mercredi 19 novembre 2014

Histoire de l’architecture à Nice.

Dans le cadre de ses diners-débats, le Cercle de Nice a invité Roberte Dallo, la présidente de l’association Gloria Mansion qui a pour objectif : « la préservation et la valorisation des constructions Art Décoratif et Mouvement Moderne, et plus généralement la protection du patrimoine architectural par l’inventaire des matériaux et la transmission des savoir-faire qui s’inscrivent dans une démarche de développement durable. »

Le Consiglio d’Ornato

Après un historique du président du Cercle, Richard Pogliano, Roberte Dallo va détailler l’architecture niçoise de la période qui s’étend du XVIIème siècle à l’année 1850. Elle fera apparaitre le rôle important des directives royales de Turin, au travers du Consiglio d’Ornato, et celui de la qualité esthétique des bâtiments que cela entrainera. Enduits à la chaux, fresques, badigeons colorés, trompe-l’œil en particulier qui sont moins onéreux que les véritables reliefs. Les couleurs sont primordiales, pigments bleus, jaunes, verts (de Lucéram) égaient les façades.



La Belle Epoque

Après l’annexion par la France, le Consiglio d’Ornato laisse la place à la Belle Epoque que l’on peut étendre architecturalement jusqu’en 1925. C’est une architecture de villégiature avec beaucoup d’ornementation qui regroupe les styles de toutes les nations. Cet éclectisme est aussi présent dans les villas et « les folies ».

Un certain rationalisme apparaît également : fer, céramique, verre, ciment deviennent des éléments de la construction.

Par contre l’Art Nouveau (le style nouille) est peu présent ; il ne subsiste aujourd’hui que quelques portails de villas.



L’Art Déco

Une école nationale des arts décoratifs ouvre à Nice, qui sera la deuxième de France. On verra apparaître le béton teinté et coloré dans la masse, et même incrusté de nacre. Nombreux sont les bâtiments que l’on a aujourd’hui tendance à repeindre.



1940- 1965

Tout se simplifie, tout redevient blanc. On conserve cette architecture du béton mais elle est dépouillée de toute ornementation. L’arrivée des rapatriés d’Algérie accentuera encore cette blancheur. Petit à petite cet aspect se transforme par des placages de matériaux sur les façades.
 


« Il n’y a pas de style niçois. »

Cette petite phrase va faire bondir certains assistants au diner-débat. En effet les architectes locaux se sont nourris en permanence d’importation. Le style niçois est en fait une représentation internationale de l’architecture, même si des dynasties d’architectes se créeront. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller sur le site de l’association que préside Roberte Dallo : http://gloriamansion.fr/

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire