lundi 23 avril 2018

Exposition « Tintoret, naissance d’un génie »

Le Tintoret de son vrai nom Jacopo Robuste naquit à Venise en 1518 (ou 1519). Son surnom lui vient à la fois de ses origines familiales, son père était teinturier, mais aussi de sa petite stature : «Tintoretto», littéralement « le petit teinturier » qui devient en Français le Tintoret. 


L’exposition « Tintoret, naissance d’un génie » retrace la carrière du peintre de 1537 à 1555, c est à dire la période d’ascension du peintre , sa conquête d’une Venise cosmopolite mais où la concurrence fait rage, vu le nombre de peintres de talents qui y résident. 




À partir de 1555, sa carrière explose, ce qui lui permet de s’imposer comme le plus grand peintre de Venise, lui « le petit teinturier ». Il reçoit alors de nombreuses commandes et des commandes des plus prestigieuses dont notamment celle pour le Palais des Doges.


En déambulant dans les différentes salles de l’exposition on se rend compte que le Tintoret était un artiste pluridisciplinaire avec plusieurs cordes à son arc. En effet, dans une ville avec autant de peintres de niveau élevé au mètre carré il fallait survivre. On découvre alors des œuvres qu il a réalisées pour « orner les salons » dont des plafonds à caisson réalisés pour Vettor Pisani qui souhaitait rénover sa demeure familiale pour son mariage.


Au cours de cette exposition, on découvre la passion du Tintoret pour la sculpture, cet art en trois dimensions, qu il étudie par le dessin après s’être procuré (peu importe le prix, selon Carla Ridolfi, son premier biographe), par exemple ,de petites répliques de sculptures de Michel-Ange.


Ses portraits sont quant à eux d’une très grande intensité avec une impression étrange que les personnages ont le pouvoir de capter l’âme des visiteurs, que nous sommes, lorsque nous osons les observer et ainsi que tous nos secrets sont découverts.


Si dans les premieres œuvres on retrouve l’influence du Titien, son envie de se mesurer aux grands maîtres de son temps comme Raphael ou Michel-Ange, on ne peut passer à côter de l'originalité du peintre, de son empreinte propre due à sa manière d utiliser ses différentes sources d’inspirations et de son appétence pour l’expérimentation.


Mais le génie du peintre ne s’arrête pas là, son savoir faire pour nouer des relations dans la bonne société n y est pas pour rien dans son ascension de ce Venise cosmopolite où la concurrence faisait rage.

Célia Mores

Musée du Luxembourg Jusqu'au 1er juillet 2018
19 rue de Vaugirard 
75006 Paris 
Tél. : 01 40 13 62 00

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