samedi 26 avril 2014

Hors les murs / La Villa Arson au Palais de Tokyo - Paris

Dans le cadre de L'ÉTAT DU CIEL - Partie 2 au PALAIS DE TOKYO (Paris)

VIVIEN ROUBAUD - THOMAS TEURLAI - TATIANA WOLSKA

Les trois modules Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent de ce printemps 2014 sont consacrés à des artistes récemment diplômés de la Villa Arson (Nice). Chacun s’approprie le bâtiment du Palais de Tokyo à sa manière.Vivien Roubaud détourne les soubassements du plafond afin de produire des sculptures issues des tuyauteries, gaines et autres câbles d’alimentation. Thomas Teurlai suspend dans le vide une grande plaque de verre et reconstitue au sol une bouche d’aération du métro avec des sons vibratoires qui envahissent l’espace. Enfin,Tatiana Wolska propose un archipel de formes disparates réalisées à partir de matériaux de récupération qui viennent parasiter l’architecture. La Villa Arson est un établissement dédié à la création la plus actuelle, à la fois école supérieure, centre d’art, médiathèque et lieu de résidence

Commissaires : Éric Mangion & Daria de Beauvais - Ces expositions sont réalisées en collaboration avec la Villa Arson. Elles bénéficient du soutien de Safia El Maqui (Monaco).

Les Modules - Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent
Expositions du 25 avril au 23 juin 2014 Palais de Tokyo Paris

Thomas Teurlai,Camping Sauvage, 2013. Courtesy de l’artiste.

Vivien Roubaud, Poudre à canon, 2013. Courtesy de l'artiste
© Tatiana Wolska, Sans titre 2011. Courtesy Galerie Catherine Issert © Photo : Karolina Kodlubaj


Architectures d'urgence

Shigeru Ban, Franck Cardinal, Alain Declercq, Encore Heureux +G.studio, Ana Gallardo, Wes Jones, Ugo La Pietra, le Perou, Claire Peletin avec les étudiants de l'Ensa-v, Aude Tincelin, Krzysztof Wodiczko, et les archives de la ville de Malakoff.

Architectures d'urgence est une proposition imaginée sur trois territoires différents, dans trois centres d'art contemporain : le Pavillon Vendôme à Clichy, la Maison des Arts à Malakoff, la Maréchalerie à Versailles, associés à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles.

En 1956, l'architecte Jean Prouvé, en réponse à l'appel de l'Abbé Pierre de l'hiver 54, concevait la Maison des jours meilleurs, un module simple, démontable, à destination des sans-abris. Sa proposition restera toutefois à l'état de prototype.


La maison de Jean Prouvé

En 2014, l'urgence que dénonçait l'Abbé Pierre perdure indéniablement, comme une constante liée à la crise économique occidentale, aux grandes catastrophes géopolitiques ou climatiques qui génèrent, notamment, d'importants déplacements de populations.

Prenant comme point de départ la contribution de Jean Prouvé, l'exposition Architectures d'urgence, au travers du regard d'architectes et d'artistes, signale des pistes de réflexions sur la question de l'urgence et suggère aussi parfois quelques réponses.

A la Maison des Arts, l'exposition prend la forme d'une étude des différentes solutions architecturales envisagées en réponse à certains problèmes majeurs, comme peut l'être celui du logement. Y sont ainsi présentées plusieurs de ces solutions, qu'elles soient réalisées ou qu'elles demeurent à l'état, moins concret mais parfois plus poétique ou critique, de projet.

Ne s'agit-il que de répondre à un besoin urgent ou de suggérer un nouveau modèle urbanistique et architectural? En d'autres termes, s'agit-il de fournir un logement ou plutôt d'accompagner la démarche par la création d'un vrai projet d'habitation? A l'heure de la rénovation urbaine, il serait intéressant de s'interroger sur le sens qu'il convient de donner à la volonté des pouvoirs publics de procéder à la réhabilitation d'une architecture dite "d'urgence".

Exposition du 12 avril au 13 juillet :le Pavillon Vendôme à Clichy, la Maison des Arts à Malakoff, la Maréchalerie à Versailles.

Lire également sur le Ficanas un article concernant les maisons en fabrication par imprimante 3D : http://ficanas.blog.lemonde.fr/2014/04/16/une-maison-de-200-m2-pour-4-300-e/

Monkey on Back de Jeanne Susplugas

L'exposition Monkey on Back de Jeanne Susplugas s'inscrit dans le cycle d'expositions "Artistes à l'Hôpital"que le Musée en Plein Air du Sart-Tilman a inauguré en 2012 avec une intervention de l'artiste Djos Janssens. L'objectif de ce cycle est de proposer, par le biais dd'interventions dans l'espace même de l'hôpital, une expérience nouvelle à la fois pour les patients et l'équipe médicale, mais aussi pour les nombreux visiteurs et le personnel administratif. Il s'intègre ainsi à la philosophie de l'architecte Charles Vandehove qui, dès l'origine, avait invité des artistes (Sol Lewitt, Niele Toroni, Claude Viallat, Daniel Buren..) à intervenir dans l'espace public de l'hôpital, philosophie que l'équipe du Musée en Plein Air relaye depuis 1997 avec l'organisation d'expositions dans la verrière du bâtiment. Le cycle "Artistes à l'Hôpital" entend donc poursuivre l'entreprise, mais en lui conférant une dimension supplémentaire, celle de faire émerger, de manière régulière, des propositions artistiques susceptibles d'apporter un regard nouveau tant sur l'espace propre à l'hôpital que sur les questions que le milieu hospitalier fait surgir en chacun de nous.


