Karen va voyager : son père, commissaire à bord de paquebots transatlantiques, dont le France, lui offrira une vie extravagante allant des transports maritimes de luxe aux palaces, et cela autour du monde.
La fréquentation du jardin de César, son mariage avec un jeune artiste thaïlandais, son amour des paysages tropicaux vont lui inspirer des toiles de grand format avec une végétation luxuriante d’où sont bannis l’homme les animaux, le ciel, l’eau…
Rien ne la raccroche à un style pictural bien défini. Certains parlent de pointillisme, de surréalisme, voire d’expressionisme. D’autres y voient une réapparition du Douanier Rousseau. En réalité cette végétation très colorée, parfois agressive dans les sujets avec ses plantes carnivores, est somptueuse et d’une grande finesse.
Karen expose dans le monde entier et on a déjà vu ses œuvres dans tous les palaces de la Côte d’Azur. Les dix œuvres qu’elle vient d’offrir au MAMAC ont incontestablement un aspect très décoratif. Et c’est peut-être cet aspect ornemental qui nous laisse un peu sur notre faim. Cette immersion qui nous est proposée dans cet univers végétal manque peut-être d’un sujet qui pourrait nous laisser entrevoir une histoire. On a l’impression que Karen se contente de la sienne, comme une thérapie pour oublier un passé.
Christian Gallo - © le Ficanas ® - Photos : C. Gallo
MAMAC (3e étage du musée) - Place Yves Klein – Nice – Jusqu’au 12 octobre 2014
Etaient présents : Simone Dibo-Cohen - Christian Gallo
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