture of tenderness, cruelty, harsh irony, discreet compassion, acute realism, refer to your own observations, your own visions, your own fantasies, your privacy and your personal story to confirm them, to contradict them, to refine them, and to criticize them.

All in all, Gilles Miquelis’s images and almost sociological short reports that deal with an important part of our daily show, force us to deeper question, beyond the direct testimony, the essence of the image, and, let us say it without too much emphasis, the essence of the human being.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

Biennale 2014 de l'UMAM : Micka

Micka est né d’une famille d’artistes et de comédiens. Après deux années de fin de secondaire à Jérusalem, Micka rentre à Marseille ou il finit des études et fonde sa première société dans la parfumerie de côte de Grasse.

Le jeune nez très attiré par l’autre rive de l’Atlantique y passera deux ans pour finalement revenir s’installer à Paris ou il deviendra un des designers les plus reconnus pour les imprimés et les colorations d’accessoires de mode.

Devenu collectionneur d’art contemporain il fonde en 2006 la Galerie Joseph qui sera le fer de lancement de sa nouvelle passion : la création d’œuvres cinétiques, multipliant dessins et recherches techniques de plus en plus pointues afin de créer des visuels audacieux et sans cesse renouvelés.

Par son art il propose un équilibre au gré de dynamiques contradictoires s’adressant aux citoyens d’un monde en mouvement.

« Prison 06 » Lightbox Chromatisme 21187 - technique mixte avec LED - Galerie Mark Hachem
Micka was born into a family of artists and actors. After two years of high school in Jerusalem, Micka returned to Marseille where he finished his education and founded his first company working on perfumes in Grasse.

Very attracted to the other side of the Atlantic, the young nose will spend two years there and will finally move back to Paris, where he became one of the most recognized designers for prints and the coloring of fashion accessories.

After he became a collector of contemporary art, he founded the Joseph Gallery in 2006, which will be the spearhead of his new passion: the creation of kinetic works, multiplying drawings and increasingly sophisticated technical research to create constantly renewed bold visuals.

Through his art, he offers a balance of contradictory dynamics, addressing the citizens of a world in motion.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

Biennale 2014 de l'UMAM : Naziha Mestaoui

Inspirée des pratiques ancestrales des peuples d’Amazonie, Naziha Mestaoui, qui se partage entre la Belgique et la Tunisie, donne vie à une expérience sensorielle où le mouvement, le son et l'image participent d'un environnement qui éveille une prise de conscience des termes essentiels qui composent l'univers et les êtres.

L’œuvre «Corps en résonance» est une installation sonore et visuelle interactive qui génère des sons et reflets lumineux au gré des déplacements des visiteurs. Une série de bols de cristal remplis d’eau sont alignés dans un espace. Au départ, ils sont tous silencieux, la présence d’un visiteur interfère avec le dispositif qui commence à réagir, les bols se mettent progressivement à tourner et chanter selon le déplacement des corps dans l’espace. Les fréquences harmoniques ainsi générées métamorphosent la surface de l’eau qui emplit chacun de ces bols, en y formant une multitude de formes géométriques, dont les ondulations se reflètent sur une paroi.

Corps en résonance se propose de rendre visible l’invisible en déployant dans l’espace les différentes formes de vibration qui composent notre réalité. 

“Corps en résonance” - Installation sonore et visuelle : bols de cristal, socle en bois, système de moteur contrôlé, LED
Inspired by the ancestral practices of the peoples of Amazonia, Naziha Mestaoui, who spends her time between Belgium and Tunisia, gives life to a sensory experience where movement, sound and image are part of an environment that awakens awareness of essential elements, which make up the universe and human beings.

Body in Resonance is an interactive sound and visual installation which generates sounds and light reflections depending on the visitor’s movements. A series of crystal bowls filled with water are aligned in space. They are all silent at first, and then the visitor’s presence interferes with the device, which begins to react. The bowls are gradually starting to turn and to sing according to the movement of the bodies in space. The harmonic frequencies thus generated transform the surface of the water that fills each bowl, forming several different geometric figures, with their undulations reflecting on a wall.