Reconnue depuis de longues années sur la scène artistique internationale, Jeanne Susplugas, fait de l'addiction et de l'aliénation, de l'accumulation et des jeux de suggestion l'objet de sa démarche. Dès ses premières oeuvres, elle choisit de traiter du rapport insidieux que notre société entretient avec l'univers de la pharmacopée.

Sa "maison malade", une installation composée de milliers de boîtes de médiacaments vides sur lesquelles le visiteur est invité à marcher, en est un témoignage marquant. Entre étrangeté et séduction, ironie et poésie, l'artiste nous incite à réfléchir à nos propres expériences de consommateur, mais moins pour juger ou dénoncer nos assuétudes quotidiennes que pour poser un regard, parfois amusé mais jamais cynique, sur le rituel solitaire et obsessionnel qu'entraîne la médication. Si parler du monde médical est assurément un moyen de parler de la maladie et de la mort, Jeanne Susplugas évite les représentations par trop crues et littérales de la réalité pour donner à voir des oeuvres qui peuvent être autant source de réjouissance et de rêverie que matière à réflexions. Nul besoin, dès lors, de proposer des fétiches, des ex-voto ou des vanités. Ses pièces sont souvent spectaculaires, avec ce que cela suppose d'efficacité et de simplicité. Fils de lumières, installations sonores et interactives, modules architecturaux, l'artiste cultive la variété des modes d'expression et conçoit ses expositions comme de véritables parcours où peuvent se glisser, ici et là, des photographies, des affiches, des dessins, mais aussi des portes, des fenêtres, des papiers peints ou des tapis de sol.


Avec l'exposition "Monkey on Back", Jeanne Susplugas ne procède pas autrement. Elle envahit l'espace de façon à ce que l'on se perde dans le labyrinthe de ses obsessions et que l'on accroche aux différentes oeuvres proposées nos propres interprétations et, s'il se peut, nos sensations les plus intimes et probablement les moins avouables.

Commissaire de l'exposition : Julie Bawin

Jusqu'au 7 juin - Musée en Plein Air du Sart-Tilman - Centre Hospitalier Universitaire de Liège

jeudi 24 avril 2014

Bill Viola

La rétrospective la plus importante jamais consacrée à Bill Viola, le représentant majeur de l'art vidéo, retrace le voyage spirituel qu'il poursuit depuis quarante ans à travers son art.

Un événement qui retrace le processus de création d'un médium, aujourd'hui omniprésent dans l'art contemporain.

"Sculpter le temps" : telle est la définition que donne Bill Viola de son art. Un temps qu'il aime faire durer, répéter, ralentir à l'extrême, comme pour en montrer toutes les lignes et les formes.

Bill Viola, Ascension, 2000 Installation vidéo sonore Courtesy of the artist & Bill Viola Studio,
Long Beach, Etats-Unis
"Je suis né en même temps que la vidéo". Une esthétique qui se rapproche de la pratique de la méditation, qui consiste à se fixer sur un temps présent, à concentrer son regard pour aller plus loin dans la perception d'un sujet. La caméra est pour l'artiste ce second œil pour nous "réapprendre à regarder", et approcher le monde au-delà ou en deçà des apparences. Cette exposition est conçue comme un voyage introspectif en trois temps, autour des trois questions métaphysiques majeures que n'a de cesse d'interroger l'oeuvre de Bill Viola depuis quarante ans. 

Rmn-Grand Palais, Paris 2014. Bill Viola @ Grand Palais, Paris 2014
"Le paysage est le lien entre notre moi extérieur et notre moi intérieur".

Pionnier de l'art vidéo, Bill Viola est un peintre qui a inventé une nouvelle palette de couleurs technologiques et numériques pour créer des tableaux en mouvement qui s'inscrivent dans une histoire de l'art singulière où l'on croise les plus grands maîtres, de Goya à Giotto, en passant par Jérôme Bosch. L'itinéraire de son oeuvre est aussi une odyssée artistique et technologique.

"Si les portes de la perception étaient ouvertes, alors tout apparaîtrait à l'homme tel quel-infini".

Les cinq décennies de l'oeuvre sont représentées, de 1977 à 2013, tous ses genres et toutes ses séries emblématiques. L'artiste veut créer les conditions d'une "immersion" dans l'image, symbole exprimé par la métaphore récurrente du corps plongé dans l'eau. L'ambition de cette exposition est d'inviter à plonger dans toutes les étapes et les facettes du fascinant voyage spirituel que donne à voir cet imaginaire.

Une très belle exposition, recommandée par l'UMAM

Simone Dibo-Cohen

Robert Mapplethorpe

Epigraphe : "Je cherche la perfection dans la forme. Dans les portraits. Avec les sexes. Avec les fleurs."

C'est la plus large rétrospective muséale qui lui est consacrée, avec une sélection de 250 tirages, rendant compte des différents thèmes qu'il a abordés dans son travail.

Un nouveau regard est porté sur son oeuvre, dont la dimension plus largement artistique que photographique est mise en avant.

Robert Mapplethorpe est un artiste obsédé par une quête esthétique de la perfection. Sculpteur dans l'âme et dans l'imagination, il veut "que les gens voient ses œuvres d'abord comme de l'art, ensuite comme de la photographie." Explorant les techniques de tirage les plus raffinées, il enrichit sa création de pièces uniques, compositions mixtes, encadrements spéciaux...

