mardi 30 septembre 2014

PAS CROISÉS - AUDITORIUM DU MUSÉE NATIONAL MARC CHAGALL


« Pas croisés » au musée est le nom donné aux performances dansées qui se déroulent, cette saison, au musée national Marc Chagall en collaboration avec les Ballets de Monte-Carlo et la participation de l'Association Culturelle de Cimiez.

© Gaëtan Morlotti © musée national Marc Chagall / C. Wei

Pour ce premier « Pas croisés » de la saison, Gaëtan Morlotti sera l'interprète aux côtés de Mimoza Koïke, d'une véritable plongée dans la peinture La Vie de Marc Chagall. Ce chef-d'oeuvre, appartenant à la Fondation Maeght et prêté dans le cadre de son cinquantième anniversaire au musée national Marc Chagall, a inspiré la performance des deux artistes. Gaëtan Morlotti proposera « un parcours dans l'œuvre », autrement dit une attention portée à certains détails de la toile qu'il développera à l'échelle du langage chorégraphique. Cette démarche partant du plus petit pour aller vers le plus grand, sera accompagnée d'une projection de photographies de La Vie prises par Gaëtan Morlotti qui se positionne non pas comme un narrateur ou un commentateur de l'œuvre mais plutôt comme un passeur que l'on suit pour entrer dans les couleurs et les symboles de l'œuvre. Ce « Pas croisés » est une porte dérobée dont il nous révèle l'existence.

Vendredi 3 octobre 2014 - Entrée à partir de 19h, performance à 20h

MUSÉE NATIONAL MARC CHAGALL, NICE - Avenue Docteur Ménard  - Nice - 



Pierre Ribà à la galerie Bartoli

Tant de simplicité et tant de complexité mêlées. Des formes énigmatiques, des figures étranges, qui intriguent, interrogent, séduisent aussi. Souvenirs peut être, d’objets ancestraux. Un totem ici, la un masque. Et toujours, cette retenue, cette fluidité. Et ce silence quasi religieux qui émane de l’univers monochrome. « Ses sculptures nous sont si proches que lorsqu’on les a vues une fois, on a l’impression de les avoir toujours connues, comme des amies revenues de loin, comme des souvenirs ou des colombes, des chants mélodieux familiers, tant l’harmonie les dressent face à nous, humbles et humaines », note Georges Chich. Et c’est indéniable, ces œuvres ont l’étrange pouvoir de s’imposer d’emblée au regard, comme une évidence plastique, une espèce de loi physique, un refrain obsédant qui vous trotte dans la tête toute la journée.
Les passeurs de rêves

Y a pas d'printemps
Hors série

Ces sculptures sans fioritures, sans effets de manche, sont un hommage à l’objet immémorial, à cet art primitif auquel nous devons tant et que Pierre Ribà se réapproprie et réinvente au gré de sa fantaisie. « Il donne par le filtre de la création un nouveau pouvoir à un objet jugé initialement quelconque. Assure une fonction sacrée qui se loge, en un nouveau temple, dans un rituel voulu par les anciens, que certains nomment aujourd’hui design » note Grégory Tuban. Incroyable pouvoir de séduction de cette sculpture tout à la fois de notre temps et d’un temps que les moins de mille ans ne peuvent pas connaître… Pierre Ribà est un magicien qui cherche l’essentiel en utilisant le superflu, qui transforme du carton en or. Signe des temps, sa sculpture sobre, presque surnaturelle, aux noms enchanteurs (Cabeza, Black idol, Feuille de nuit, ou Origami) invente des mondes parallèles qui ouvrent à l’imagination des perspectives illimitées.

Du carton surgit la ligne pure de sculptures libérées de toute anecdote, érigées comme des signes cabalistiques, des totems modernes, qui affirment, entre imaginaire et réalité, une esthétique teintée de primitivisme qui oscille entre sérénité absolue – harmonie des figures, monochromes – et trouble inquiétude – déchirures, aspérité, cassures – entre-deux silencieux et ô combien fascinant.


Ludovic DUHAMEL - Miroir de l’Art, Janvier 2014

La durée de l’exposition est du 9 Octobre au 8 Novembre 2014. GALERIE BARTOLI - 81, rue Sainte - 13007 Marseille - www.patrickbartoli.fr

Des oeuvres de Pierre Ribà sont visibles également à la Biennale de l'UMAM au château-musée de Cagnes-sur-Mer

Lionel Bouffier – Urbanité

Dans l’enceinte de l’Olivier rouge, Bogéna galerie présente le travail du photographe Lionel Bouffier et plus spécifiquement la série « Urbanité ». L’artiste d’inspire du bitume, du béton et de notre quotidien déshumanisé pour nous raconter une histoire parfois avec gravité, parfois avec humour mais quoi qu’il en soit toujours avec un décalage qui remet au centre l’humain dans ce milieux en apparence hostile. Le point commun de ces clichés : la nuit !


Vernissage : vendredi 3 octobre à partir de 17 heures
Bogéna Galerie – 777, route de la Colle – Saint Paul de Vence

Daniel Rothbart - Waterlines

La galerie Depardieu a le plaisir d'annoncer l'exposition de nouvelles sculptures, médias et performance par l'artiste américain Daniel Rothbart du 9 au 31 octobre 2014. Trois sculptures flottantes réalisées en aluminium et verres seront installées dans la galerie.