Body in Resonance intends to make the invisible visible while unfolding in space the different kinds of vibration that make up our reality.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

Biennale 2014 de l'UMAM : Manuel Mérida

Manuel Mérida est l’un des meilleurs représentants de la tendance «informaliste» et de «l’art gestuel» de son pays.

Il pratique en parallèle le métier de scénographe pour le théâtre, de décorateur pour le cinéma et de concepteur de publicité pour Christian Dior, Guerlain, Cartier, Chanel, American Express, Madame Figaro, etc.

Au début des années 1970, Mérida travaille dans l’atelier de Cruz-Diez où il développe les concepts « d’espace et de mouvement » confirmant sa passion pour la matière et le geste.
« Sans titre » - Acrylique, bois peint, verre, pigments, moteur -  Espace Meyer Zafra
Manuel Merida is one of the artists that best represent the informalist trend and gestural art of his country.

He is at the same time a theatre designer, a film decorator and an advertising designer for Christian Dior, Guerlain, Cartier, Chanel, American Express, Madame Figaro, etc.

In the early 1970s, Merida worked in Cruz-Diez studio where he developed the concepts of space and movement, confirming his passion for matter and gesture.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

Biennale 2014 de l'UMAM : Florent Mattei

La réussite d’une œuvre artistique tient souvent dans sa capacité à toucher le cœur du spectateur/regardeur. Pour cela, il faut notamment savoir raconter une histoire.

Et des récits, les photos de Florent Mattei en débordent. L’artiste investit ses images d’un espace de narration très fort, ouvrant ainsi une dimension nouvelle et imaginaire tout en évoquant le champ cinématographique. Que s’est-il passé pour en arriver là et que se passera-t-il ensuite ? Telles sont les questions que nous nous posons devant ses photographies. Chacun de ses clichés sont des incitations à penser, à réfléchir, à imaginer, instaurant ainsi un échange privilégié avec le regardeur. Les œuvres se prolongent, s’imaginent dans les esprits et deviennent alors uniques pour chacun de nous.

D’une précision au réalisme frappant, la vie y éclate. Mais il se garde bien d’en faire des images réalistes. La mise en scène minutieuse et perfectionniste donne un recul important pour se projeter avec intensité et acuité. Tensions, haine, incompréhension, violence… ses images sont le reflet des interrogations qui parcourt notre société et sa génération. Elles portent avec elle une part de réel, chacune comportant en son sein un élément, un détail en lien direct avec le sujet de la scène photographiée. Le contexte sociétal porté par ses photos est aussi une prise de position et un engagement ferme et franc du discours de l’artiste. Inspiré par l’actualité, par des faits de société qui l’agacent ou le révoltent, celui-ci lève l’objectif pour témoigner d’une tension sociale et d’un monde qui chaque jour se répète « jusqu’ici tout va bien ».

Ainsi, par ses ponts multiples entre la réalité et la fiction, entre cette réalité fictionalisée et le spectateur, l’art de Mattei se veut populaire, nous interpellant et nous appelant à « participer » par cette mise en abyme de notre société. Populaire aussi par ses références culturelles et musicales, et son envie de redonner à l’artiste son rôle d’agitateur et de relais d’un sentiment populaire qui s’exprime.

Julien Camy, journaliste.

« Jour de fête » - Tirage argentique contrecollé sur Dibond
The success of an artistic work often lies in its ability to touch the heart of the spectator / viewer. For this, among other things, we need to know how to tell a story.
And stories, Florent Mattei's photos are overflowing with them. The artist vests his images with a very strong narrative space, thus opening a new and imaginary dimension while evoking the film field. What has happened to get to that point and what will happen next? These are the questions we ask in front of his photographs. Each of his pictures is an incentive to think, to reflect, to imagine, creating thus a privileged exchange with the viewer. The works continue, are imagined in minds and then become unique for each of us.
In a precision with striking realism, life breaks out. But he is careful to not make realistic images.

The meticulous and perfectionist setting gives a significant distance to project with intensity and acuteness. Tension, hate, misunderstanding, violence... his images reflect the questions that run through our society and his generation. They carry a part of reality, each holding in it an element, a detail directly related to the subject of the scene being photographed. The societal context driven by his photos is a position and a firm and frank commitment of the artist's discourse. Inspired by the news, by current events that annoy or revolt him, he raises his lens to bear witness to some social tension and a world that repeats every day "so far so good."