Crédit image Ken Moody and Robert Sherman © Robert Mapplethorpe Foundation

L'exposition est construite à rebours. Partir de l'autoportrait à la tête de mort, c'est commencer par l'image d'un jeune homme déjà vieux, tragédie de la vie fauchée en plein élan par le sida. C'est aussi marquer la posture fantastique d'un maître du royaume des ombres, nous invitant de sa canne satanique à le suivre dans les enfers de son histoire, à la recherche de son désir.

Il a exploité la photographie du corps jusqu'à la frontière de la pornographie, comme peut-être aucun artiste avant lui. Le désir qu'on lit dans ses images, c'est souvent celui du photographe, mais c'est aussi la vie d'un certain New York des années 1970-1980, en pleine libération sexuelle.

Un art dont on peut voir, en refermant l'exposition par le début de la carrière du photographe, que le programme était déjà clairement annoncé dans les polaroïds de sa jeunesse. Le signe des grands artistes.
Grand Palais, Paris jusqu'au 13 juillet.

Simone Dibo-Cohen

O SOLE MIO - David Ancelin


David Ancelin vit et travaille à Paris, il enseigne la sérigraphie à l’Institut supérieur des arts de Toulouse. Certains de ses travaux sont présents dans la collection du Mamco à Genève et dans des collections privées. Il a notamment exposé au Palais de Tokyo et à la Monnaie de Paris. David est représenté par la galerie Eva Vautier à Nice et par la Jiali gallery à Pékin.

Son exposition personnelle «O Sole Mio» présentée à la galerie Eva Vautier le 29 mars regroupera des travaux récents de sérigraphie, sculpture, vidéo, peinture et dessin, jouant avec les volumes de l’espace d’exposition. 



En glanant çà et là des objets au rebut ou oubliés du circuit, David Ancelin entreprend une analyse des potentiels sculpturaux de leurs volumes. C’est aussi pour leur immédiateté d’identification, leur sens commun sous-jacent, que ces formes sont sélectionnées. Les objets ainsi récupérés sont ensuite manipulés et analysés. Certains aspects, techniques, esthétiques ou poétiques, permettent de faire et défaire des nœuds de sens. C’est là que s’articule une mécanique lyrique entre les matériaux et ce qu’ils suggèrent.

Á ces manipulations plastiques viennent se greffer des référents banals (maritimes, urbains) prétextes à une mise en espace. Les travaux, dans leur autonomie, jouent de leurs positions fragiles et instables. Ils se servent de ce postulat d’état comme socle hasardeux et bancal afin de se maintenir entre les murs de l’espace d’exposition. Sculptures, sérigraphies, dessins ou peintures se répondent par associations d’idées, correspondances esthétiques, créant des ponts plastiques entre planéité et volume, unicité et multiple. Les bribes narratives se croisent et se répondent tissant ainsi les fils imaginaires d’une toile abstraite insaisissable. Il y réside un rapport irrésolu entre une interprétation formelle et sa traduction littérale. L’ ensemble reste en suspens, défiant un équilibre de la pesanteur et du discours.

David Ancelin proposera également une sélection de sérigraphies d’artistes de son projet collectif du «Macumba night club éditions» dont l’accrochage sera décidé jour après jour par la galerie durant toute la durée de l’exposition.

Pierre et Gilles : "héros"

L'exposition de Pierre et Gilles à la Galerie Daniel Templon rassemble une galerie de portraits, des figures mythologiques de l'Antiquité tels Achille ou Prométhée, aux supers héros de la culture populaire et des fictions, en passant par des héros plus contemporains tels un jeune insurgé du Printemps arabe ou un couple d'heureux "mariés pour tous"" prenant les traits des artistes.

Ces photographies peintes à la main, œuvres uniques, proposent une réinterprétation originale de la tradition du portrait. Mêlant légèreté et gravité de la culture de la rue et références à l'Histoire de l'art, leurs oeuvres s'interrogent sur le mystère de la représentation et le mythe ambigu du "héros" auquel ils offrent une profondeur psychologique et sensible.



Mondialement reconnus, Pierre et Gilles développent depuis 1976 une oeuvre à deux mains à la frontière entre peinture et photographie. Leurs tableaux mettent en scène leurs proches, anonymes ou célèbres, dans des décors sophistiqués construits grandeur nature dans leur atelier. Dans la tradition de Georges Meliès, ils créent pour chaque oeuvre une ambiance originale, grâce à des artifices et accessoires et un jeu complexe de lumière et de cadrage. A cette première étape succède un travail précis de peinture directement sur la photographie tirée sur toile, dont le cadre original est conçu comme un prolongement. Qualifiés d'"imagénieurs" par le critique d'art Eric Troncy, ces grands créateurs d'images ont constitué une iconographie contemporaine singulière, qui s’attelle à remodeler notre paysage imaginaire.

En parallèle de l'exposition, depuis le 7 avril, le Mobilier National présente une nouvelle oeuvre de Pierre et gilles inspirée par le mobilier de Marie-Antoinette et mettant en scène Zahia Dehar. La "carte blanche" à Pierre et Gilles propose un contrepoint contemporain à la présentation "Les Gobelins au siècle des Lumières.

A la galerie Templon, 30 rue Beaubourg, 75003 Paris, jusqu'au 31 mai.

Simone Dibo-Cohen

samedi 19 avril 2014

L’Antibes Art Fair crée de nombreuses envies.