WATERLINES se compose d'une vidéo et de photographies documentant une chorégraphie pour sculptures flottantes et deux canoës qui s'est déroulée sur le canal Gowanus à Brooklyn, New York.
Dans un dialogue avec les courants et les variations continus dans l'environnement de ce canal historique de Brooklyn, Daniel Rothbart et Jessica Harris ont déplacé et réorienté une constellation de sculptures flottant dans l'eau.



Influencées par des formes naturelles croissantes mais réalisées dans un pur esprit industriel et d'architecture moderne, les sculptures de Rothbart incarnent les relations complexes entre la nature représentée par le Gowanus Canal et la ville de New York qui ont d'abord résultées dans un canal pour le commerce, plus tard devenue une dangereuse voie fluviale polluée puis enfin un site super propre.

Tableaux flottants vus du pont d'Union Street se limite à la surface de l'eau mais les sculptures ont aussi été conçues pour être vues sous la ligne de flotaison. La performance a été filmées en vidéo sous l'eau depuis les rives du canal et sous le pont. En juin 2014, la première performance originale de Waterlines s'est tenue grâce à la galerie interdisciplinaire et salle de lecture Proteus de Brooklyn New-York comme une partie de son exploration annuelle de l'eau.

Aussi, on pourra visionner la vidéo de deux récents projets de performaces avec des sculptures sur le thème de l'eau. Cela inclus « Everything Flows, Nothing Stands Still (pour Enrico Pedrini) dont le commissaire d'exposition était Wolfgang Becker à Aix la Chapelle en Allemagne en octobre 2012.

Vernissage Jeudi 9 octobre 2014 de 16 à 21h LINEAR THINKING, performance conçue par Daniel Rothbart, interprétée par Alicia Malialin pendant le vernissage à 19h.

Galerie Depardieu - 6, rue du docteur Jacques Guidoni - (ex passage Gioffredo) - 06000 Nice
www.galerie-depardieu.com

Nicolas Floc'h - Structures productives

Du 3 octobre au 4 janvier 2015, la Galerie des Ponchettes accueille une exposition de Nicolas Floc’h dont le vernissage aura lieu jeudi 2 octobre 2014 à 19 heures en présence de l’artiste.

Nicolas Floc’h développe depuis de nombreuses années un travail sensible, s’interrogeant sur la relation du monde vivant à celui de l’art. Les modes de consommation, de production et d’appréhension du réel sont au centre de ses préoccupations, avec une thématique récurrente, due sans doute à ses origines bretonnes : le milieu marin. Observer, cartographier, filmer, performer, l’artiste a réalisé plusieurs œuvres traitant tout autant des ressources de la mer que des rapports que l’homme entretient avec elle, des métiers, des usages ou encore des outils - du filet à la canne à pêche. Il travaille aujourd’hui à un inventaire des récifs artificiels.


Ses premières recherches l’ont mené dans de nombreux pays pour étudier, photographier et filmer ces récifs. Près de Nice, il en existe que l’artiste souhaitait explorer. Plusieurs voyages sur la Côte d’Azur ont été nécessaires à Nicolas Floc’h pour réaliser ces plongées. Le processus de travail a donné lieu à la réalisation de sculptures, de photographies et de vidéos.

Sensibilisation au monde marin, à sa préservation, l’artiste offre tant une recherche scientifique qu’un projet artistique, et sa production se donne comme un inventaire des formes de ces architectures marines.

Entrée libre. Tous les jours de 10h à 18h, sauf le lundi. Galerie des Ponchettes  - 77, quai des Etats-Unis - Nice

jeudi 25 septembre 2014

Festival Manca 2014


Un concert d’ouverture sous la forme d’un récital de piano préparé, amplifié, avec ou sans électronique : tel sera votre premier rendez-vous Manca, au Conservatoire de Nice lundi 17 novembre, proposé parMark Foster et ses "morceaux choisis" sur un siècle de musique contemporaine.

Changement de décor et d'ambiance : mercredi 19 novembre à la Villa Arson, avec le duo franco-américain "Transistor", issu de la rencontre du performer électronique Frank Vigroux avec le chanteur New-Yorkais Ben Miller, figure du noise punk.

Autre concert, autre matière sonore, toujours en co-production avec la Villa Arson, le lendemain, jeudi 20 novembre, avec le poète musicien Ghédalia Tazartès. Cet artisan dont le travail vocal s'accompagne de montages sonores se situe au carrefour des "musiques traditionnelles" et de la "musique concrète".


“Quid sit musicus ?“ ou comment extraire l’essence gestuelle d’un manuscrit du XIVème siècle pour qu'il devienne la base d’une nouvelle composition pour voix, luth, violoncelle et électronique... c'est le défit relévé par le compositeur Philippe Leroux avec l'ensemble Solistes XXI dirigé par Rachid Safiret les dernières technologies de l'Ircam. A découvrir au Théâtre de Grasse, vendredi 21 novembre !

