mardi 30 juillet 2013

L'affiche Moya

L'UMAM expose Patrick Moya sur l'île de Porquerolles pendant toute le mois d'août.
Exposition exceptionnelle dans un lieu magique.
Voici l'affiche de l'exposition et le cadre où elle se déroule.


Bonne promenade d'été !

Yves Hayat : Parfum de Révolte.

L’artiste offre une vue inattendue d'un objet emblématique de l'art - Southampton 2013.

Galerie Mark Hachem, Paris : Le printemps arabe est certainement un sujet «populaire» pour les artistes contemporains à réfléchir sur leur travail. C'est très pertinent, c'est dans les nouvelles et nombreuses institutions et galeries d'art sont désireux de saisir l'instant et à travers les visions de ces artistes présenteront leur propre miroir à l'instabilité politique mondiale.

Dans les dernières années, de nombreux artistes d'origine arabe ont choisi quelques moyens assez uniques pour exprimer leurs pensées et leurs sentiments sur les événements actuels au Moyen-Orient. Certains ont choisi des formes littérales graphiques et linguistiques, et certains ont trouvé beaucoup plus subtile pas d'outils moins puissants de s'exprimer. Tel était le corps de travail par un artiste français d'origine égyptienne Yves Hayat. Hayat, un artiste établi surtout connu pour ses œuvres photographiques, a choisi une image emblématique reconnaissable le monde entier. Mais la véritable signification de ces copies de films transparents superposés, emballé dans des boîtes en plexiglas clair, devient apparent que si vous donnez chaque image toute l'attention qu'elle mérite. Soudain, cet objet de beauté et de désir suppose une personnalité bien plus sinistre. Juxtaposés dans l'objet les images décrites des sculptés Chanel N 5 bouteilles et les mots de Bagdad, Kaboul, Homs, Istanbul, Lhasa dans leurs dégagée, polices propre, élégant semblent menaçants. Comme Mark Hachem , le propriétaire de la galerie éponyme à Paris nous dit, c'est là le point.




L'intention de l'artiste est d'attirer notre attention collective à l'intention sous-jacente de l'Occident pour les guerres de lancement, consumérisation des zones de conflit et l'imposition d'un système capitaliste, une culture occidentale de la consommation accrue sur les cultures étrangères à elle. Avec élégance et points de Hayat subtilité de ces différentes formes de colonisation en utilisant l'imagerie reconnaissable instantanément et permet au spectateur de compléter le récit sans un seul mot superflu.

Images courtesy de l'artiste et de la Galerie Mark Hachem, Paris.

Cette interview © galleryiIntell 2013

mercredi 24 juillet 2013

Moya, enfin sur une île réelle.

Qui pouvait penser que Patrick Moya qui exposait à la galerie des Ponchettes en 1983 trois sculptures en carton et papier découpé aurait depuis cette carrière fulgurante ? C’était, à ce moment-là, la huitième biennale de l’UMAM. Si l’on se plonge dans son curriculum vitæ détaillé, on croit rêver. Comment a-t-il pu être aussi présent, en permanence, dans l’art contemporain azuréen et le faire connaître dans le monde entier ? Comment a-t-il pu pousser le narcissisme au sommet de l’art ? Comment a-t-il pu nous imposer ce rôle de la créature face au créateur ?


Tout simplement en multipliant des centaines d’expositions de participations, de dons, car il est un artiste infatigable. En outre il possède une double vie car il est un des très rares artistes contemporains qui a autant développé le virtuel. Sur Second Life, cette planète fréquentée par des milliers d’internautes il a, avec son avatar très reconnaissable, créé des îles-musées où il expose ses œuvres virtuelles et réelles et expérimente des manifestations qui rassemblent de nombreux passionnés. Le succès est tel que depuis des années ses animations virtuelles sont projetées sur des écrans géants, place Masséna à Nice, pendant le Carnaval.

Moya au portugal
Mais l’événement de l’été est justement le fait que Moya est descendu de son île virtuelle pour atterrir sur une île bien réelle, celle de Porquerolles en Méditerranée. Pendant tout le mois d’août, l’UMAM a invité l’artiste au Mas du Langoustier, lieu enchanteur, qui nous présente ses dernières créations dans « Moya, enfin sur une île réelle ». L’affiche représente son avatar vu de dos qui regarde son île virtuelle noyée dans la brume (exposée en ce moment à la galerie Art-Fontainebleau); le soleil méditerranéen va probablement l’inspirer autrement et à vos bateaux ou à la nage, pour découvrir cette exposition de l’été.

