mercredi 2 mars 2016

Chris Tiboise "Casey 2138"

Chris Tiboise nous immerge dans l'univers de Lola et Andy, les héros d’un conte moderne à travers une installation inédite qui donne une description du monde imaginaire de Casey Town. L'action qui se déroule en 2138, dénonce les travers de notre société, notamment en ce qui concerne notre influence néfaste sur l'environnement...
Par amour d'une fée hybride, un savant fou trouve le moyen d'ôter une particule à la lumière du jour, qui la rend ainsi insupportable à l'homme. Ce savant excentrique, une jeune fille brillante, un jeune aveugle et un chat nommé Néroptic composent les acteurs de cette histoire présentée sous la forme d’un story-board qui décrit les plans de ce qui aurait du être un film de fiction... Dans un univers peuplé d’aveugles et de binoclards, les deux ados partent en croisade afin de restituer à la lumière ses vertus bénéfiques pour tous les habitants. L'artiste, qui propose une version monumentale du Story-board de l'histoire sur des supports inattendus plonge ainsi les spectateurs dans une ambiance lumineuse, sonore et poétique et en fait, de ce fait des habitant à part entière.
Comment rester indifférent au monde qui nous entoure en le voyant tel qu’il est...
Garder « son regard d’enfant » apparaît comme une échappatoire au climat anxiogène, présenté au quotidien par des médias qui nous passent en boucles une information qui n’en est plus une. Comment imaginer que ce regard supposé être clairvoyant s’obscurcisse par la force des choses... En effet, nous sommes tous aveugles ou sur le point de le devenir, car trop habitués à ne plus rien regarder.
Faire évoluer le spectateur dans un monde d’aveugles et de binoclards est l’argumentaire qu’a trouvé Chris Tiboise pour pointer du doigt les abus de la société de consommation, notre incapacité à échanger, ou encore a s’insurger face à ce qui pourrait nous nuire, voir nous détruire totalement...


L’exposition que programme l’Atelier Franck Michel prévoit une installation des œuvres qui composent cet univers imaginaire à l’image d’une reconstitution d’un plateau de cinéma, incluant un décors apocalyptique et des personnages représentés par les œuvres elles mêmes.

En détournant la réalité sous forme d’un conte moderne invitant à la rêverie, l’artiste souhaite nous dire que nous sommes à un moment crucial dans la prise de conscience qui devrait tous nous animer, car l’univers de Casey Town tel qu’il est décrit est en fait une vision parodiée du monde dans lequel nous évoluons... Là ou on peut y voir un projet de vie avorté,  Chris Tiboise, anciennement assistant opérateur dans le cinéma se fait son film sans contraintes budgétaires ni censures habituellement imposées par ce que requiert l’ambition d’un projet cinématographique.
En s’autorisant un retour à sa propre enfance qui fut des plus libres, une vie d’ado à Paris et la possibilité d’évoluer à sa guise où et quand bon lui semblait, il s’interroge sur le phénomène qui pousse les plus jeunes à ne pas profiter du monde extérieur, préférant leurs « ordis », et trace un parallèle visant à démontrer que la lumière y est peut être néfaste.
Ceci sous entend que les dangers du quotidien et la désinformation influencent grandement le choix de nos ados à rester chez eux... Il semblerait que Casey Town, c’est notre monde, que nous sommes déjà en 2138, et que les solutions pour revenir à un climat harmonieux viendra sûrement de ces ados là, et  peut être alors, nous pourrons envisager l’avenir sous des cieux plus cléments.


Chris Tiboise, jeune artiste plasticien est né en 1974 en région Parisienne.
Il passe une grande partie de son enfance à arpenter les lignes du métro parisien entre Stalingrad et Saint Germain des Prés d’où il se forge une culture artistique sur fond de mouvement Hip Hop et de ce que l’on appellera plus tard la culture bobo chic du quartier latin. C’est en arrivant à Nice en 1989 qu’il prend conscience grâce à la notion du « Tout est Art » revendiqué par une certaine Ecole de Nice de son intérêt pour les métiers de l’art, ce qui influencera dés lors tous ces choix d’orientations... Il commence par une formation en école d’art graphique qu’il laissera en suspens au profit d’études cinématographiques, une expérience professionnelle d’assistant opérateur qui durera 10 ans qui marquera d’une empreinte souvent inspiré par le 7ème art son travail artistique.  Ce touche à tout abordera très vite tous les types de supports, de l’acier, de la résine en passant par le béton, le bois, et accessoirement la photographie, tout ces médias lui permettent désormais de s’exprimer sur tout ce qui le touche, la politique en berne, l’être humain en perdition dans un monde mal conçu par et pour lui même, les gens et la pensée unique. Il revendique et proteste sans un mot à part ceux qu’il appose sur ses œuvres, et toujours en Anglais ce qui traduit une fascination pour les USA qu’il peine à dissimiler sur fond de je t’aime moi non plus...

Atelier Franck MICHEL - Village Segurane - 28 rue Segurane - 06300 Nice
06.63.49.66.80/04.93.04.62.89
contact@latelierfranckmichel.fr - www.latelierfranckmichel.fr



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