"Meltem", c'est le nouveau spectacle chorégraphique et musical de Laurence Marthouret et Patrick Marcland où la danse, incarnée par Inga Sterner et le chant par la soprano Elodie Tisserand, évoluent dans un cadre d'une intense poésie sonore et visuelle. Un véritable laboratoire où arts et nouvelles technologies nous offrent à découvrir le temps d’un week-end des 22 et 23 novembre, au Chantier Sang Neuf, ce vent des Cyclades, vent de tous les possibles...

Le samedi 22 novembre au soir, le Théâtre de la Photographie et de l'Image Charles Nègre 
accueillera des œuvres musicales originales des étudiants du Conservatoire de Shanghai où instruments chinois traditionnels et instruments occidentaux dialogueront avec la technologie issue des studios du CIRM.

Mercredi 26 novembre nous retrouvons le traditionnel Forum des étudiants - de la classe de composition électroacoustique du Conservatoire de Nice - pour 2 concerts de créations mais également d’œuvres « mixtes » du répertoire contemporain sublimées par l'« orchestre de haut-parleurs » du CNRR.

Les « nouvelles technologies », sont de nouveau à l'honneur avec Accroche Note, jeudi 27 novembre, dans une avalanche de sons dispersés et démultipliés à l'infini dans la très belle salle du Théâtre de la photo et de l’image.



Vendredi 28 novembre, nous avons rendez-vous avec la Chine et cinq instrumentistes traditionnels. Ils seront aux côtés des musiciens de l'Orchestre Philharmonique de Nice, dirigés par Daniel Kawka le soir à l'Opéra, et le midi, en costume de la dynastie Tang, au Foyer de l'Opéra.

La clarinette, en solo ou accompagnée du piano et du vibraphone - se fait l’interprète tantôt d’une œuvre méditative du XXIème siècle, tantôt celle d’une sonate aux nuances orientales, ou bien encore d’une œuvre oscillant entre free jazz et musique populaire. Tel est le programme musical auquel vous convientMichel Lethiec (clarinette), Stefanos Thomopoulos (piano) 
et Régis Famelart (vibraphone) au Conservatoire de Nice le samedi 29 novembre en matinée.

Concert exceptionnel pour la venue à Nice pour la première fois de l’Ensemble Intercontemporain qui fut fondé par Pierre Boulez en 1976. Un désormais classique du répertoire de l’ensemble (Ligeti), une création française d’une co-commande du CIRM (Murail) et la création du deuxième volet de l’œuvre de Yann Robin dont les fidèles du festival avaient pu découvrir la première partie (produite par le CIRM) avec le contrebassiste Nicolas Crosse lors des Manca 2013. Dirigé par Bruno Mantovani, l'Ensemble Intercontemporain se produira à l'Opéra de Nice samedi 29 novembre.

C'est en 2001 que Michèle Noiret était venue au Théâtre National de Nice, donner une représentation de "Solo Stockhausen" qui est repris ici 15 ans plus tard par la même interprète et chorégraphe. Une première partie de musique de chambre complète cette soirée de fin de festival le dimanche 30 novembre avec les musiciens de l’Itinéraire également sur scène pour le ballet.

En préambule, le public pourra découvrir à partir de 16h30 sur le parvis du TNN, les performances et installations sonores réalisées en partenariat avec la Villa Arson par Pascal Broccolichi et les étudiants de l'Ecole nationale supérieure d'art de Nice.

Nous vous proposons par ailleurs une rencontre autour de " La chine des musiciens d’hier et d’aujourd’hui et des compositeurs d’ici ou d’ailleurs", mardi 18 novembre dans le cadre d'une conférence avec Dany Larché et François Paris, en collaboration avec l'UNIA. Mardi 25 novembre, autre moment de découverte et de partage avec le compositeur Ye Guohui et ses élèves… joueurs de Suonas, guanzi, flûtes de bambou issus du Conservatoire de Shanghai. Cette dernière rencontre se tiendra à l'auditorium de la BMVR de Nice.

Pour en savoir plus : http://www.cirm-manca.org/manca2014/

« Terres d’exception » à la Maison des Métiers d’Art de Pézenas

Ateliers d’Art de France a installé depuis quelques années un de ses relais à la Maison des Métiers d’Art de Pézenas et y présente, plusieurs fois par an, autour d’un thème à chaque fois différent, une sélection d’œuvres de ses nombreux créateurs.

L’exposition de ce début d’automne « Terres d’exception », conçue par Kevin Ducos, mérite véritablement son nom ! Dans une mise en scène sobre, intelligente et aérée, des plasticiens, véritables virtuoses de la terre, nous offrent à découvrir quelques exemples de leur univers créatif si particulier. Chaque pièce présentée n’est pas seulement un objet d’exception mais une œuvre d’art à part entière ! Car il ne s’agit pas là d’un artisanat d’art dans son sens traditionnel avec ce que cela comporte de décoratif ou d’utilitaire, de savoir-faire et de prouesse technique, mais bien de création où l’artiste nous donne à voir, imaginer, interpréter, ses pensées intimes, ses rêveries, une réflexion parfois philosophique, et sa vision personnelle de l’humain et de l’histoire du monde dans ses mutations permanentes.
GAELLE SEILLET Douce victoire (détail)
GAELLE SEILLET Douce victoire

A commencer par la sculpture « Douce victoire » de Gaëlle Seillet. Un nu allongé dans une position improbable, aux lignes pures et formes généreuses, qui se pare en son centre d’une palpitation d’éléments fragiles donnant une vie émotionnelle troublante à cette interprétation de la Femme.