Thus, for its many bridges between reality and fiction, between reality and this fictionalisée the viewer , the art of Mattei wants popular, challenging us and calling us to "participate" in this curveball of our society. Also popular for its cultural and musical references , and his desire to give back to the artist 's role agitator and relay a popular sentiment expressed.

Julien Camy journalist.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
 

Biennale 2014 de l'UMAM : Marc Maroni

Marc Maroni artiste contemporain s’est formé au métier d’orfèvre et à la restauration d’objets d’art haute époque.

Depuis 1997 il exerce son art dans son atelier au Canneæt. De nombreuses expositions à son actif : Paris, Meaux, Veuvais… 

« Babel » : Métal Argenté, doré et patiné – Bois, plexi
Marc Maroni contemporary artist was trained as a goldsmith and restoration time high art.

Since 1997 he has practiced his art in his studio in Le Cannet . Many exhibitions to his credit : Paris , Meaux, Veuvais ...

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

Biennale 2014 de l'UMAM : Sandra Lecoq

« De vous rien ne m’émeut »

Le mouron des oiseaux pour le rendez-vous accepté, le coquelicot pour l’ardeur fragile, si vous ajoutez la persévérante anémone et la rose aimante, vous m’avez presque toute entière. L’acanthe vous dira mon amour de l’art, l’agapanthe les lettres d’amour que je n’ai pas reçues.

L’ancolie n’est jamais loin, la folie nous guette. Je pense à nos grands-mères, femmes fortes et modestes violettes. A ces femmes-fleurs aujourd’hui fanées, à elles et à leurs semblables dans leurs ateliers, couseuses et repriseuses, taiseuses mais non soumises, comme un bouquet de barbotines qui en silence crierait : je suis contre vous.

Tordant le fil et le fer, d’autres, les mêmes, tressèrent des couronnes de perles, des fleurs d’artifice, des rosaces, des rosaires, des fleurs sans nom et mortuaires dont les tombes des amants conservent le souvenir, jouxtant des roses et des pensées en biscuit de Capodimonte.

F.M / S.L Naples, Janvier 2014

« De vous rien ne m’émeut » - Tissus, perles, fil de fer et peinture - Galerie Eva Vautier
"From you nothing moves me "

Chickweed for the date accepted, poppy for the fragile ardour, if you add the persevering anemone and the loving rose, you almost have me whole. Acanthus will tell you my love of art, agapanthus the love letters I have not received.

Aquilegia is never far away, madness awaits us. I think about our grandmothers, strong women and modest violets. To these women-flowers now withered, to them and their peers in their studios, stitchers and darners, silent but not submitted as a bunch of barbotines that would silently cry: I am against you.

Twisting the thread and the wire, others, the same, plaited crowns of pearls, artificial flower works, roses, rosaries, unnamed and mortuary flowers the memory of which are preserved by lovers graves, next to roses and thoughts in Capodimonte biscuit.

F.M / S.L Naples, January 2014

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

lundi 19 mai 2014

Biennale 2014 de l'UMAM : Bernard Langenstein

Un jour, un agriculteur lui a dit "C'est bien de vous intéresser à notre travail"

Elles sont posées là, empilées près des fermes, disposées le long des chemins, au fond des prés, à la lisière des bois, éparpillées, enchevêtrées, désordonnées, insolemment libres, mais étrangement intégrées dans le paysage.

Ces balles d’ensilage, extraites du terroir même et façonnées par l’agriculteur, apparaissent comme de gros fruits surnaturels, mais elles peuvent être vues aussi comme d’incontestables faits plastiques, comme d’authentiques œuvres d’art, car elles possèdent naturellement la puissance de certaines œuvres contemporaines, architecturales ou sculpturales. Ces apparitions éphémères autant qu’irréelles, ont une vraie présence, une véritable qualité esthétique et une étonnante dimension poétique.