Christian Gallo - © le Ficanas ®

Le Mas du Langoustier – Île de Porquerolles - Août 2013- 04 94 58 30 09

Pour tout savoir : http://www.moyapatrick.com/ & http://www.studiomoya.com/

Cet été Moya est présent : Caisse d’Epargne de Nice – Tramway de Nice – Galerie Nouchine à Beaulieu-sur-Mer – Biennale de Cerveira – au Portugal (Voir photo) – Exposition personnelle au Radium Art Center en Corée (sculpture en acier de 8 mètres de haut) – Festival Traits d’Humour à Saint-Jean-Cap-Ferrat – Eco’Parc de Mougins (Picasso et les chemins de Sud) – Teaser du Ze-Festival en PACA et à Monaco…

dimanche 21 juillet 2013

Traits d’humour à Saint-Jean

C’est une chaleur écrasante qui a présidé à l’ouverture du festival Traits d’Humour au théâtre de la mer de Saint-Jean Cap Ferrat. L’humour a commencé avec Thierry Arsens, le journaliste qui présentait cette inauguration avec talent et fit monter sur scène le maire de Saint-Jean, Madame Césarini, les organisateurs de la manifestation, tous les dessinateurs et surtout le président du festival, Pierre Georges Marie de Barrigue de Montvallon, célèbre sous le nom de Piem.

Piem (photo C. Gallo)
Certains dessinateurs sont azuréens mais nombreux sont ceux qui viennent de France et de l’étranger, mais tous, avec leur style particulier, croquent les travers de nos concitoyens et surtout des hommes et femmes politiques. Chacun va faire un dessin, en direct sur scène, et à plusieurs reprises on verra apparaître François Hollande qui visiblement les inspire beaucoup.


Piem décida alors de les faire asseoir autour de lui et de leur faire chanter la sublime « pêche aux moules », la comptine des émissions de Jacques Martin.

Piem entreprit alors de nous raconter une histoire agrémentée de dessins et les feuilles de papier, à la fin du récit, couvraient la scène. A ce moment-là, le public réuni dans la salle d’exposition, sur le quai, découvrit Patrick Moya entrain de réaliser un live painting sur scène représentant sa fameuse Dolly, symbole des soirées techno de la Côte.



Le festival est ouvert toute la semaine (voir http://www.traits-dhumour.odexpo.com/) avec la présence des artistes. C’est probablement la manifestation la plus jubilatoire de l’été et on ne peut qu’envier ces chansonniers du dessin qui nous font voir la vie autrement. Il sont nombreux, célèbres, doués et si nous connaissons bien Kristian, Beltramo, Plantu ou Molinari, tous les autres vont vous changer la vie en y accrochant un humour, parfois féroce, mais souvent désopilant. A signaler également les résultats du concours des amateurs qui ont envoyé leurs créations. 

Moya en live painting (photo Florence Canarelli)
Jusqu’au 28 juillet sur le port de Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Christian Gallo - © Le Ficanas ® - Les dessins exposés sont de Molinari.

Etaient présents : Françoise Castellani, Christian Gallo

Réouverture de la villa Renoir.

C’est en présence de nombreux représentants de la famille Renoir et du petit-fils de Richard Guino, sculpteur, qui travailla avec Renoir pendant les dernières années de sa vie que vient de rouvrir la villa Renoir de Cagnes-sur-Mer après de dix-huit mois travaux de réhabilitation. L’accueil au Domaine des Collettes sera effectif à partir du 26 juillet.

C'est dans une ambiance émouvante et authentique que les visiteurs, privilégiés et attentifs, ont assisté au discours des notabilités qui se sont succédés à la tribune, suivi d'un concert proposé par un orchestre du conservatoire de Cagnes-sur-Mer. Après la visite guidée par la conservatrice, Cécile Bertran, Laëtitia Morand de la Drac et l'adjoint à la culture Roland Constant, soutenu par des béquilles car victime d'une chute, le public pu enfin pénétrer dans la Maison Renoir, la star de la soirée. C’est effectivement aux Collettes qu’Auguste Renoir habita de 1907 à sa mort en 1919.

Photo Guy Maurin
Situé au cœur d'un magnifique jardin où se côtoient rosiers, citronniers, orangers, oliviers centenaires, surplombant un panorama qui s'étend jusqu'au Cap d'Antibes, le site a été entièrement rénové et rendu accessible aux personnes à mobilité réduite. C’est d’ailleurs dans ce même jardin que Jean Renoir tourna l’un de ses derniers films « Le déjeuner sur l’herbe ».

De nombreux espaces ne manquent pas d’intérêt : la cuisine, conservée à l'identique, et les salles du rez-de-jardin où sont présentées pour la première fois au public un ensemble de dix-sept sculptures en plâtre, déposées par les familles Renoir et Guino, parmi lesquelles « La grande laveuse ». 


Les collections du Musée permettent de découvrir la période cagnoise de Renoir, mobilier, objets familiers, de nombreuses photos et des œuvres du Maître. Mais le Musée compte également celles de ses amis peintres, Bonnard, Dufy... L’aménagement original de la villa a été conservé.

Le Musée Renoir de Cagnes sur Mer, ou Domaine des Collettes, est un Musée labélisé « Musée de France », dédié entièrement au Maître incontesté de l'impressionnisme.

La volonté et le travail de Louis Nègre, le sénateur-maire, de Roland Constant et de leurs équipes font du Domaine des Collettes un site culturel, émouvant et touristique incontournable de la Côte d’Azur.

Simone Dibo-Cohen

Etaient présents : Claudine Iotti, Simone Dibo-Cohen, Guy Maurin. 
Visites guidées mercredi, samedi et dimanche de 14h à 18h.

vendredi 19 juillet 2013

Tourrettes-sur-Loup : L’Olympe de Jean Brandy

Lorsque le CIAC (Centre international d’art contemporain) organise une exposition « hors les murs », il quitte son château de Carros pour s’installer dans un autre, celui de Tourrettes sur Loup. Francis Poulenc fût un tourrettan et son ami était Jean Cocteau. Ce dernier soutiendra Jean Brandy, étudiant aux arts décoratifs de Nice, qui deviendra en 1958 et 1963, le lauréat de la jeune peinture méditerranéenne à l’UMAM. 

Le lien avec Cocteau est évident : il apparaît dans le trait, dans les sujets mythologiques, mais chez Brandy jaillit la couleur. Elle éclabousse dans ses gouaches lumineuses, s’approfondit dans les huiles et les acryliques, se « sfumato » en devenant évanescente dans ses toiles sur sable. Les couleurs, totalement comparables à celles qui couvraient les temples grecs dans les temps antiques, parent tous les dieux, demi-dieux et héros de l’olympe représentés avec leurs symboles. C’est la Méditerranée qui apparaît, celle d’Homère, accompagnée des textes du philosophe Yves Séméria.


Frédéric Brandy, le directeur du CIAC, présente cette exposition consacrée à son père devant sa mère et son frère. Il finira son propos les yeux humides et fit partager son émotion au très nombreux public venu au vernissage. Il donnera dans ce même château une conférence-écoute sur le thème « Mythologie et musique française » le 19 octobre prochain à 16h30.


Une belle exposition, dans un beau château, dans un beau village ; quelle belle promenade pour cet été. Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 13h et de 14h30 à 18h30 – Entrée libre.


Christian Gallo - © Le Ficanas ® - Photos Christian Gallo

dimanche 14 juillet 2013

Le programme de l’opéra de Nice pour 2013-2014.

Intéressons-nous à la future saison de l’opéra de Nice sous la direction du nouveau directeur Marc Adam qui a succédé à deux années sans direction, suite à l’affaire Alain Lanceron relaxé d’ailleurs en début d’année. Ancien directeur de l’opéra de Rouen, puis du théâtre de Lübeck et enfin directeur du théâtre de Berne, sa prestation est attendue avec impatience. Voici donc sa programmation :

Le Freischütz. C’est un opéra allemand de Carl Maria von Weber créé en 1820 et qui fit un triomphe dès la première représentation. Weber fut impressionné par la représentation du seul opéra de Beethoven, Fidelio, et confiera le livret au poète Johan Friedrich Kind. Cet opéra influencera Richard Wagner.
Le Freischütz en 1866
L’histoire se passe en Bohême, en 1648, après la guerre de Trente Ans. Un garde forestier veut gagner un concours de tir et obtenir la main d’Agathe. Une situation que l’on retrouve chez Ulysse, et un enjeu comparable à celui de Turandot. La version que présente l’opéra de Nice devrait être celle d’Hector Berlioz, la plus fidèle à l’original. (En novembre 2013)

Sémélé. L’opéra de Haendel fut présenté à l’origine en 1743 en version concert. Son adaptation , en oratorio puis en opéra, choquera car, interprétée en plein carême, elle traite d’une histoire d’amour inspirée de la mythologique grecque. Dans l’immense production de Haendel, Sémélé va disparaître jusqu’au XXe siècle et renaîtra en Angleterre, puis aux Etats-Unis, et enfin en France.

 
Sémélé
Opéra ou oratorio, il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre du maître. (En février 2013)

Adrienne Lecouvreur. De cette période vériste coincée entre Verdi et Puccini, apparaît Francesco Silea, et Adrienne Lecouvreur est son seul opéra encore interprété aujourd’hui. Il eut du succès dès sa création à Milan en 1902.

Adrienne Lecouvreur

Adrienne Lecouvreur a existé : née en 1692 près d’Epernay, elle fut la plus grande comédienne de son temps à la Comédie Française. Elle est restée célèbre pour avoir abandonné la diction chantante sur scène et pour avoir aimé Maurice de Saxe. C’est d’ailleurs là le sujet de l’opéra qui raconte sa rivalité à la princesse de Bouillon. C’est un rôle qui a toujours séduit les grandes tragédiennes. (En mars 2014)

Dreyfus. Une création mondiale de cet opéra qui en a déjà connu trois (La prise de Troie de Berlioz, Marie-Madeleine de Massenet et Elephant Man de Laurent Petitgirard). La musique de Dreyfus est de Michel Legrand et le livret de Didier van Cauwelart. L’opéra retracera l’affaire du capitaine Dreyfus, cette oeuvre étant déjà qualifiée d’ambitieuse par le librettiste. (En mai et juin 2014)

Alfred Dreyfus
Il faut ajouter deux opérettes : La Chauve-Souris de Johann Strauss en janvier, et La Vie Parisienne d’Offenbach en septembre.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

samedi 13 juillet 2013

Art, sport et élégance sur l’Hippodrome de la Côte d’Azur

Pour la troisième année, cinq communes se sont rassemblées à l’hippodrome de la Côte d’Azur pour organiser « Les métiers d’art ». Biot-Sophia Antipolis, Cagnes-sur-Mer, Le Cannet-Côte d’Azur, Mougins et Vallauris-Golfe-Juan se sont associés sous des petites tentes, le long des pistes, pour proposer les créations les plus typiques de leurs cités respectives.



Céramiques contemporaines de qualité, verreries d’art, sculptures de grand intérêt dans le stand du Cannet (en particulier Marc Maroni), création de mode originale, fabrication d’icônes, exposition des fameux bijoux d’art contemporain de la collection de Cagnes-sur-Mer (voir UMAM du 19 juin) et, pour Mougins, fabrication par les visiteurs eux-mêmes de macarons en brochette avec l’aide de chefs pâtissiers. Car les animations ne manquaient pas : Echassiers se promenant dans la foule, marionnettes grandeur nature et somptueusement parées de Loïc Bettini et des poneys qui permettaient aux enfants d’entamer là une carrière hippique.

Angelina récompensée par Roland Constant, Louis Nègre et François Forcioli-Conti
Car toute la soirée les courses attelées se déroulaient devant un public important qui envahissait les tribunes, les restaurants, les salons de l’hippodrome. Chaque commune remettait un prix au vainqueur de la course. Tandis que les photographes se précipitaient sur la piste pour la remise du Prix du bijou contemporain, la gagnante, le N°9 Angelina, drivée par Romuald Mourice, eut toutes les peines du monde à se tenir tranquille devant le maire Louis Nègre, son adjoint à la culture Roland Constant et le président de l’hippodrome François Forcioli-Conti.