Quarante deuxième édition du salon d’antiquités et d’art moderne d’Antibes qui reste le rendez-vous incontournable des fêtes pascales sur la Côte d’Azur. Il a toujours présenté des surprises en créant un véritable voyage à travers les siècles qui dévoile des chefs d’œuvre exceptionnels. Au travers de ces quarante années on y a trouvé des œuvres de Monet, Picasso, Renoir, Matisse, Chagall, Klein etc. Cette édition tient d’ailleurs ses promesses avec Bonnard, César, Indiana et de nombreux autres créateurs.

La centaine d’exposants engendre d’ailleurs une ambiance particulière qui mélange l’art le plus classique, l’orient contemporain et traditionnel et des œuvres incontournables de l’art moderne. Cela crée également des surprises, parfois cocasses : en bordure du stand de Guy Pieters on trouve une édition de grande taille du fameux « Love » de Robert Indiana, et juste en face, à la galerie Alexis Pentcheff, le même en format réduit ! A signaler d’ailleurs dans cette même galerie de très belles œuvres de la fin du XIXème et du début du XXème dont un superbe Bonnard.

La Chine est très présente, aussi bien celle d’aujourd’hui très imprégnée de dérision et d’humour que celle d’antan ; à signaler un exceptionnel lit clos cerné de petites tiroirs, de panneaux peints et de panneaux coulissants. Contraste évident avec les antiquaires qui présentent des mobiliers « grand siècle » surmontés de cartels rutilants et couronnés de lustres en cristal.

Dans une galerie on découvre un Mathieu étonnant d’une grande sobriété juste au-dessus du célèbre peintre grec contemporain Alexandre Fassianos, dont les visages rouges rappellent les vases antiques. Et justement il ne faut pas éviter la galerie Martin du Louvre avec un florilège de sculptures fin XIXème et début XXème qui suscitent de réelles envies.

Les niçois contemporains sont présents également avec, entre autres, Claude Gilli, Patrick Moya, Jérémy Taburchi, Sosno, Guichou… Et puis une surprise à la galerie Paul Janssen, de Grimaud, avec les œuvres de Delphine Böel : il s’agit de la fille du roi Albert II de Belgique et de sa maîtresse qui a défrayé la chronique. Mais c’est une artiste de talent qui avait exposé à la biennale de Venise, et ses œuvres s’inspirent d’ailleurs de son autobiographie « Couper le cordon » avec des toiles néo lettristes intitulées « Blabla » qui sont en réalité d’une grande violence quand on connaît sa vie.

Christian Gallo - © Le Ficanas ® - Photos Christian Gallo

Antibes Art Fair jusqu’au 5 Mai Port Vauban à Antibes et pour en savoir plus : http://www.salon-antiquaires-antibes.com/


Bonnard


Mathieu

César

Alexandre Fassianos










jeudi 17 avril 2014

Théâtre : Le Roi se Meurt

Une reprise, avec toujours le merveilleux Michel Bouquet, "Le Roi se Meurt" de Eugène Ionesco.

Il y avait dans un pays imaginaire un vieux roi qui croyait tenir dans son poing un pouvoir éternel. Puis un jour, tout bascule dans l'anarchie et dans l'horreur. Le roi doit alors accepter l'inéluctable, le grand rendez-vous avec la mort.
Mais va-t-il mourir?On y retrouve donc un Michel Bouquet encore plus extraordinaire, plus cruel, au comble de l'Art!


Courez-y!
Théâtre Hébertot, 78,bis bd des Batignolles, 75017 Paris

Simone Dibo-Cohen

Théâtre : Des fleurs pour Algernon

"Des fleurs pour Algernon" d'après l'oeuvre de Daniel Keyes.

Algernon est une souris de laboratoire. Elle a subi une opération du cerveau, deux chercheurs veulent accroître son intelligence. Encouragés par les progrès extraordinaires d'Algernon, ils tentent l'expérience sur un homme, Charlie Gordon. Charlie est simple, son QI ne dépasse pas 68.


Mais il a envie d'apprendre, surtout grâce à Miss Kinion, son professeur dont il est secrètement amoureux. L'opération réussit. Commence alors le combat pacifique entre Algernon et Charlie sur fond de découverte du savoir, de l'intelligence, de la connaissance, de l'amour. Jusqu'à ce que...

Cette pièce est portée dans un monologue où l'émotion, le rire sont teintés d'effroi devant les effets imprévisibles des expériences scientifiques.
Grégory Gadebois y est prodigieux! Tout en sensibilité, il nous bouleverse, nous subjugue. Bravo l'artiste!

Simone Dibo-Cohen

Théâtre : La spectatrice et l'estivale

Le Lucernaire, 53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris continue sa programmation d'art et d'essai.

Parmi les pièces présentées, "Portraits" : La spectatrice et l'estivale. Textes et mise en scène de Joël Dragutin.
Ces deux portraits tragi-comiques de femmes sont deux adresses directes aux publics réalisées avec beaucoup d'humour et de tendresse.


Ils décrivent deux femmes consommatrices insatiables de culture pour l'une, d'espaces et de temps pour l'autre, et qui essayent éperdument de retrouver une authenticité, qu'elles présentent à jamais perdue dans le flot tempétueux de la communication et des langues de bois de cette société du spectacle et du tourisme, qui est la leur et la vôtre.
Ces deux courts impromptus se distinguent par une tonalité légère, surréaliste, décalée, joyeuse. La virtuosité de Dragustin ébouriffante et redoutable est servie par l'interprétation fine et élégante de Stéphanie Lanier.
Simone Dibo-Cohen

samedi 12 avril 2014

Biennale de Venise : Grigory Revzin destitué par Moscou



Le critique d'architecture choisi pour diriger le pavillon russe de la célèbre exposition a été évincé de son poste, sur une décision personnelle du ministère de la Culture. Ce choix serait lié aux propos du journaliste, désapprouvant l'intervention russe en Ukraine.

