lundi 7 juillet 2014

Nice : la saison à l’Opéra

Marc Adam, le nouveau directeur artistique de l’Opéra de Nice dont le siège était vacant depuis deux ans (Alain Lanceron avait été vidé en son temps, puis Jacques Hédouin) a présenté le programme pour la saison 2014-15.

Dès novembre Marc Adam annonce une nouvelle production de « Turandot » le chef-d’œuvre de Puccini dirigé par Roland Böer. Il est prévu en « version longue » ! La version courte serait-elle celle composée par Puccini, qui s’arrête à la mort de Liu, comme le dirigeait Toscanini ? Si c’est le cas quittez la salle à la mort de Liu, l’émotion est à son comble et l’orchestration de la fin n’est pas digne du génie du maître décédé avant de pouvoir la terminer.


« Les Vêpres siciliennes » de Verdi en version concert, et en français, fut écrit en 1855 pour l’opéra de Paris où résidait Verdi à cette date-là. Les cinq actes sont bien longs et Verdi délaie. Déjà interminable en version scénique, on peut redouter un certain ennui en version concert. Même le livret français d’Eugène Scribe et de Charles Duveyrier déplait au maître. Par contre l’ouverture est une des plus belles de Verdi et ne loupons pas, parmi les premières répliques, le fameux « Sois maudite, ô France ! »…


L’opéra dit « moderne » de la saison c’est « Peter Grimes » de Benjamin Britten, créé à Londres en 1945. C’est probablement l’opéra le plus populaire de la deuxième moitié du XXème siècle ; il est même traduit en vingt langues. Ce drame qui est interprété pour la première fois à la fin de la deuxième guerre mondiale va créer un véritable choc. Certains le compareront à Don Juan, Otello ou Wozzeck. A signaler que c’est le directeur artistique de l’opéra de Nice qui assurera la mise en scène.

Le Mozart de l’année, c’est en février « Cosi fan tute » qui nous vient du théâtre Magdeburg et dirigé par un jeune chef d’orchestre, Roland Kluttig.

 


« Semiramide » de Rossini, inspiré de Voltaire, consacre la disparition de l’opera seria, pour aborder un style plus sérieux. Il comporte, outre l’ouverture, les deux plus beaux airs créés par le compositeur : celui de Arsace « Ecconomi alfine in Babilonia » et celui de Semiramide : « Bel raggio lusinghier ». Ces airs très difficiles à chanter firent en leur temps la gloire de Marylin Horne, de Jon Sutherland et de Montserrat Caballé. A ne pas louper !

« La Juive » d’Halévy fut représenté plus de 600 fois à l’opéra de Paris entre la date de sa création (1835) et 1930. Pas la suite on va l’oublier. Pourtant c’est un opéra admiré par Wagner et que Proust citera même dans un de ses ouvrages. Un grand orchestre, des chœurs impressionnants, cinq rôles de qualité, un spectacle à découvrir qui est le symbole du grand opéra à la française.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

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