La dernière course arrivée, le public resta sur place pour assister à un merveilleux feu d’artifice qui débutera tout en or pour un bouquet final entièrement blanc, mis au point par la société Ruggieri : impressionnant sur cet immense espace du champ de courses qui autorise de véritables exploits pyrotechniques. 

Le public, élégant dans ses tenues d’été, quitta alors le champ de courses dans cette chaude nuit. Cette manifestation a réellement renoué avec le mythe de la Côte d’Azur pour le plaisir de tous.

En présence de Simone Dibo-Cohen, Christian Gallo, Marie-Antoinette Colonna d'Istria, Françoise Castellani. (Photos C. Gallo)

Picasso à Monaco

Pablo Picasso, ou comment porter un regard inattendu sur les œuvres de l'un des artistes parmi les plus connus du XXème siècle!


Le Grimaldi Forum offre une lecture éclairée d'une production intimiste en articulant l'exposition autour de deux grands ensembles thématiques se faisant écho:

- Le volet "Picasso Côte d'Azur" met en avant l'évolution artistique du peintre à travers dessins et gouaches, conçus pour la plupart sur la côte d'azur. Il emmène le visiteur dans cette région où Picasso a passé tous ses étés entre 1920 et 1946. On y retrouve cette lumière méditerranéenne, source d'inspiration de bien des artistes.

- Le volet "Picasso dans la Collection Nahmad" a valeur de rétrospective inédite. Une collection constituée par Ezra et David Nahmad durant ces 50 dernières années occupe une place essentielle tant par son importance que par sa qualité. Jean-Louis Andral, Commissaire de l'exposition explique :"Ces ensembles thématiques remarquables, sont construits comme une composition musicale avec ses variations et son prélude. Ils illustrent la manière dont l'artiste a fait évoluer au fil du temps son approche et le traitement de ces thématiques."


Félicitations à Cécile Degos, la scénographe de l'exposition. Ici tout est en correspondance, les deux expositions ont un parcours autonome, fluide, avec des perspectives qui permettent d'avoir des points de vue sur l'autre exposition. Le travail du vide et du plein donne le rythme et la respiration au parcours.

Le Grimaldi Forum bâtit une fois de plus, avec Monaco fête Picasso, une exposition ambitieuse dans le but de satisfaire les véritables amateurs d'art mais capable de fédérer un public plus large…
A ne pas manquer !

Simone Dibo-Cohen
Présents : Simone Dibo-Cohen, Roula Helou

jeudi 11 juillet 2013

Vous êtes artistes ? Candidatez à Base'Art.

Du 19 au 22 juin 2014 aura lieu Base’Art 2014 à Fréjus.
100 entreprises s’engagent pour l’Art contemporain et pour promouvoir le Mécénat en offrant un espace d’exposition (Stand de 9 à 27 m2) à 100 artistes. Artistes et Dirigeants se choisissent mutuellement lors d’une soirée organisée sur le format du speed-dating. L’exposition d’Art Contemporain a lieu dans l’Espace Caquot de la Base Nature de Fréjus quelques mois plus tard.


Sur un espace de près de 6000m², le festival organisé en biennale rassemble à chaque édition près de 10 000 visiteurs et offre un lien privilégié avec les entreprises mécènes de l’événement.
Nous vous invitons à télécharger la fiche d’inscription à renvoyer par courrier à UPV Base’Art, Résidence l’Auriasque, 20 rue de l’Argentière 83600 FREJUS

Date limite de dépôt des dossiers : 15 Septembre 2013

Fiche à télécharger sur : http://www.baseart.fr/wp-content/uploads/2013/07/Fiche-dinscription-ARTISTES-2014.pdf




La galerie Bertrand Baraudou chez Maud Barral

Pour son exposition d’été, la Galerie Maud Barral (Nice) invite la Galerie Bertrand Baraudou (Paris) pour un commissariat croisé. Les deux galeristes partagent leur vision de l’art contemporain autour de deux artistes de chaque galerie qui présenteront des œuvres aux dimensions X2.