Grigory Revzin, choisi pour s'occuper du pavillon russe pour la Biennale d'Architecture de Venise qui se tiendra cette année du 7 juin au 23 novembre, a été destitué de sa fonction par un ordre direct du ministre russe de la Culture, Vladimir Medinsky.

«Le Ministère de la Culture vient de m'appeler pour me dire que ce matin le ministre, Medinsky avait personnellement décidé de me virer en tant que commissaire» a posté le journaliste sur son compte Facebook. Une sanction rapide qu'il a mis en lien avec sa prise de position concernant l'annexion de la Crimée à la Russie. En effet, le chroniqueur s'était exprimé le mois dernier sur le site Lenta.ru a propos de l'action de Poutine en Ukraine: «envoyer l'armée en Ukraine est un risque, un coup de poker: l'aventureux Saakashvili pourrait aller dans ce sens, mais Poutine - qu'est-ce qui lui prend?». Une prise de position, accompagné d'autres propos notamment dans les Échos de Moscou, qui a mis fin à sa participation à la Biennale de Venise, vieille de plusieurs années. Revzin avait été commissaire pour le pavillon russe en 2010. En 2012, il avait présenté le projet Skolkovo: il s'agissait d'instituer dans cette ville du Sud de Moscou un centre de recherche et de développement. Ce projet avait remporté le prix de Venise.

Biennale 2012

Un remplaçant choisi par Moscou

Pourtant le pavillon russe a trouvé son nouveau commissaire. Très rapidement, Moscou a annoncé que Seymon Mikhailovsky reprendrait le flambeau. Président de l'Institut de l'Art - un établissement universitaire d'état - il a l'habitude des expositions, bien qu'il n'ait jamais travaillé sur une structure aussi conséquente que la Biennale de Venise. Mais ce n'est pas son seul atout pour représenter la Russie lors de cette exposition très médiatisée.

Mikhailovsky a l'avantage d'avoir signé une lettre de soutien à la police de Poutine, lors de son déploiement en Ukraine. D'autre part, son engagement artistique s'est manifesté dans sa coopération avec le Parlement russe dans l'organisation d'une exposition. Mise en place durant le référendum qui devait mener à l'annexion de la région ukrainienne à la Russie, elle regroupait des peintures de paysages, réalisées par les étudiants criméens de l'académie. «Cette exposition est un gage de soutien au peuple criméen dans leur choix d'un futur commun» affirmait le site web de l'académie dans le descriptif de l'événement.

Source : lefigaro.fr

Les dix photos les plus chères du monde.

Toutes ces photos ont été vendues pour plus de deux millions de dollars.

Andreas Gursky – « Rhin II » - 1999
Le Rhin présenté sous un ciel nuageux est en fait retouché sur Photoshop. A l’origine il y avait un promeneur avec des chiens, une centrale électrique et un port. Elle a été vendue à New York par Christie pour 4.338.500 $.

Cindy Sherman – « Untitled. # 96 – 1981

Une mise en scène du photographe américain très connu dans le monde des arts. A ses dires : « L'image montre une fille, taches de rousseur, avec des cheveux rouge et portant les cheveux dans une robe orange vif, couchée sur le dos et regardant. Selon Sherman, l'image a un sens plus profond: une adolescente, séduisante et innocente dans le même temps, la tenue d'une feuille de papier journal avec des annonces de rencontres, ce qui signifie que bien qu'il y ait une forte essence féminine, elle est à la recherche de la sortie. » La photo a été vendue en 2011 par Christie pour 3.890.500 $.

Gilbert et Georges Passmore Prosh – « Trois. Pour sa majesté, un collage d’images » - 1973
Ce sont deux artistes importants de l’art avant-gardiste de la fin du XXème siècle. Ce collage représente des photos en noir et blanc en costume. Vendue aux enchères pour 3.765.276 $.

Jeff Wall – « Soldats morts talk » - 1992
Ce canadien est connu pour ses photos de grand format. Cette photo influencée par la guerre en Afghanistan a été réalisée en studio avec des acteurs, puis retouchée sur Photoshop. Elle a été vendue 3.666.500 $.
Richard Prince – « Mai. Cowboy untitled » - 2001-2002
Photographie créée pour Marlboro et la première au monde à avoir dépassé le million de dollars. En 2007 Christie la vendra 3.401.000 $
Andreas Gursky – « 6.99 Cent II, Diptyque » - 2001
Photo réalisée probablement en 1999. Ce diptyque a été retraité sur un ordinateur pour réduire la perspective et supprimer certains objets. Un homme d’affaires russe l’a acquise en 2007 pour 3.346.456$

Andreas Gursky – « Los Angeles 7.. – 1998
Pour le photographe allemand elle représente l’homme dans la mondialisation. Vendue 2.941.755 $.

Edward Steichen – « Lac au clair de lune » - 1904
Photographe impressionniste du début du XXème siècle, il est devenu célèbre en faisant les portraits des célébrités hollywoodiennes. Cette photo était à l’origine en noir et blanc, puis colorisée en raison de la gélatine utilisée. Ce serait la première photographie au monde en couleur. Elle a été vendue par Sotheby en 2006 pour 2.928.00 $.