Elles semblent porteuses d’une vérité aussi intemporelle qu’énigmatique. C’est tout cela, en même temps que ce mystérieux processus de ré - humanisation des actes d’industrialisation agricole, qui fascine le photographe promeneur plasticien et poète, Bernard Langenstein. Et c’est ainsi qu’il nous donne à voir ces somptueuses et envoûtantes images.

Pierre Souchaud 

« Les Noires dans le ciel » - Tirage pigmentaire contrecollé sur aluminium, Dibond et vernis - Galerie Gilles Naudin
One day a farmer told him "It's good for your interest in our work "

hey are placed there, stacked near farms, arranged along paths, at the bottom of meadows, at the edge of woods, scattered, tangled, messy, insolently free, but strangely integrated into the landscape.

These silage bales, extracted from the soil itself and shaped by the farmer, appear as big supernatural fruits, but they can also be seen as indisputable visual art facts as authentic works of art, because they naturally have the power of some contemporary, architectural or sculptural works. These appearances are as fleeting as they are unreal, have a true presence, a true aesthetic quality and an amazing poetic dimension.

They seem to carry a truth as timeless as they are enigmatic. All this, along with the mysterious process of re-humanization of the agricultural industrialization acts, it fascinates the visual art walker photographer and poet, Bernard Langenstein. And thus it allows us to see these magnificent and mesmerizing images.

Pierre Souchaud

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

Biennale 2014 de l'UMAM : Héléna Krajewicz et Rob Rowlands

Héléna Krajewicz et Rob Rowlands travaillent en duo. Ils aiment jouer avec les lieux, l’espace, et les matériaux. Si leurs installations in situ sont souvent aériennes, poétiques, symboliques, elles sont néanmoins motivées par les enjeux de notre époque, humanistes, écologiques. Dans le patio de ce château, havre de paix, d’harmonie architecturale et de lumière, des colonnes constituées d’alvéoles en suspension dans l’air, c’est paradoxal.

Les colonnes qui, symboliquement, depuis la nuit des Temps soutiennent le monde, vacillent, s’écroulent. On pense à l’effondrement des colonies d’abeilles comme signe avant-coureur de notre possible disparition.

Mais, dans ce déséquilibre, on peut aussi voir les prémices d’un changement : mort de notre civilisation, naissance d’un nouveau monde ... dans un joyeux chaos de formes aériennes, de couleurs et de lumière.

“Après nous, le déluge ?” - Technique mixte, alvéoles PEP, grillage
Héléna Krajewicz and Rob Rowlands work together. They like working with varied materials, chosen in function of the theme and exhibition space. Whilst their installations are often poetic, symbolic, suspended in space, they are nevertheless motivated by humanistic or ecological issues facing our times. In the courtyard of the Château – a quiet place of light and architectural harmony – pillars made of bee-hive cells suspended in the air may seem paradoxical.

Pillars, which since the far ages represent symbolically the backbone of the world, tremble and fall groundward – an evocation of the collapse of the bee population, maybe a precursor of our own disappearance.

But this disequilibrium can also be seen as the beginning of change : the end of a civilization, the birth of a new world... as a haphazard chaos of suspended columns of colour and light.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

Biennale 2014 de l'UMAM : Miryan Klein

« Un jour, un jour »

C’est une chanson de Jean Ferrat mais aussi la durée de vie approximative d’un papillon dans notre espace-temps. A l’instar de certaines variétés qui battent des ailes 50 fois par seconde, l’espace-temps de Miryan Klein opère comme un ralenti merveilleux mettant à jour des icones actuelles comme dérobées à l’intemporalité d’un conte. La plupart de nos lépidoptères migrent entre le Sud et le Nord de l’hexagone. Leur cycle biologique composé de quatre stades distincts : œuf, chenille, chrysalide et papillon, en fait des insectes à métamorphose complète.

L’œuvre de Miryan procède aussi d’une métamorphose complète via la technique mixte dont elle s’est faite le chantre et où différents éléments composites, accouche d’une œuvre unique, atypique, singulièrement autonome en regard de l’histoire de l’art même si on peut y déceler des rémanences de l’Arte Povera ou du Pop Art. Une œuvre moins éphémère que nos insectes polychromes sauf si l’on veut bien admettre qu’instant et éternité ne font qu’un, ici et maintenant !

