jeudi 9 avril 2015

« Souvenir du 14 juillet de ma jeunesse » offert par Claude Gilli

Claude Gilly est issu d’une famille niçoise dont on trouve des traces dans les archives de la ville dès le XVe siècle. En 1955, il entre à l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice et se retrouve aux cotés de France Raysse et fera ainsi la connaissance de son époux, Martial Raysse. C’est aussi là qu’il rencontre Nicole Rondoni, étudiante en section Décoration-Volumes. Pendant l’été 1957, autre rencontre décisive, avec Albert Chubac qui l’initie à l’art moderne et à tout un langage de liberté, Claude Gilli va mûrir son propre vocabulaire.

Les années 1959-1960, sont une période charnière dans son travail, période des Tirs et des peintures OAS. De ces dernières, faites de toile, de fil de fer et d’ampoules électriques, il ne reste pratiquement rien. Elles ont été détruites en même temps que les travaux réalisés pour l’Ecole des Arts Décoratifs, lors d’un autodafé symbolique le 31 décembre 1962, sur la plage de Saint-Laurent-du-Var.

Les années 1963-1965 sont l’époque des œuvres en bois découpés et peints. La série des nuages, formes rondes et douces que Gilli découpe à la petite scie à main et à métaux, puis à l’aide de la scie électrique offerte par Arman, chagriné de le voir peiner sur les panneaux de contre-plaqué avec des outils inadéquats.


En 1966, il présente ses premières coulées où des pots de peintures déversant un liquide épais, toujours en bois découpé, créent une dynamique mur-sol spectaculaire.

Il abandonne, pour un temps la couleur, en 1968, en employant des Plexiglas transparents avec une volonté d’explorer la non-couleur, de révéler la poésie de la transparence.

En 1969, une promenade sur le marché du cours Saleya, provoque chez Gilli un véritable choc : un cageot renversé laisse échapper un flot mouvant d’escargots en quête de liberté. Les formes aléatoires des empreintes humides laissées sur le sol, le pousse à provoquer des mises en scène : de retour dans son atelier, il soumet ces gastéropodes à des provocations. L’escargot vivant devient alors son outil privilégié. Il dédiera d’ailleurs à ces escargots, un char monumental dans le cadre du carnaval de Nice 1994.

C’est en 1985 qu’il réalise une sculpture monumentale en acier pour le Palais des congrès de la Ville de Nice. Cet évènement le conduira à s’engager dans une nouvelle voie, celle de la réalisation de sculptures en acier.

Il vient d'offrir « Souvenir du 14 juillet de ma jeunesse » à la ville de Nice.

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