A voir aussi les deux sculptures abstraites en grès engobe porcelaine de la céramiste Agnès Debizet, « Château Blanc », une pièce de 1m80 de haut, et « Le dit de la vague », un entrelacs subtil de courbes emprisonnant les vides, une association des quatre éléments, l’eau et l’air suggérés par la terre qu’a durci le feu.
LOU PERDU Détail de Entre ciel et terre N°4
LOU PERDU détail de Entre ciel et terre N°2 
LOU PERDU Entre ciel et terre N°1 Série Ni tout à fait des uns Ni tout à fait des autres
A voir encore le travail de Véronique Prenant qui partage ses activités entre la terre et l’analyse des rêves, et celui de Martine Gille et Jacques Wieman avec notamment l’œuvre en terre blanche à faïence et émaux « Opium ». Sans oublier les céramiques d’Akashi Murakami, les nuages de Claire Linder, « nuage contorsionné », « nuage étiré », nuages boursouflés fantastiques, étranges.

Enfin au centre de la salle une installation de Lou Perdu faisant partie d’un ensemble intitulé « Ni tout à fait des uns, Ni tout à fait des autres ». Quatre têtes inclinées à la Brancusi, aux yeux clos pour l’éternité, chacune posée sur une vasque plate comme une offrande. Une recherche de l’artiste autour du thème du visage, de l’identité, de la diversité des origines et du corps dans sa dimension matérielle et spirituelle. Une œuvre émotionnellement puissante, esthétiquement sublime, qui vous bouleverse, vous accapare, vous interroge sur vous-même et les autres.

LOU PERDU  Bien sûr il y aurait la mer

LOU PERDU Bien sûr il y aurait la mer détail de 2 éléments

Et puis de la même artiste, sur un mur, sur un panneau de 3m42 « Bien sûr il y aurait la mer ». Cette œuvre époustouflante, composée d’une cinquantaine d’éléments de terre cuite émaillée et parfois oxydée, se présente comme la page d’un grand livre illustré avec légendes, à lire comme une histoire qui n’en finit pas de s’écrire et n’en finira jamais, chaque fragment prolongeant et entrainant le fragment voisin, le dernier de la page attendant celui qui n’est pas encore écrit et sculpté par Lou Perdu et que vous pouvez peut-être imaginer… Dans ce conte fantastique composé à la manière d’une légende mythologique, la mer n’est jamais représentée mais vous l’entendrez bruisser dans son travail incessant d’artiste dessinant et redessinant les bords du monde.

Dominique Tardler – Photos : Dominique Tardler

Exposition à voir jusqu’au 8 novembre - Contact : 04.67.98.16.12 - pezenas@ateliersdart.com

lundi 22 septembre 2014

Art dans la Silicon Valley.

C’est l’espace Meyer / Zafra de paris et New-York qui expose, un peu loin peut-être, du 9 au 12 octobre au San Mateo County Event Center à San Mateo.

Dans le cadre d’Art SV/SF, ce sont 75 galeries internationales (France, Italie, Allemagne, Angleterre, Pays-Bas, la Finlande, la Corée du Sud, Suisse, Royaume-Uni, Venezuela, Chine, Autriche, Argentine, Etats-Unis) qui participent à cette foire d’art moderne et d’art contemporain qui regroupe 750 artistes.

L’espace Meyer / Zafra présente : Agam, Andrade, Asis, Cruz-Diez, Galvao, Garcia Rossi, Jaildo Marinho, Manuel Merida (dont une œuvre est actuellement présente à la biennale de l’Umam à Cagnes), Dario Perez Flores, Pancho Quilici, Salazar, Soto, Strack, Ugarte, Wilding.

Pour en savoir plus sur cette foire de l’art : http://www.artsvfair.com/


Les expos de la rentrée… A Paris !

Tandis que la Côte s’endort gentiment en préparant son hibernation artistique, Paris se réveille avec des expositions exceptionnelles et parfois inattendues.

Du 24 septembre au 1er février : Niki de Saint Phalle au Grand Palais. Tirs, nanas, « Mariées blanches » et même les tableaux de Majorque influencés par Pollock. Tout est là. L’événement incontournable de la rentrée.



Du 1er octobre au 18 janvier : Hokusai au Grand Palais. Qui ne connaît pas « La grande vague de Kanagawa », la Joconde de l’orient ? Avant même l’ouverture du musée Hokusai à Tokyo, des pièces inédites qui risquent de ne jamais plus quitter le Japon. A ne pas louper. 



Du 17 octobre au 22 février : Sonia Delaunay au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris. Une pionnière de l’abstraction à la base même de l’art moderne en Europe. C’est la première fois que l’on va découvrir en un même lieu peinture, mobilier, tissus, vêtements, costumes de scène, céramique, reliures, tapisseries. 