Désirant exploiter les grands volumes de la Galerie Maud Barral, un ancien hangar à bateaux transformé en espace d’exposition d’art contemporain sur le port de Nice, les deux galeristes proposent à Laurence Aëgerter et Didier Mahieu (Galerie Maud Barral), Emmanuel Régent et Kirill Ukolov (Galerie Bertrand Baraudou), quatre jeunes artistes confirmés et présents dans de nombreuses collections publiques et privées, de présenter chacun des oeuvres aux frontières du monumental. Celles-ci explorent chacune à leur façon des media très différents (tapisserie, dessin, installation, peinture et sculpture) tout en questionnant les possibilités plastiques engendrées par un passage au grand format. En flirtant ainsi avec le monumental, l’art attise l’imaginaire et devient immersif, invitant le spectateur à expérimenter le changement d’échelle.
X2 avec Emmanuel Régent, Kirill Ukolov, Laurence Aërgerter et Didier Mahieu.

Galerie Maud Barral : 16, quai des docks – 06300 Nice. Le lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 19h00. galerie-maud-barral.comhttp://www.galeriebaraudou.com/

jeudi 4 juillet 2013

Le Show Off vers l’art digital.

SHOW OFF revient à l’Espace Pierre Cardin, lieu des trois premières éditions, aux Champs-Elysées et réaffirme sa position d’acteur essentiel du marché de l’art en proposant une programmation pointue et innovante.

7e édition de SHOW OFF a été marquée par le changement de cap vers l’art digital et l’arrivée de Dominique Moulon en tant que directeur artistique. Cette prochaine 8ème édition confirme le cap vers les arts numériques au sens large du terme (œuvres nécessitant le numérique pour exister). En 2012, quelques 75 œuvres, qu’il est aujourd’hui convenu de qualifier d’ « art numérique », étaient présentées, et ont rencontré leur public : un public souvent peu initié à cet art de demain, dont certains collectionneurs faisant à Show Off leur première acquisition d’art numérique.



En 2013, de retour à l’Espace Pierre Cardin – lieu des 3 premières éditions – SHOW OFF rassemblera plus du double des œuvres de l’édition passée et offrira une représentativité de l’art numérique mondial, déjà bien présent ou en passe d’entrer dans les galeries. Un travail de médiation approfondi et un catalogue d’œuvres permettront au public d’appréhender les pièces et une série de tables rondes sera de nouveau organisée dans la salle de cinéma (places limitées).

SHOW OFF Lab’ 2013 : 1 200 m² qui accueilleront une exposition, un cycle de conférences et des performances. de conférences et des performances et une programmation de vidéos et de documentaires dans un cinéma de 50 places.

Espace Pierre Cardin Espace Pierre Cardin : 1-3 avenue Gabriel 75008 Paris
Après-midi réservé aux professionnels le 21 octobre de 16h à 18h
Vernissage public le 21 octobre de 18h à 22h
Ouverture au public les 22 et 23 octobre de 12h à 21h

https://vimeo.com/showoffartfair
https://www.facebook.com/showoffartfair.paris

La nuit des métiers d’art à l’hippodrome.

Pour la troisième fois, vendredi 12 juillet à partir de 19 heures, l’hippodrome Côte d’Azur accueille les cinq villes labellisées "Ville et Métiers d’Art" du département pour une soirée festive sur le thème des métiers d’art : Biot, Cagnes-sur-Mer, Mougins, Le Cannet et Vallauris Golfe-Juan.

Les courses de chevaux seront ponctuées d’intermèdes artistiques au cours desquels les spectateurs pourront découvrir les métiers spécifiques à chacune des villes. Le prix « Villes et Métiers d’Art 06 » ouvrira la soirée. Chaque ville décernera ensuite son prix : le Prix des Verriers (Biot), le Prix du Bijou Contemporain (Cagnes-sur-Mer), le Prix des Artisans d’Art (Le Cannet), le Prix des Céramistes (Vallauris Golfe-Juan) et le Prix des Etoiles de Mougins (Mougins).

Les communes présenteront des expositions, des démonstrations de savoir-faire et proposeront des ateliers d’initiation à certains métiers d’art pour les enfants. Des tours de poney et des structures gonflables seront offerts par l’hippodrome. La soirée se terminera par un grand feu d’artifice. Toutes les animations ainsi que le stationnement seront gratuits.

Visites archéologiques au Château de Nice.

