mardi 29 mai 2018

Retour sur un week-end riche culturellement : Paris Art Gallery

Amateur d'art, j ai profité ce samedi 26 mai de l'événement Paris Art Gallery pour faire le tour des galeries et participer à des visites privées.

Samedi ma journée a débuté avec la visite privée et commentée (par une guide plus que compétente) de l’exposition « Diane et Acteon » de Gerard Garouste au Musée de la Chasse et de la Nature (62 rue des archives, Paris 3e). Cette exposition retrace le mythe de Diane et Acteon revisité par l’artiste. On y apprend ainsi que l’oeuvre principale présentée (située à l'entrée de la salle) est une commande du musée. Les autres œuvres correspondent aux travaux de l’artiste qui ont permis d’aboutir à l'œuvre finale. Ainsi il est possible de découvrir le cheminement de l’artiste depuis la conception de l’oeuvre à sa réalisation finale, ce qui nous permet de prendre conscience du travail minutieux et réfléchi qu'est la création. 



Dans les différents travaux présentés, une œuvre a particulièrement attiré mon attention (présentée ci-dessous) on y discerne, avec l’humour que l’on connaît à l’artiste, une scène de zoophilie. 


Suite à cette visite très enrichissante, j ai choisi parmi les différents parcours proposés par Paris Art Gallery, celui de Beaubourg allant de la rue des archives à l’hôtel de ville. Au fil d’une flânerie dans ce quartier, je suis allée de galeries en galeries découvrant ou redécouvrant ainsi certains artistes qui retenaient mon attention.

À la galerie Isabelle Gaillard (13 rue Chapon, Paris 3e), Florent Lamouroux, pour l'exposition « Sèche-pleurs ». Le cheminement de l’artiste part des jouets bas de gamme appelés « sèches pleurs » en marketing car ils permettent de sécher les larmes des enfants, de calmer leurs caprices aux caisses des magasins. L’artiste détourne ces différents objets en les plaçant « sous la peau tendue d’un noir luisant », ce qui leur donne une forme équivoque…


Les sculptures réalisées en scotch et sacs poubelles sont des moulages du corps de l’artiste lui même. Il s’agit d’une réflexion de l’artiste sur la condition humaine, notamment sur « la volonté tenace de l’individu de vouloir se libérer des normes qui l’entravent »….(photos 5a, 5b, 5c, 5d).






Au nouvel espace Templon (28 rue du grenier Saint-Lazare, Paris 3e), Yan Fabre, à qui la galerie a donné carte blanche, investit les lieux (250m2). Les deux volets de son exposition « folklore sexuel belge » et « Mer du Nord sexuelle belge » sont une véritable « déclaration d’amour critique » de l’artiste à son pays. Yan Fabre explore ainsi les liens complexes entre « rituels, paysages, religion et sexualité » en détournant des objets de « culte de l’église catholique ou vernaculaire trouvés dans des brocantes ».





Dans sa galerie historique (30 rue Beaubourg, Paris 3e), Templon présente un grand maître américain de l'abstraction : Robert Motherwell. Les œuvres présentées , datées des années 70, font partie de « Open séries ». Ces œuvres « sont composées de plans de couleur simple découpés par trois lignes tracées au fusain composant une forme rectangulaire ». Comme Matisse avant lui, au travers de cette série, Motherwell s'intéresse au thème de la fenêtre et plus particulièrement à la « relation entre le monde intérieur des émotions et le monde extérieur des sens ».



Le week-end s’est terminé à la Fondation d’entreprise Ricard (12 rue Boissy d’Anglas, Paris 8 eme), par un cocktail de clôture et par une visite en présence des artistes, de l’exposition de Fabien Giraud et Raphael Siboni. On y découvre des oeuvres cinématographiques étranges en noir et blanc qui retracent l’histoire de la « computation » se concentrant notamment sur la « dernière partie de la vie d’Alan Turing » (1953 -The Outlawed- The Unmanned, épisode 3, film 16 mm, 13mm, 2018). En dehors des oeuvres cinématographiques et de quelques « sculptures », les visiteurs découvrent un performeur « assis derrière un écran » sur lequel un des films est projeté qui « recite d’une voix-off en 8 minutes et 20 secondes, ce qui correspond à la durée de la transmission photonique des rayons solaires jusqu’à la surface de la Terre ».

Une exposition étrange qui ne laisse pas le visiteur indifférent, qui l’interpelle dans son « Moi » le plus profond, le questionnant encore longtemps après sa visite.
Célia Mores

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