Cindy Shermann – « Untitled # 153 » - 1985
Une femme morte avec des cheveux gris bleuâtre et des yeux vitreux. Vendue 2.770.500 $.
Inconnu – « Billy the Kid » - 1879-1880
C’est la seule photo de Billy the Kid. Elle a été vendue à Denver pour 2.300.000 $, alors que les organisateurs de la vente en espéraient au mieux 400.000. Elle aurait été prise par un de ses amis, Dan Dedrick.

Christian Gallo - © Le Ficanas ® - Source : http://www.husmeandoporlared.com/

vendredi 11 avril 2014

Trois expositions à Arson


FRÖBEL FRÖBELED
Aurélien Froment

Cette exposition est l’aboutissement d’un travail mené par Aurélien Froment depuis une dizaine d’années autour de la figure du pédagogue allemand Friedrich Fröbel, fondateur au XIXe siècle du Kindergarten, l’une des premières institutions dédiées à l’éducation des jeunes enfants. Ce travail a été mené notamment lors de deux résidences à la Villa Arson en 2012 et 2013 qui ont donné lieu à la réalisation d’un ensemble de photographies des jeux éducatifs de Fröbel.

Réunissant les images et les objets dans une même installation, Fröbel Fröbeled, que l’on pourrait traduire par « Fröbel fröbelé », est une œuvre exposition sur Fröbel à la Fröbel, une exposition fröbelienne de Fröbel.
Aurélien Froment, Fröbel Frobeled, 2013 (détail)
Courtoisie de l'artiste et des galeries Marcelle Alix (Paris) et Motive Gallery (Bruxelles)

DES RECITS ORDINAIRES
Grégory Castéra (commissaire d’exposition), Yaël Kreplak (chercheuse) et Franck Leibovici (poète et artiste).

Creusant la perspective d’une écologie de l’art, ils s’intéressent depuis une résidence à la Villa Arson en 2011 aux différents modes d’existence des œuvres. Partant du principe que celles-ci vivent aussi dans les récits qu’on peut en faire, ils font le pari de montrer matériellement, sous la forme d’une exposition conçue comme un parcours d’entraînement, les propriétés spécifiques que les œuvres d’art possèdent dans nos conversations ordinaires. Avec cette question en suspens: « et si, dans nos conversations, ce n’était plus nous qui parlions d’une œuvre, mais elle-même qui se mettait en action ?».

Avec les œuvres de : Ilana Salama Ortar, Stéphane Bérard, Christopher d’Arcangelo, Louise Bourgeois, Jana Sterbak, News Syndicate Compagny, Robert Rauschenberg, Marcel Duchamp, Franz Erhard Walther, Aurélien Froment, Yves Klein, Daniel Buren, Pierre Huyghe.
Portées par : Jean-Pierre Cometti, Stéphane Bérard, Pierre Bal-Blanc, Isabelle Alfonsi, Patrick Bernier et Olive Martin, Kobe Matthys pour Agence, Aurélien Mole, Ghislain Mollet-Viéville, Jocelyn Wolff, Claire Le Restif, Benoît Dagron et Sandra Terdjman. 

100 mittellinienzeichnungen, de franz erhard walther, portée par jocelyn wolff / durée 
de vie (28’14)
COMMENT SE FAIRE RACONTER LES GUERRES  PAR UN GRAND-PÈRE MORT Jean-Yves Jouannais

Cette exposition tente de révéler les sources et les développements parallèles du travail mené depuis 2008 par Jean-Yves Jouannais sur L’Encyclopédie des guerres, qui sous la forme d’un abécédaire à géométrie variable, a pour ambition de constituer le récit oral de l’ensemble des conflits armés de l’Iliade jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’Encyclopédie des guerres est une entreprise littéraire qui s’invente à force de citations et de collages, de rapiéçages, voire même de fictions, sans pour autant rechercher le moindre destin éditorial.

 
J-Y Jouannais / Photographie Hervé Véronese / Centre G Pompidou


Jusqu'au 9 juin - Villa Arson - 20 avenue Stephen Liégeard - Nice

Art-Semblage(s) à la Caisse d’Epargne de Nice

Quatre artistes :

Michel GAUDET :
Né à Nice en 1924.
Il vit et travaille à Cagnes-sur-Mer. Fils du peintre Raymond Gaudet qui était l’ami de Matisse et de Soutine, il est élevé dans un milieu intellectuellement et artistiquement très favorisé. En 2003, ce Chevalier des arts et des lettres aux qualités humaines incomparables a fait don de l’essentiel de ses oeuvres au Centre International d’Art Contemporain de Carros qui lui consacre l’année suivante une importante rétrospective.

LAU-Y
Après 10 ans passés dans l’Est, où elle travaille l’artisanat verrier (gravure à l’acide, fusing), Laurence Yviquel retrouve la lumière qui lui manque en s’installant à Ollioules et en se déterminant sur le travail sur plexiglas. Ce médium possède une transparence qui s’apparente à celle du verre, mais possède d’autres qualités intrinsèques ignorées par beaucoup : accroche particulière de la lumière, transmission lumineuse, fluidité, légèreté, résistance... Sur deux plaques de ce matériau, elle va mettre en scène des histoires de vies avec pour médium et éléments : de la peinture, des articles de journaux découpés, des dessins réalisés par elle-même, des photos, des signes et des écrits (slogans, extraits de textes, aphorismes, maximes...).


