mercredi 8 juin 2016

Elsa Ghossoub, une révélation de l’UMAM à Menton.

L’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne se doit d’inviter des artistes issus de tous les rivages de la Méditerranée. C’est le cas de la libanaise Elsa Ghossoub qui s’est installée dans un élégant salon du musée des Beaux-arts de Menton, le palais Carnolès.

Deux installations qui interrogent les visiteurs. D’une part un trône en marbre blanc encerclé par une corde. Laissons la parole à l’artiste : «Un polyèdre posé sur un trône métamorphosé en une « chaise tombale » et encerclé par une corde et quatre poteaux pointus, s’éloigne des catégories rassurantes du beau. 

Cette œuvre vise la nature humaine dans son essence, réinterroge les problèmes de l’existence humaine et soulève les sentiments de fragilité et de force, de tranquillité et d’inquiétude, de croyance et de doute, de paix et de peur. Elle questionne la vie et la mort, le devoir et le pouvoir, la responsabilité et la liberté, l’attachement matériel et la transcendance spirituelle.

Elle cherche le silence qui vibre et qui ouvre une communication qui perdure et à éveiller une indépendance morale et intellectuelle en chaque individu.» 

 

Ce qui surprend encore plus c’est une installation qui nous fait naviguer dans l’histoire de l’art de Duchamp à Damien Hirst et à Van Eyck. Tous les éléments de Cosa Mentale sont là : l’urinoir, l’aquarium, le miroir convexe. « Des grillages, pointus et mi ouverts, enclavant un urinoir coupé en deux et immergé dans deux aquariums dans un espace désormais inhabité, créent un accès vers l’inconcevable et l’invraisemblable. 


Cette œuvre trouve ses origines dans l’histoire de l’art ; elle revisite et réunit, notamment, les œuvres qui ont influencé le cycle de l’art ; d’ailleurs rien ne vient de nulle part tout se poursuit, se reformule et se réinvente. Elle est la représentation tangible et la réalisation spirituelle d’une idée mentale qui réunit plusieurs concepts de plusieurs périodes pour en former une nouvelle qui réunit le concret et le mental.

Cette œuvre invite l’observateur à y accéder, à devenir participant, à être témoin de l’étrange, de l’inadmissible, à dépasser les bornes de l’incompréhensible des transformations de l’art et à se libérer de ses pré-acquis et préjugés. »


L’œuvre est signée Caste lleg®, un jeu : caste leg® (caste legacy), castel leg® (castel leg), castel eg (château elsa ghossousb). Quel plaisir de pouvoir approcher des œuvres rares d’une telle qualité.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

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