Du 26 novembre au 27 avril : Jeff Koons au Centre Pompidou. 100 pièces de l’artiste vivant le plus cher du monde. Mais d’avoir transformé l’art en marché est-il encore crédible ou n’est-il devenu qu’un effet de mode, hors de prix ?

Du 24 septembre au 5 janvier : Marcel Duchamp au Centre Pompidou. Sa rétrospective était en place pour l’inauguration du centre. Cette fois ci elle est consacrée à la peinture. « L’homme le plus intelligent du siècle », comme disait André Breton, est-il devenu académique ?

Du 23 septembre au 18 janvier : Claude Monet au musée Marmottan. En réalité il s‘agit de la toile la plus célèbre « Impression, soleil levant » et non pas d’une rétrospective. Elle sera entourée par Delacroix, Boudin, Turner… Un grand coup d’impressionnisme !

Du 25 octobre au 4 janvier : Paul McCarthy à la Monnaie de Paris. Après les travaux, la Monnaie de Paris ouvre avec « Chocolate Factory » du californien Paul McCarthy. Une véritable usine à chocolat qui débite des figurines moulées que l’on pourra déguster. Enfin, de l’art alimentaire si cher à Marcel Aymé.

Du 23 septembre au 20 décembre : Camille Henrot au Bétonsalon. Camille Henrot est une française qui vient de recevoir le Lion d’or à la biennale de Venise. Son exposition « The Pale Fox » est basée sur l’anthropologie et des objets trouvés sur eBay. Une surprise ?

Du 14 octobre au 25 janvier : Sade au Musée d’Orsay. On fête le tricentenaire de la mort du divin marquis cette année. « Attaquer le soleil » est un hommage avec des œuvres de Goya, Géricault, Ingres, Rops, Rodin et Picasso pour illustrer les propos de l’écrivain.

Si les pilotes arrêtent leur grève, des petits séjours intéressants…

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

mardi 16 septembre 2014

Le Sept Off de la photographie

Photographes 2014 : Expositions du 27 septembre au 18 octobre 2014




Jean-Pierre AMET - Paroles d’islandaises - Conseil régional – Nice - Vernissage : 1er oct – 19h

APA – tURNdOWNsIDEuP - Chap Ste Bernadette – Vence - Vernissage : 28 sept – 14h30

Julien CAMY & Benjamin MEYER - Des traces et des rêves - L’avant-Scène – Nice - Vernissage : 26 sept – 19h

Eric CLEMENT-DEMANGE - Souffles(s) - L’orange Bleue – Nice - Vernissage : 3 oct – 18h

Antoine de GIVENGY - Photo Graphe – Médiathèque - Saint-Jean-Cap-Ferrat - Vernissage : 4 oct – 11h
Expo du 20 sept au 18 oct

Fiona FILIPIDIS – Grandad - Vence Cultures – Vence - Vernissage 28 sept – 12h30

Marine FOISSEY – Deadline - Uni-Vers Photo – Nice - Vernissage : 27 sept – 17h

Jean-Paul FOUQUES - Emotion dans la ville - Galerie B.ART – Cagnes/mer - Vernissage : 9 oct – 18h

Cédric FRIGGERI - I’m going somewhere - L’avant-Scène - Vernissage : 26 sept – 19h

André FUSTIÉ - Terra Incognita - Domaine de Fogolar – Nice - Vernissage : 12 oct – 12h

François GIAMMARI - Les coulisses de la mode - Chap Ste Bernadette – Vence - Vernissage : 28 sept – 14h30

Jean-Pierre JOLY & Denis GIBELIN - Les normes libres - Court-Circuit – Nice - Vernissage : 17 oct – 19h

Sylvain HERAUD - Les demeures invisibles - L’Avant-Scène - Vernissage : 26 sept -19h

Laurent LAFOLIE – Missingu - Vence Cultures - Vernissage 28 sept

Alain LEGENDRE – Fragments - Domaine de Fogolar – Nice - Vernissage : 12 oct – 12h*

Loli MAEGHT – Nature - Chap Ste Bernadette – Vence - Vernissage : 28 sept – 14h30

Hélène MARIS - La petite rubrique nécrologique - Atelier 81 – Nice - Vernissage : 11 oct – 19h30

Michele MATTIELLO - Balkan Express - Médiathèque de Vence - Vernissage : 27 sept – 14h

Christophe NIEL - Depuis, je retiens mon souffle - L’Avant-Scène - Vernissage : 26 sept -19h

Frédéric PASQUINI - Triste Tropisme - L’Avant-Scène - Vernissage : 26 sept -19h

Roxane PETITIER - Ready mades for guides - Chap Ste Bernadette – Vence - Vernissage : 28 sept – 14h30

Jean-Marc PHARISIEN - Nice is nice - Caisse d’Epargne Côte d’Azur

Nicolas POIZOT - Horizon(s) - La Basse-Fontaine – Vence - Vernissage 28 sept – 17h

Jonathan RIBEIRO - Bile Noire - Chap Ste Bernadette – Vence - Vernissage : 28 sept – 14h30

Alain SABATIER - Visa pour Cythère - Caisse d’Epargne Côte d’Azur

Jacques SAQUET – Miniatures - L’Avant-Scène - Vernissage : 26 sept -19h

Eleonora STRANO - Une histoire turkmène - L’Avant-Scène - Vernissage : 26 sept -19h