« Un jour, un jour », exquis nuancier du genre mortel, vanité du troisième type (de la résurrection et de la vie éternelle) selon Bergström, c’est toute une vie, celle d’une créatrice qui a convoqué cette fois sur un châssis de métal : mini toiles, peinture acrylique, à l’huile, et écrans digitaux (où ses papillons animés image par image battent des ailes), pour explorer un thème cher : Dame Nature. Décliné en plusieurs versions, (un mois, en hauteur ou largeur, en fresque monumentale de 365 spécimens), « Un jour, un jour » révèle une collection d’émotions qui n’aurait pas laissé insensible Vladimir Nabokov, écrivain et lépidoptériste éclairé qui déclara "Mes plaisirs sont les plus intenses que puisse connaître l'homme : écrire et chasser le papillon"

Olivier Marro. Journaliste 

« Un jour, un jour » - Peinture sur toile, vidéo
"One day, One day"
It is a Jean Ferrat song but also the approximate lifetime of a butterfly in our space-time. Like certain varieties flapping their wings 50 times per second, the space-time of Miryan Klein operates as a wonderful slow motion revealing current icons as if stolen from the timelessness of a tale. Most of our lepidopterans migrate towards the South and the North of France. Their biological cycle consists in four different cycles: egg, caterpillar, chrysalis and butterfly, actually insects with a complete metamorphosis.

Miryan's work is also the product of a complete metamorphosis via the mixed technique of which she has been the advocate and where the various composite elements, gives birth to a unique, atypical piece, peculiarly autonomous with regard to art history even if we can detect remanence of Arte Povera or Pop Art. A less ephemeral piece than our polychromatic insects unless we want to admit that instant and eternity are one, here and now!

Un jour, un jour, an exquisite colour chart of the deadly kind, vanity of the third type (of resurrection and eternal life) according to Bergström, it is a whole life, that of a creator who, this time, convened on a metallic frame: mini canvases, acrylic paint, oil paint, and digital screens (where her butterflies animated image after image flap their wings), to explore a dear theme: Mother Nature. Available in several versions (a month, in height or length, as a mural of 365 specimens), Un jour, un jour reveals a collection of emotions that would not have left Vladimir Nabokov insensitive, the writer and enlightened lepidopterist who declared: "My pleasures are the most intense Man can know: writing and butterfly catching."

Olivier Marro. Journalist

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

Biennale 2014 de l'UMAM : Tom Herck

Herck offre d'une manière authentique un mélange mûre et réfléchie de la composition et des couleurs, des concepts et des idées critiques, présenté sur la toile murale et, toujours vêtu de sa marque reconnaissable. En examinant son travail, on peut observer différentes influences que l'on trouve dans l'expressionnisme, le surréalisme, la pensée-sur-l'art conceptuel et le pop-art. Après un certain temps, Herck a découvert son propre style unique, la plupart du temps nous rappelant de vitraux, lui permettant de développer davantage ses idées réfléchies sur la modernisation et à la délimitation.

Progressivement, l'objet de l'art de Tom Herck revendique un rôle actif, par lequel il utilise l'interprétation anticipée, le prêt-à-savoir du spectateur et l'envie de découvrir l'essentiel de l'affaire, que les différentes méthodes de faire don de l'expression d'un processus participation de significatif sur l'œuvre d'art et ses thèmes. De cette façon, le «soi» subjective devient l'objet d'une variété de points de vue sur la vie.

Tom Simons

 
« Tout voir, tout entendre, ne rien dire » - Peinture à la bombe, acrylique, marqueurs
As we examine Tom Herck's work, we notice the various influences found in Expressionism, Surrealism, the conceptual thought on art and Pop Art. He has found his own unique style, allowing him to further develop his thought through ideas on modernization and delimitation.

Progressively, Tom Herck's style claims an active role, through which he uses anticipated interpretation, the viewer's ready to know, the various methods to turn expression into a significant participatory process on the work of art and its themes. This way, the subjective "self" becomes subject to a variety of points of view on life.

Tom Simons

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER