samedi 28 décembre 2013

KANAK

La culture Kanak est fondée sur l’oralité. Le langage est celui des mots, des proverbes, des chants, des contes, des gestes, du corps….
C’est le « discours » des commissaires, Emmanuel Kasarhérou et Roger Boulay.



Les mythes évoquent un temps où le Verbe possédait le pouvoir de créer. Nommer, invoquer à haute voix, éveille le monde qui nous entoure et signale la présence des vivants au monde invisible qu’ils côtoient.

La Parole est l’expression du souffle vital qui anime chaque homme. Comme nos pensées, elle prend naissance dans un ventre et utilise l’air pour se révéler et se répandre. Elle peut être douée de légèreté, de joie et lourde de ses peines. Elle peut aussi se rétracter sur elle-même en concentrant de plus en plus sa force. Elle peut alors servir d’arme dans la bouche de celui qui l’utilise. La Parole tue comme elle crée.



Tout est affaire de sagesse et de clairvoyance que les ancêtres inspirent lors des rêves ou qu’ils révèlent par des signes que le sage peut interpréter. C’est l’expérience de la vie et les enseignements reçus qui permettent aux anciens de guider le chef, de lui enseigner les paroles à dire en public, les noms des puissances du clan à invoquer dans ses discours, et les noms des alliés et de leurs puissances tutélaires qu’il devra mentionner à l’occasion des grands rassemblements. Le chef exprime la Parole de tous et relie les hommes au temps des origines.

KANAK - L’Art est une parole, jusqu’au 26 janvier au Musée du Quai Branly


Etaient présentes Simone Dibo-Cohen et Célia Mores

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