Vous avez jusqu’au 31 juillet 2013 pour découvrir le travail des archéologues de la ville de Nice en activité, sur le site archéologique des fouilles de l'ancienne cathédrale et du Château de Nice. Rendez-vous du lundi au vendredi à 14 heures sur la Colline du Château (sur l’esplanade devant les vestiges de la cathédrale). 
Vestiges de la cathédrale Sainte-Marie
Ces visites d’une durée d’une heure trente sont gratuites. Pas de réservation nécessaire mais les groupes sont limités à vingt personnes. (Visites annulées en cas d’intempéries)

mercredi 3 juillet 2013

Chagall a sa rose.

Mise à part la mosaïque de l’école et sa tombe, photographiée par de nombreux touristes japonais, Marc Chagall n’a pas laissé grand-chose à Saint Paul de Vence où il résida de 1966 à sa mort en 1985. Pourtant son travail fût considérable dans sa maison « La colline » située à côté de celle des Maeght.

N’ayant pas d’œuvres, la commune expose cet été, sur les remparts, des photos du maître au travail ou dans des scènes de la vie quotidienne. Ce dimanche 7 juillet à 11 heures les pépinières et roseraies Georges Delbard vont présenter sur la place, la rose Marc Chagall © veinée de rose et de jaune. En effet le 7 juillet c’est la date anniversaire de la naissance du peintre en 1887 à Liozna en Biélorussie.


C’est donc sa petite fille, Bella Meyer, marraine de la rose, qui va la présenter au public. Et dorénavant, amoureux de l’art et de la commémoration, vous pourrez garnir votre intérieur avec des fleurs à défaut de pouvoir vous offrir les toiles du maître.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

lundi 1 juillet 2013

Les aventures de la vérité de Bernard-Henri Levy chez Maeght

Pour l'exposition de l'été la Fondation Maeght a donné "carte blanche" au philosophe Bernard-Henry Levy.
Les expressions humaines fondamentales que sont la peinture et la philosophie ont historiquement questionné et mis en scène les notions d'être et de vérité. Bernard-Henry Levy propose d'interroger ce dialogue en un itinéraire de sept séquences.
Pour comprendre ce corps à corps entre la philosophie et la peinture, parfois rivales, parfois alliées, un fil conducteur nous est proposé, la pensée artistique. Elle suit des chemins différents, divers, tracés ou rythmés, empruntés pour le discours.
"La question posée par l'art, c'est moins celle de la beauté que celle de la vérité."

BETHLEHEM de Franz Kline

La Cene de Philippe de Champaigne
Cette aventure devait permettre une exposition riche et surprenante.
Une vingtaine de textes ponctuent la centaine d'œuvres anciennes et contemporaines qui sont réunies ici sur le thème cité plus haut. L'accrochage n'est pas des plus heureux. Même si l'essentiel était de raconter une histoire, celle des relations entre art et philosophie des origines à nos jours, il fallait s'en tenir à l'essentiel justement afin de mettre en valeur les pièces les plus représentatives. Or le mélange quant à la qualité de certaines œuvres fait que l'on ne comprend pas vraiment le sens de l'exposition…

Crisis X  de jean-Michel Basquiat
Pieta V de Jan Fabre
J'ai été ravie de voir ou revoir certaines toiles que j'affectionne tout particulièrement :
THE VERONICA (Jim Dine)
MELIBEE (Francis Picabia)
LA CENE (Philippe de Champaigne)
CRUCIFIXION (Agnolo di Cosimo)
CRISIS X (J.M. Basquiat)
BETHLEHEM (Franz Kline)
843,802-868,148 (Roman Opalka)
VIERGE NON APPRIVOISEE (Man Ray)

Et surtout la PIETA V de Jan Fabre. C'est une des rares œuvres vraiment mise en scène. Elle est placée devant le bassin au bout de l'allée formée par une série de sculptures de Giacometti. Magistral!

Simone Dibo-Cohen

Je n’irai pas voir BHL chez Maeght, ça me gave !

Dans le cinéma, lorsque l’on a un film moyen, voire médiocre, à vendre, on organise une grande campagne de teasing (communication préalable) en envoyant vedettes et metteur en scène chez Drucker, Ruquier, Pujadas, Delahousse ou Claire Chazal. Si on investit en communication autant que le coût du film et que l’on multiplie le nombre de copies, on rentre dans les frais de production du film du mercredi au lundi.

C’est la méthode que vient d’utiliser Bernard-Henri Lévy et la fondation Maeght pour vendre son exposition de l’été.