Dominique ZOLADZ - L’art est partout - Espace Magnan - Vernissage : 8 oct – 19h - Expo du 27 sept au 10 oct



Pour en savoir plus : http://multimediastudio.fr/7OFF/site/



Jules–Henri Lengrand : Incandescences

Jules-Henri Lengrand a su goûter la lumière de Nice pour s’en servir de guide spirituel. Cette exposition présente plus de cinquante œuvres (huiles, gouaches, acryliques) qui abordent les sujets qui préoccupaient particulièrement l’artiste : la Genèse, l’Apocalypse, les animaux, les êtres en souffrance… Ses œuvres monumentales quant à elles, participent toutes à sa vocation d’enseignant : celui qui doit prodiguer un message à travers une iconographie.

Au Commencement, 1982-1987 - Acrylique sur toile, 89x130 cm
Collection particulière Photo Muriel Anssens ©Ville de Nice
Jules-Henri Lengrand, un des peintres officiels de la Ville de Nice

Ayant obtenu le 1er Grand Prix de Rome en gravure taille-douce en 1930, il est nommé professeur de dessin et de peinture à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Nice en 1934 où il demeure jusqu’en 1972. Il obtient un atelier de travail à la villa Paradiso à Nice.

A partir de 1937, il réalise une commande publique pour la Salle des Pas perdus de l’Hôtel de Ville de Nice qui décrit l’histoire du Comté de Nice en quatre grandes toiles présentées dans l’exposition au musée des Beaux-Arts : La victoire des Grecs sur les peuples ligures, à l’origine du nom de Nikaïa, La dédition au comte de Savoie en 1388, Bonaparte partant pour la campagne d'Italie et La ville de Nice à la belle époque.

C’est le point de départ d’une prestigieuse carrière artistique à Nice avec diverses œuvres murales (Centre d’études Juridiques, Couvent des Dominicains, Centre de Protection Civile, façades et panneaux décoratifs en lave émaillée dans des écoles de la ville, vitraux de la Chapelle du couvent des Carmélites, vitraux de l’Eglise Saint Jean l’Evangéliste du boulevard Comte de Falicon, verrière de l’ossuaire de Caucade). Au-delà de ces programmes, Jules-Henri Lengrand a conçu dans d’autres villes en France des réalisations monumentales pour Vienne (1955), Digne (1958), Valenciennes (1962), Saint-Etienne-de-Tinée (1970), Saint-Paul-de-Vence (1984).

Son œuvre ne s’est évidemment pas arrêtée à ces commandes publiques. Jules-Henri Lengrand a réalisé un profond travail d’investigation du langage pictural qu’il a su remettre en question tout au long de sa vie. S’il n’a jamais complètement abandonné l’art figuratif, il a plus souvent exploré les rivages de l’abstraction. D’une certaine manière, c’était peut-être sa façon d’abandonner le caractère doctrinaire lié à sa fonction d’enseignant de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts.

Musée des Beaux-Arts - 1er étage - 33 avenue des Baumettes – Nice
Ouvert du mardi au dimanche de 10 à 18 heures - Entrée libre - 19 septembre – 2 novembre 2014

Saint Jean Cap Ferrat Légendes - Concours et exposition d’élégance automobile

Les 27 et 28 septembre 2014 la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat sera la capitale mondiale des plus prestigieuses marques automobiles. A cette occasion, le port de plaisance et le vieux port seront le théâtre d’une exposition de véhicules d’exception des années 1900 à 1980.

L’exposition

Cette première exposition de voitures de collection ouverte à tous réunira sur la digue du vieux port des véhicules hors du commun. Le plus néophyte des amateurs aussi bien que le spécialiste le plus passionné se retrouveront ainsi dans un univers onirique.


1er Concours d’élégance

Le concours d’élégance, réunissant une trentaine de véhicules anciens et exceptionnels et composé d’un jury de spécialistes hautement renommés dans le monde de l’automobile, récompensera par le «Grand Prix d’excellence» au plus beaux de ces véhicules. Le concours se terminera par un défilé dans les rues de la presqu’île.


Port de plaisance et vieux port

Ouverture de l’exposition au public le samedi 27 de 10h 30 à 18h et le dimanche de 10h à 17h – accès libre

Concours d’élégance le samedi 27 à 14h – déplacement des voitures des voitures devant le jury : 15h – défilé des voitures devant le jury : 5 à 6 voitures par passage

Le dimanche 28, à 15h – Défilé de voitures dans le village

dimanche 14 septembre 2014

PerformArts : LE CRI D’ALARME DES ARTISTES CHOISIS PAR L’UMAM


LE CRI D’ALARME DES ARTISTES CHOISIS PAR L’UMAM

Mercredi, 03 Septembre 2014 12:24

Comment résister à la tentation de gravir les ruelles du Haut de Cagnes à la découverte des Mises en scène de la biennale de l’UMAM ! D’abord par curiosité, pour comprendre l’intégration de la création actuelle à l’esprit de l’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne dont Matisse et Bonnard étaient membres d’honneur, sans doute aussi pour le mystère du Château Grimaldi magistral et pavoisé, et bien évidemment pour la forte personnalité de Simone Dibo-Cohen, présidente et commissaire de l’exposition dont voici quelques lignes pour rappeler son parcours.
UMAM
Simone Dibo-Cohen : Inauguration de la biennale

Simone Dibo-Cohen : une âme de collectionneuse !

