La conservatrice dirigeait depuis 2010 le Centre de recherche et de restauration des musées de France. Marie Lavandier part diriger, à 45 ans, les musées de la ville de Nice. La municipalité, qui a une politique culturelle ambitieuse, compte dix musées, dont celui dédié à Matisse, celui d’art moderne et contemporain, riche notamment d’une collection des nouveaux réalistes et de Klein, le musée des Beaux-arts Jules Chéret, le musée d’Art naïf ayant bénéficié de la donation Jakovsky, un muséum d’histoire naturelle…
Conservatrice territoriale, Marie Lavandier avait quitté en 2010 le musée Chirac en Corrèze pour le Quai Branly, avant de prendre la tête du Centre de recherche et de restauration des musées de France, installé dans la cour du Louvre. Elle est arrivée dans une période troublée par le projet d’un déménagement en couronne parisienne. Elle a contribué à pacifier le laboratoire qui se sort à peine de cette crise ayant endommagé ses liens avec ses partenaires dans la recherche française. Dirigé par Michel Menu, il a reçu le label «laboratoire d’excellence» lui donnant accès aux investissements publics d’avenir. Il s’est aussi inséré dans les projets européens, où les Italiens apparaissent comme chefs de file.
Avec le Louvre, Marie Lavandier a contribué à une politique de transparence dans les restaurations des chefs-d’œuvre de Vinci ou de Rembrandt. Elle s'est aussi opposée à la restauration périlleuse du retable d’Issenheim de Mathias Grunewald, entamée par le musée Unterlinden à Colmar. A sa demande, Frédéric Mitterrand, alors ministre, avait exigé l’interruption de l’opération et des garanties pour sécuriser l’œuvre. En revanche, la réunion du laboratoire de recherche et des ateliers de restauration, mise en œuvre en 1998 sous l’acronyme de C2RMF, n’a jamais véritablement donné naissance à une maison commune.
Vincent Noce (Libération) - Photo : Connaissance des Arts
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