Quand on n’a pas la chance d’être philosophe et de faire un enfant à Carla Bruni, pour gagner une émission hebdomadaire sur Arte, il faut bien faire de la com pour faire connaître ses idées et pouvoir se vendre. A ce titre BHL est le plus communiquant des philosophes français rebondissant sans cesse sur l’actualité pour obtenir la une des médias. Il est vrai que le parcours de BHL est très médiatisé : participation à l’Action internationale contre la faim, partisan de Médecins sans frontières, militant du boycott des jeux olympiques de Moscou, remise de postes de radios aux résistants afghans, suggestion à François Mitterrand d’aller à Sarajevo assiégé, réalisation du film « Bosna ! » présenté à Cannes en 1994, dénonciation de l’attribution de la palme d’or à Emir Kusturica pour « Underground ».

Bernard-Henri Lévy chez Maeght

Et également sa mission de reconstruction culturelle d’un Afghanistan libre sous Chirac, son voyage en Géorgie lors de la guerre d’Ossétie du sud, un autre en Israël pendant la guerre de Gaza, son soutien à Roman Polanski lors de l’accusation de ce dernier pour viol sur mineure et ses nombreux voyages en Libye où il déclare « C’est une victoire, car Sarkozy a réalisé en Libye ce que Mitterrand n’avait pas fait en Bosnie ».

Pourquoi ce long préambule ? Tout simplement parce que l’exposition à la fondation Maeght de son musée imaginaire a bénéficié du même traitement de promotion. On a vu BHL partout, sur toutes les télévisions avant même l’ouverture de l’exposition. On a même entendu face à lui des présentateurs qui n’avaient pas vu l’exposition et qui déjà le couvraient de louanges ; beau travail des attachés de presse. Le record fut même cette longue interview à la plus grande émission de télé-achat de France-Télévision « On n’est pas couché ». La semaine suivante ce fut sa femme qui octroya la piqure de rappel dans la même émission. Il faut savoir que le rappel attire plus de monde que l’annonce de base en publicité.

Alors je me suis contenté des réactions des journalistes invités à la sortie du vernissage : « On voit qu’il y a du fric pour en exposer autant », « Après le mythe de la caverne je n’ai plus rien compris », « Que c’est mal accroché, mal présenté », « On dirait la dissertation d’un lycéen », « Après la philosophie il ne reste que l’art. C’est un peu court ! »

Donc je n’irai pas déposer mes 15€ dans l’escarcelle de la fondation pour «Les aventures de la vérité ». Jean Mas a déclaré «Après le BHV, le magasin de l’art ouvre un BHL». Trait d’humour ou vérité profonde ? A terme me retrouver chez Maeght comme chez Carrefour ou Auchan, mais sans le caddy, n’est pas une perspective qui m’enchante. Mais malgré tout j’attends la suite de BHL, après les livres, le cinéma, la télévision, le show bise permanent, j’attends de le voir dans le premier voyage sur le Virgin Galactic ou la navette Linx, histoire d’apprendre ce qu’est la philosophie en apesanteur.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

J’aime et j’attaque : BHL / BHV

Après le BHV, le magasin de l’art ouvre un BHL : tartines et pommades sont aux rendez-vous des «aventures de la vérité» !

Rappel : avec Nietzsche, nous avons l’art pour ne pas «mourir de la vérité». La vérité ? De quoi parle-t-on ? Du vêtement des imbéciles, de l’arme des roublards, de la valeur des simples…

«Je t’aime, moi non plus» et nous avons là le cliché d’un développement durable possible pour magnifier comme il se doit l’impasse de la vérité …

BHL nous noie dans ses célébrations. Se fourvoie-t-il en vérité ? Son choix des artistes est excellent pour éblouir celui qui ne peut voir sans faire allégeance à la beauté.

Jean Mas
Non, l’art ne basculera pas dans la philosophie, c’est l’inverse qui vous épuisera. Gardez vos commentaires pour un comment taire ce qui ne peut se dire.

La voie et la voix de l’indicible passent par l’art. Le trait de l’art passe et trépasse la raison de l’être pour arraisonner le bateau-poncif de quelques concepts qu’il faudrait abandonner, Monsieur BHL.

Enfin un débat sérieux sur l’art «grâce à vous» !

Jean Mas
Président du Parti de l’Art