José RENUCCI
Né en juin 1946 à Toulon, où il vit et travaille, il baigne dès sa plus tendre enfance dans un contexte familial éclairé qui lui permet d’ouvrir les yeux sur tout ce qui se cache de graphique derrière les apparences. Après une période figurative, il emprunte progressivement à partir de 1992 le virage de l’abstraction. Il s’emploie alors à toujours plus simplifier la figure, à la faire évoluer vers le signe. Il prend ainsi le parti d’une écriture nettement picturale en même temps qu’il joue avec l’idée et non avec l’apparence. Il construit des espaces ouverts et bavards autour du sujet principal, mais sans théâtralité. Il met en scène des chaos joyeux d’où sourdent des paysages d’histoire et d’aventure.

Claude GIORGI :
Né en 1954. Il vit et travaille à Nice. Pendant 15 ans, il transcende des matières de récupération et leur confère par la torsion et la soudure une nouvelle esthétique déclinée dans des séries successives (aquariums, ostensoirs, chariots, lacustrales, échelles, ect). En 2009, il change de substrat et prouve de façon magistrale son multilinguisme artistique en intégrant un âge de bronze. Il coule lui-même ses oeuvres réalisées dans ce matériau qu’il assemble par brazure. Rejetant toute notion de multiplication, il ne réalise que des pièces uniques. Le poisson, figure emblématique de son oeuvre (le plus souvent réduit à une tête, agrémentée parfois de bois ou de cornesly est bien sûr toujours présent.
Jusqu’au 12 Juillet – Place Masséna – Nice

dimanche 6 avril 2014

Nice : Estrosi adjoint à la culture ?

La nouvelle répartition des postes dans le nouveau conseil municipal niçois présente pas de surprise. Tous les élus de la majorité obtiennent un poste. Mais, et pour la première fois depuis des lustres, il n'y a pas de maire adjoint à la culture.

Le poste qu'occupait Muriel Marland-Militello, lors de la précédente mandature n'a pas été remplacé. Il y a bien deux conseillers municipaux, l’avocat Gérard Baudoux qui est nommé dix-neuvième adjoint, délégué aux musées et à l’art moderne et contemporain et qui sera aidé par Robert Roux, conseiller municipal, délégué à l’art dans la rue et subdélégué aux musées. On retrouve aussi le conseiller municipal André Chauvet, délégué à l’opéra et à la musique.

Pourtant la culture représente un vecteur économique de premier plan à Nice, car elle attire de part ses musées un nombre important de touristes porteurs de capitaux. Dans son programme, le maire signale en parlant de Nice « … ma volonté est de porter toujours plus haut et plus fort sa culture, son patrimoine, ses racines mais aussi sa créativité, son inventivité, son rayonnement mondial… »

En février dernier il avait exposé 15 idées culturelles qui allaient de la création d’un portail internet, à un festival de théâtre, la couverture du théâtre de verdure et surtout l’organisation de trois grandes expositions sur trois ans (voir ci-après). Ce programme ambitieux ne nécessite-t-il pas la présence d’un adjoint à la culture ?

Certains se souviennent, il y a quelques mois de cela, d’une petite phrase de Christian Estrosi exprimant son souhait de devenir ministre de la culture. Occuperait-il alors ce poste d'adjoint dans sa ville, galop d'essai pour un futur avenir ?

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

Estrosi - Baudoux - Roux - Chauvet


Les 15 propositions :

1re proposition : Créer un portail unique, en ligne, sur la Culture à Nice

2e proposition : Poursuivre la rénovation de notre patrimoine architectural et notamment de nos édifices baroques avec une attention particulière pour l’église du Jésus et l’église Saint-Pons

3e proposition : Dédier Palais Communal à la culture historique de notre cité en y aménageant une exposition permanente et un ensemble de salles dynamiques ouvertes à toutes les expositions historiques sur Nice, dans toute leur diversité, tout en rendant accessible à la visite la tour Saint-François qui offre un panorama exceptionnel sur notre ville

4e proposition : Installer le Muséum au Parc Phoenix pour créer une synergie avec ce lieu d’ores et déjà consacré à la nature

5e proposition : Lancer un vaste et ambitieux programme de numérisation des collections d’art, de science et d’histoire de la ville afin de les mettre à disposition de tous via internet

6e proposition : Mettre en place une politique d’édition municipale, au profit de nos grands textes historiques, ainsi qu’un dispositif de soutien à la librairie

7e proposition : Offrir à chaque écolier, dont le niveau est à définir avec les autorités académiques, un coffret d’apprentissage et de découverte de la langue, de la culture, et de l’histoire niçoises. Chaque dimanche de mai, en plus des mais de Cimiez, il y ait au moins trois mais de quartier

8e proposition : « La culture dans la ville » : - Faire découvrir à tous, dans les rues, sur les places, dans des lieux insolites ou inattendus, et gratuitement, le plaisir de la musique, notamment celle de l’orchestre philarmonique de Nice, et du spectacle vivant. - Ouvrir les portes de nos grands établissements culturels à la diversité de la création : l’Opéra, Acropolis, la verrière de la Gare du Sud…

9e proposition : Repenser la configuration de la salle 700 de Nikaïa et développer une structure amovible pour l’hiver au-dessus du Théâtre de Verdure pour répondre aux besoins des musiques actuelles de disposer d’une salle

10e proposition : « Les Cabanes Bleues » : installer pour la durée de la saison balnéaire, des petites-maisons de prêts de livres le long de la Promenade des Anglais

11e proposition : Organiser chaque année, autour des arts plastiques et graphiques, et dans l’espace urbain, un événement propre à accueillir les créateurs qui voudront se confronter à ce défi, dans tous les domaines de l’art urbain

12e proposition : Un festival annuel des troupes et des théâtres de Nice

13e proposition : Créer un Conseil de la création culturelle qui fonctionnerait à la fois comme 1 observatoire participatif et 1 assemblée représentative

Il se donnerait pour rôle : - De dresser le bilan des initiatives passées - De prendre part à la construction des projets - De veiller à leur exacte mise en œuvre

14e proposition : Assurer le financement des Opérations culturelles : - Sanctuariser le budget de la Culture - Créer une cellule « Recherche de mécénat, action culturelle commerciale et de coproduction » pour compléter le financement public par des concours privés. - Créer une fondation destinée à accueillir les mécènes et les grands amateurs de culture.

15e proposition : La Terna de Nice, établir un cycle de trois ans qui verrait se succéder chaque année : - Une grande exposition à caractère historique, - Une grande exposition de peinture, - Un grand événement de création contemporaine.

vendredi 4 avril 2014

Miryan Klein à Saint-Jean-Cap-Ferrat

De retour d'une grande exposition qui lui a été consacrée à Milan durant la Design Week, Miryan Klein exposera ses sculptures de La Foule, « this side of paradise » comme disait Fitzgerald, dans le cadre magique des jardins du prestigieux hôtel La Voile d'Or. Ses personnages en aluminium de 1,60 à 3 mètres de hauteur, feront face à la mer et au port de Saint-Jean Cap Ferrat. Là même où Somerset Maugham écrivit son bonheur de retrouver et où se perpétue un art de vivre sur la Côte d'Azur à nul autre pareil, au delà des modes et du temps...


Nous retrouverons également Miryan Klein à la biennale de l’UMAM le 6 juin prochain.

Du 23 avril au 4 octobre à La Voile d'Or - 7 Avenue Jean Mermoz, 06230 Saint-Jean-Cap-Ferrat

Josep Lluís Sert à la fondation Maeght

C’est avec une importante exposition consacrée à l’architecture de Josep Lluís Sert que la fondation Maeght fête son cinquantième anniversaire.

© Archives Fondation Maeght
Plans, maquettes, dessins, photographies et films, parfois réalisés par Josep Lluís Sert lui-même, proposent de porter un nouveau regard sur le projet de la fondation Maeght, des prémisses jusqu’à sa réalisation (1958-1964) et ses projets d’extension (1974-1979), soulignant la relation de l’architecte catalan avec l’art et les artistes. L’exposition présente aussi les autres grandes réalisations de l’architecte en rapport avec l’art et sa diffusion: le pavillon de la République espagnole pour l’Exposition internationale de 1937 à Paris dédié à la présentation de Guernica de Picasso, l’atelier de Joan Miró à Palma de Majorque (1953-56), le projet de maison pour Marc Chagall à Vence (1961), la maison-atelier de Zao Wou-Ki à Ibiza (1965-1971), l’école des Beaux-arts de Besançon (1967-1972) et bien sûr la fondation Miró à Barcelone (1968-1975). 

© Archives Fondation Maeght 
Josep Lluís Sert et Aimé Maeght devant la maquette de la Fondation Maeght

Exposition "L’art et l’architecture de Josep Lluís Sert", à la fondation Maeght, du 5 avril au 9 juin 2014 à Saint-Paul-de-Vence

jeudi 3 avril 2014

Eric Andreatta "Decoffrage" au CIAC de Carros

Avec exigence, science et patience, Eric Andreatta se met résolument au service de l'essence même de l'art.
Andreatta n'est pas un artiste comme les autres. Il ne sort d'aucune formation artistique ni d'une école d'art. Il est autodidacte.
Très jeune il bricole dans des ateliers de mécanique. Il récupère dans les déchetteries tout ce que le monde a rejeté. Ensuite il répare, il invente, il crée.
L'exposition au château de Carros présente un ensemble inédit en tous points. Il établit un lien entre la sphère de l'art technologique et celle de l'art contemporain. L'architecture des salles a été modifiée et donne un sens différent de la circulation habituelle. Les pièces sont liées les unes aux autres par des associations formelles processuelles ou conceptuelles. La plupart sont inédites, produites pour le château.
Le regard porté par l'artiste sur le monde matériel, sur les objets qu'il côtoie et qui lui fournissent la matière d'une création constitue le plus sérieux de la création, propre aux artistes contemporains.
L'œuvre, sous son eurythmie visuelle, sous sa formulation austère, conforte les piliers d'une pensée à pratique épurée. A voir et à revoir.

Simone Dibo-Cohen



Né à Grenoble en 1958, Éric Andreatta ne revendique d’appartenance à aucun courant artistique. Il n’a pas non plus de matière de prédilection : la seule qui l’intéresse comme il aime le dire, est la matière grise. Les matériaux, il les assemble et les transforme avec une énergie poétique sans cesse en mouvement. Comme l’eau, qui en devenant vapeur, laisse une trace indélébile sur des poutrelles d’acier chaud (MAMAC Nice, 1993, carte blanche à Jacques Lepage). L’eau encore avec cette installation à la chapelle de la miséricorde à Vallauris où 2500 verres d’eau plongeaient le spectateur dans un état hallucinatoire. Le bois, le verre, le métal, l’image…, il ne s’interdit rien, pourvu qu’a cet instant cela fasse sens.
Provocateur, il côtoie le monde, et le transforme à sa façon à la recherche de l’essence poétique de la réalité, en donnant à son art sans artifice, le sens qu’il donne à sa vie.

Présentes : Simone Dibo-Cohen, Marie-Antoinette Colonna d'Istria