Dès l’enfance Simone a baigné dans un milieu artistique, son père chantait à l’opéra, collectionnait et accueillait des artistes. Elle fait d’abord du théâtre, amoureuse des mots et de mises en scène, elle se délecte des beaux textes, mais elle quitte cette voie pour faire les Beaux Arts. J’avais l’œil très critique, à 15 ans je collectionnais déjà. Son mari romancier et collectionneur lui aussi, l’incite à se lancer dans la profession. Exposer des artistes. Son goût va vers les jeunes artistes émergeants pas encore lancés. Elle expose 3000 artistes à la galerie Art 7 à Nice, pendant plus de 20 ans, présente des grands ou de jeunes talents dont certains sont devenus très célèbres. Ses obligations personnelles prennent le dessus, elle abandonne le local qu’elle louait, qui nécessitait des travaux, s’absente du milieu culturel, et accompagne parents et mari en fin de vie. Mais la passion est toujours là, passion partagée par un autre collectionneur, ami des artistes, le Dr Jean-Jacques Chaubard, qui met à sa disposition, un grand espace sur deux étages, Vision Future, attenant à son cabinet à Nice pour l’empêcher de déprimer et continuer sa passion. Quatre années merveilleuses, dit-elle, qui auraient pu déboucher sur une retraite. Puis, le hasard, existe-t-il ? L’emplacement presqu’oublié jusque là de la galerie de Jean Moulin à Nice, au 22 rue de France, où le résistant exposa Matisse et Bonnard, est situé face à l’entrée de Vision Future. Ce fut l’occasion de créer de grandes expositions lors de la pose de la plaque souvenir sur cette façade, l’hiver dernier 2013, avec l’évocation historique de la mémoire associée. Un moment très émouvant. Ces expositions organisées par l’UMAM à Vision Future à Nice et Cannes se sont poursuivies en même temps qu’à la banque Barclays pendant plusieurs mois et un prix Jean Moulin fut décerné. Faut-il rappeler enfin que depuis 2007, Simone Dibo-Cohen est présidente de L’UMAM, dont Matisse et Bonnard, étaient membres d’honneur ! Toujours à la recherche de nouveaux artistes, Simone prépare déjà pour 2016, les 70 ans de cette association qui est une des plus anciennes d’Europe. Mais c’est à présent, à la troisième biennale au château de Cagnes que nous vous invitons.

Au thème proposé Mises en scène, plus de soixantaine dix artistes sollicités ont répondu, pour la plupart issus du pourtour de la Méditerranée et même de plus loin, de la Chine, du Venezuela, des Etats Unis…. Pas étonnant donc que les tragédies actuelles s’y expriment, et c’est dans la fidélité à l’esprit des créateurs de l’UMAM, celui de la découverte qu’un aperçu de la nouvelle création englobant, peintures, sculptures, vidéos, installations, photos nous est présentée.

Dans ce château fort qui domine cette Méditerranée toujours en conflits, les œuvres sélectionnés par Simone Dibo-Cohen sont mises en résonnances avec le lieu. Dans un chaos impressionnant, les colonnades traditionnelles s’écroulent, s’expose la chair humaine torturée, la violence, le fanatisme religieux empestent. Alors que voisinent, exposées les œuvres d’artistes musulman, chrétien, juif ou athée, la commune dénonciation de ces faits, incite à une réflexion intime. C’est aussi tout l’art de la scénographie de l’exposition. Que l’on choisisse de la parcourir dans un sens ou l’autre, toutes les salles sont fortes, le trop pénible alterne avec des expressions plus légères peut-être une ombre d’espoir en l’Etre humain.
UMAM
Ego de Gérard Taride
A l’entrée Gérard Taride nous présente une installation très expressive EGO, une ambiance boite de nuit incitant à plonger dans plusieurs de ses mondes.
UMAM
Après nous le déluge, de Héléna Krajewicz et Bob Rowlands
Après avoir franchi cette première cellule, alors que battent les ailes des papillons de Miryan Klein, on ne peut manquer de découvrir l’installation des superbes colonnes de Helena Krajewicz et Rob Rowlands, Après nous le déluge ? (2014). Cette œuvre aérienne créée pour le lieu s’élève jusqu’à la cime de l’envolée des escaliers intérieurs du château. On pense au chaos, à la déchéance, à la destruction des rayons des ruches dont le déchet des alvéoles s’écrase au sol en même temps que les piliers de notre monde s’envolent dans un joyeux tourbillon !
UMAM
Simone Dibo- Cohen à l’oreillette

Une œuvre principale créée pour le lieu, explique Simone Dibo-Cohen qui revendique le choix des œuvres et des artistes, elle m’a inspirée, j’ai cherché à créer une unité autour d’elle, si elle est difficilement adaptable à d’autres lieux, il y a des œuvres majeures sculptures, photos, peintures qui peuvent être vendues.
UMAM
Détail de Reliques de Catherine Ferrarri

