lundi 27 avril 2015

Marcel Alocco “Le BLANC comme couleurS”



Après des études de lettres à l'université de Provence où il a parmi ses professeurs Georges Mounin, Georges Duby, Claude Pichois et Raymond Jean, Marcel Alocco revient à la pratique des arts plastiques par la médiation de l'écriture, participant activement à l'Ecole de Nice, à ses différents mouvements, d'abord à Fluxus, avec Ben et surtout Georges Bretch, puis à ce qui deviendra Supports/Surfaces dont il collabore de 1966 à 1970 à l'élaboration de l'esthétique.Dans une première période, il travaille sur des draps de lit par pliage et marquage, et aborde en même temps ce qu'il appelle des Idéogrammaires travail sur la naissance du sens par la forme à partir de la tache, et du signe à partir du geste.

Pour lui l'image est la composante fondamentale de la peinture, et le patrimoine iconographique est un outil comme le châssis, la toile et la couleur: « toute peinture fait image » écrit-il.

À partir de 1973, il élabore ses « Fragments » de La Peinture en Patchwork: le tissu est peint, portant des images culturelles les plus emblématiques de différentes époques représentatives de diverses civilisations, puis déchiré ou détissé, remonté par couture ou tricotage, traitant en un même mouvement les couleurs, les figures, et les supports liés par les moyens logiques des traitements du textile, donnant pleinement sa spécificité au travail plastique. "La peinture en Patchwork est d'abord de la peinture"(Des écritures en Patchwork" Z'éditions, 1987) La technique la plus élémentaire du patchwork y est annexée « comme outil » d'ouverture et de liberté pour la création. « […] on a chez toi tout un travail de déchirage du tissu. Ni découpure ni déchirure. Car il n'y a ni ciseaux ni accrocs […]. La toile est libre chez toi autrement que chez les autres peintres, avec ses bords déchiquetés, frangés, qui la font communiquer avec l'extérieur » écrivait Michel Butor en 1993 (Cat. Mamac, Nice).


Fragment du Patchwork n°650, 1994
De 1995 à 1999, il interroge la peinture avec le support-couleur cheveu. Développant de fines miniatures de tissages élémentaires, il établit un rapport avec les donatrices, re-introduisant ainsi, selon, Gilbert Lascaut une dimension poétique dans son travail.

En décembre 1999, il décide arbitrairement d’arrêter son travail de plasticien, et se consacre à l’écriture et l’illustration.

En 2003 il revient à un travail plastique par des études de tissage sur l’image en ikat, puis avec « Mes Enfances » simule sur papier 65 x 50 cm l’apprentissage du dessin et de la peinture en étudiant la naissance de la figure chez les enfants de deux à cinq ans. Depuis 2008, il reprend ces dessins sur tissus, les traitant par détissages partiels.

À partir de 2010 son travail se poursuit, sans usage des couleurs, avec des images en blanc sur blanc creusées par détissages et découpages dans la matière du tissu.

Parallèlement, Marcel Alocco a eu de façon continue une pratique d'écrivain, publiant plusieurs revues, notamment Identités (1962/1966) et Open (1967-1968), des recueils de poèmes, plusieurs romans, des essais et de nombreux articles. (Source Wikipédia)

L’artiste signera tous ses livres disponibles. Le 15 mai à 19h, lecture par Alain Freixe et Raphaël Monticelli de poèmes de Marcel Alocco, choisis dans La musique de la vie (éditions de l'Ormaie, 2002) et Bruits de vie (éditions La Diane Française, 2014)

Exposition jusqu’au 30 mai 2015 - Galerie Depardieu - 6, rue du docteur Jacques Guidoni - Nice
www.galerie-depardieu.com
Vernissage Jeudi 30 avril 2015 de 16 à 21 h

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