La Darkroom Galerie présente Philippe Paschkes artiste photographe
8 Septembre - 28 Novembre 2015
Lors d’un de mes nombreux voyages en Afrique, au Kenya plus exactement, mon travail nous amena cette fois-ci, au lac Turkana, qui se situe dans la vallée du Rift. C’est le quatrième lac d’Afrique dont la couleur étonnante lui a valu le surnom évocateur de « mer de jade ». Nous avons quitté Nairobi et après un voyage éreintant de plusieurs heures en avion bi place, nous sommes arrivés les uns après les autres à notre destination finale. Le paysage désertique nous faisait présager un séjour difficile, à l’affut de rares ombres que voulaient bien nous prêter quelques Baobab. Tous contents de pouvoir enfin nous installer dans nos tentes respectives situées sur les rives du lac, nous nous préparions pour le dîner que nous concoctait notre chef cuisinier Kenyan.
Installés autour du feu de camp, des sons lointains se faisaient entendre ! Le son des Tam Tam associé aux chants guerriers s’approchaient de plus en plus jusqu’à ce que l’on devine au loin, un groupe d’une centaine de Masaï, qui sautaient, dansaient, chantaient et qui s’approchaient dans notre direction. Plus ils s’approchaient, et plus les images se faisaient distinctes. Nous nous sommes alors aperçu qu’ils étaient nus et que seul un petit « paréo » dissimulait leur sexe ! Leurs corps étaient enduits de boue et j’ai su plus tard qu’il s’agissait d’argile, ayant la faculté de protéger leur peau contre les morsures d’insectes et autres petites bêtes !
J’ai trouvé l’effet magnifique, l’idée de leur dédier un thème est alors née. C’est en me référant à la beauté de ces guerriers, un hymne au corps, à la sculpture et à la beauté que je suis fier aujourd’hui de vous présenter ma série « CORPUS ».
Ce travail a pour origine la dissonance ressentie lors de mes fréquents voyages professionnels, lorsqu’émerge l’insupportable reflet de l’accueil des hôtels luxueux avec la réalité, juste au coin de la rue, d’enfants impossible à nourrir…
Depuis l’âge de seize ans, je fais un métier qui me passionne encore comme au premier jour, la mode. Est ce par cette impression éphémère que mon regard s’est métamorphosé au fil de mes voyages sur ces terres brûlantes ? Mon parcours a été jalonné de rencontres, qui généreusement ont cru en mes talents, et ma reconnaissance s’exprime aujourd’hui dans ce besoin de partager à mon tour cette richesse de se sentir exister sous un regard bienveillant.
J’ai travaillé dans ce milieu professionnel qui cache, sous le maquillage et la beauté artificielle des images, sa profondeur humaine. L’expression de ma perception du continent Africain a nécessité des expertises précieuses. A ce jour, même les rêves longuement mûris ont besoin de technicité pour permettre l’émergence de l’émotion. Mon appartement s’est alors transformé en studio de prises de vue et je gérais la lumière en me référant aux trente années que j’avais passées à observer les photographes avec lesquels j’avais travaillé ! Les décors devaient correspondre au stylisme et sujets de photos que j’avais élaborés, en harmonie avec les costumes et accessoires que j’avais créés, inspirés de mes fréquents voyages sur ce continent Africain, de mes ressentis et de mes émotions.
J’ai glané divers objets, comme les copies des défenses d’éléphant, les cornes, les coquillages et les coraux en fibre de verre. Étant impliqué dans la défense de la nature, je ne pouvais pas concevoir d’utiliser des accessoires provenant de véritables animaux. Certaines plumes viennent de la chaîne alimentaire mais beaucoup sont des imitations.
Laissez-vous emporter dans ce voyage onirique…
12, rue Maccarani - Nice
http://www.darkroomgalerie.fr/fr/
8 Septembre - 28 Novembre 2015
« CORPUS »
Lors d’un de mes nombreux voyages en Afrique, au Kenya plus exactement, mon travail nous amena cette fois-ci, au lac Turkana, qui se situe dans la vallée du Rift. C’est le quatrième lac d’Afrique dont la couleur étonnante lui a valu le surnom évocateur de « mer de jade ». Nous avons quitté Nairobi et après un voyage éreintant de plusieurs heures en avion bi place, nous sommes arrivés les uns après les autres à notre destination finale. Le paysage désertique nous faisait présager un séjour difficile, à l’affut de rares ombres que voulaient bien nous prêter quelques Baobab. Tous contents de pouvoir enfin nous installer dans nos tentes respectives situées sur les rives du lac, nous nous préparions pour le dîner que nous concoctait notre chef cuisinier Kenyan.
Installés autour du feu de camp, des sons lointains se faisaient entendre ! Le son des Tam Tam associé aux chants guerriers s’approchaient de plus en plus jusqu’à ce que l’on devine au loin, un groupe d’une centaine de Masaï, qui sautaient, dansaient, chantaient et qui s’approchaient dans notre direction. Plus ils s’approchaient, et plus les images se faisaient distinctes. Nous nous sommes alors aperçu qu’ils étaient nus et que seul un petit « paréo » dissimulait leur sexe ! Leurs corps étaient enduits de boue et j’ai su plus tard qu’il s’agissait d’argile, ayant la faculté de protéger leur peau contre les morsures d’insectes et autres petites bêtes !
J’ai trouvé l’effet magnifique, l’idée de leur dédier un thème est alors née. C’est en me référant à la beauté de ces guerriers, un hymne au corps, à la sculpture et à la beauté que je suis fier aujourd’hui de vous présenter ma série « CORPUS ».
« AFRICA »
Ce travail a pour origine la dissonance ressentie lors de mes fréquents voyages professionnels, lorsqu’émerge l’insupportable reflet de l’accueil des hôtels luxueux avec la réalité, juste au coin de la rue, d’enfants impossible à nourrir…
Depuis l’âge de seize ans, je fais un métier qui me passionne encore comme au premier jour, la mode. Est ce par cette impression éphémère que mon regard s’est métamorphosé au fil de mes voyages sur ces terres brûlantes ? Mon parcours a été jalonné de rencontres, qui généreusement ont cru en mes talents, et ma reconnaissance s’exprime aujourd’hui dans ce besoin de partager à mon tour cette richesse de se sentir exister sous un regard bienveillant.
J’ai travaillé dans ce milieu professionnel qui cache, sous le maquillage et la beauté artificielle des images, sa profondeur humaine. L’expression de ma perception du continent Africain a nécessité des expertises précieuses. A ce jour, même les rêves longuement mûris ont besoin de technicité pour permettre l’émergence de l’émotion. Mon appartement s’est alors transformé en studio de prises de vue et je gérais la lumière en me référant aux trente années que j’avais passées à observer les photographes avec lesquels j’avais travaillé ! Les décors devaient correspondre au stylisme et sujets de photos que j’avais élaborés, en harmonie avec les costumes et accessoires que j’avais créés, inspirés de mes fréquents voyages sur ce continent Africain, de mes ressentis et de mes émotions.
J’ai glané divers objets, comme les copies des défenses d’éléphant, les cornes, les coquillages et les coraux en fibre de verre. Étant impliqué dans la défense de la nature, je ne pouvais pas concevoir d’utiliser des accessoires provenant de véritables animaux. Certaines plumes viennent de la chaîne alimentaire mais beaucoup sont des imitations.
Laissez-vous emporter dans ce voyage onirique…
12, rue Maccarani - Nice
http://www.darkroomgalerie.fr/fr/
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