On s’arrêtera devant les tapis accidentaux, Reliques 2013 de Catherine Ferrari qui avec humour, décroche les médailles et décorations des officiers et maréchaux que l’on pourrait ramasser à la pelle ! Sur le même palier, Tragédie 2013, Marc Alberghina, présente une crucifixion tragique, un christ démantelé ou peut être Picasso martyr, retenu par des clous, alors que du sang coule sur d’anciennes matrices de céramiques de Vallauris.
UMAM
Piano et cerveaux de Nicolas Rubistein

Plus loin, Le projet Télémachus 2013 de Nicolas Rubistein qui a obtenu le prix de la ville de Cagnes nous fascine. Dans une mise en scène inspirée de la fable, autour de ce mythe, l’artiste a inventé une histoire intime. Nous découvrons une spectaculaire installation avec piano et cerveaux. D’un piano s’envole des cerveaux volants, aux ailes de chauve souris, d’autres cerveaux roulent sur des chariots, l’artiste lui-même est ce piano ouvert, source de mélodies ou dissonances. Il y a sans doute plusieurs interprétations à trouver dans cette œuvre pleine d’espoir et de symboles dont l’importance de la transmission familiale sur la construction de soi.
UMAM
Installation de Stefano Bombardieri

Après le tumulte de la salle des machines où Stefano Bombardieri a installé une vingtaine de pompes à pétrole avec des viseurs dirigés vers nous et un crane sculpté façon pneus, après tous les clichés dénoncés de cette guerre économique,
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A la chapelle, Benedetta Boniche

on appréciera l’installation visuelle et sonore (stabat mater) de Benedetta Boniche dans la petite chapelle, où repose un squelette qui in fine ramène chacun au calme, à sa condition humaine.
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Détails de la Boucherie de Mauro Corda

Mais on n’est pas au bout de nos découvertes si on ne passe pas devant le semainier des tortures, La boucherie de Mauro Corda, présente l’évolution de la destruction d’un corps humain au fil des jours et des tortures, et plus loin…
UMAM
Les sculptures de Mauro Corda : La Musulmane

La musulmane, qui en 4 bustes dorés résume la régression de la femme, de la chevelure libre au voile complet. Et si en guise d’espoir, on lisait le message dans un autre sens ?

L’espoir, on le trouve avec la participation sans frontières d’artistes: le Turc Nurcan Giz et ses recherches sur le noir, l’abstraction et la lumière, Bahram Hajou, ce Syrien a obtenu le prix Matisse, avec Couple VI, il présente des personnages aux tons pastels dans un monde de rêve et de liberté, un monde et des personnages à l’envers qui nous convient à plus d’humanité, alors que l’algérien Nacer avec son installation Ego 2013 réprime une violence contenue. La photographe iranienne Shadi Ghadirian présente deux photos qui jouent sur les contrastes de deux civilisations, où hommes et femmes cherchent leur place. L’une des œuvres présente, talons aiguilles et chaussures fatiguées maculées de sang, l’autre deux godillots usés unis par un ruban rouge lui donnant sa noblesse.

Dans cette exposition qui n’a rien à envier aux grandes expositions institutionnelles, voici encore sans être exhaustif : Dona, le cri d’alerte de Carme Albaigès dont les personnages ont toujours les yeux bandés. Plus léger, voir les belles photos, aux glacis précieux de Bernard Langenstein,et dans la même salle la video de Simone Simon. Autre temps de pause, avec la salle réservée aux peintures délicates du Coréen Moon-Pil Shim, cette salle méditation souffre toutefois de son voisinage bruyant. Le prix Jean Moulin attribué à Naziha Maestaoui, pour Corps en résonnance 2013, apporte lui aussi de la légèreté au parcours : des bols de cristal remplis d’eau se mettent en mouvement et génèrent des sons aux passages des visiteurs, déployant des formes qui se reflètent sur la paroi, rendant visibles les vibrations.

Exposition
À gauche : chasuble de Jacqueline Matteoda, à droite : cote de mailles de Piergiorgio Colombaraet

Au rez-de- chaussée le sculpteur-architecte Piergiorgio Colombara italien nous confronte à l’absence, au deuil avec son berceau vide, La Bambola et à la violence avec une chasuble traversée d’un filet de sang. Chasuble encore avec le tressage de Jacqueline Matteoda tandis que le syrien Mustafa Ali avec deux petites sculptures dénonce la souffrance et l’oppression,

Dans cette salle vous pourrez voir aussi Le prix Bonnard, attribué à Guy Brunet, ces quatre moines témoignent des qualités picturales du peintre et de son héritage des maîtres anciens.

Les artistes de cette biennale nous ouvrent la porte, non seulement sur les luttes en Méditerranée, mais bien au-delà, sur la violence du monde. L’espoir vient de la cohabitation et de la participation d’artistes de toutes cultures et religions dans cette même biennale. Cette grande vague de violences et de tyrannie qui gronde et circule entre les murs du château du Haut de Cagnes véhicule aussi l’espoir de faire évoluer les esprits et de pousser à la réflexion.
Brigitte Chéry
Photos Béatrice Heyligers.