mardi 14 avril 2015

Pierre Ribà et le chemin d’éternité

Tant de simplicité́ et tant de complexité́ mêlées. Des signes, des formes, des découpes que l’œil reconnaît mais qui intriguent. Vagues souvenirs d’objets ancestraux, un totem ici peut-être, là un masque. Et toujours, une retenue, un silence quasi religieux émane de l’univers monochrome de Pierre Ribà. Les œuvres énigmatiques
de l’artiste fascinent et jettent le doute. « Ses sculptures nous sont si proches que lorsqu’on les a vues une fois, on a l’impression de les avoir toujours connues, comme des amies revenues de loin, comme des souvenirs ou des colombes, des chants mélodieux familiers, tant l’harmonie les dressent face à nous, humbles et humaines » insiste Georges Chich. C’est vrai, ces œuvres de morceaux de cartons soigneusement agglomérés ont l’étrange pouvoir de s’imposer d’emblée au regard, comme une évidence plastique, une espèce de loi physique, un refrain obsédant qui vous trotte dans la tête toute la journée.
"Castel Blanc" 130x53x16cm Carton cannelé, titanium
Cette sculpture sans fioritures est aussi un hommage à l’objet immémorial, à cet art primitif auquel nous devons tant et que Pierre Ribà se réapproprie et réinvente au gré́ de sa fantaisie. «Il donne par le filtre de la création un nouveau pouvoir à un objet jugé initialement quelconque. Assure une fonction sacrée qui se loge, en un nouveau temple, dans un rituel voulu par les anciens, que certains nomment aujourd’hui design» note Grégory Tuban. Incroyable pouvoir de séduction de cette sculpture tout à la fois de notre temps et d’un temps que les moins de mille ans ne peuvent pas connaître... Pierre Ribà est un magicien qui cherche l’essentiel en utilisant le superflu, qui transforme du carton en or. Sa sculpture sobre est efficace et presque surnaturelle (« Cabeza », « Black Idol », « Feuille de Nuit » ou « Origami ») invente des mondes parallèles qui ouvrent à l’imagination des perspectives illimitées. Un magicien, je vous dis. Ludovic Duhamel

"Daphné"" carton cannelé, résine, poudre de graphite, 65X22X10cm
Mon identité́ est celle des paysans de l’Ardèche hommes lents qui ont besoin de beaucoup de temps pour dire les choses avec le peu avec le simple.
J’oscille entre sérénité́ des origines et déchirures de la vie.
Dans mon travail le matériau n’est pas seulement un moyen au service d’une pensée, il participe aussi à la formation de l’idée ce travail a parfois un aspect brut presque primitif, parfois plus sophistiqué.


"Naissance du soleil" carton cannelé, résine, cire d'abeille 105x100 x15 cm
J’affectionne les formes simples, épurées. Je tends à libérer mon travail de l’anecdote, à décanter la réalité́ de ses scories, de ses pesanteurs.
Je veux aller vers l’essentiel, m’épanouir dans la sobriété, la simplification des formes. Je tends à me débarrasser de tout effet accessoire, pierres, traces, fossiles, dolmens grottes œuvres primitives plutôt que classiques, tout cela me fascine.
Mon travail est parcouru d’images qui viennent de loin vestiges d’un ailleurs et sont pourtant de notre temps. Mes œuvres ne perdent pas leurs repères identifiables entre imaginaire et réalité entre sérénité espérée et déchirures
Le vif de la vie, L’idylle et la rupture.

Mégalithe foudroyée carton cannelé poudre de graphite cire d'abeille 145x40x25cm
« Je veux aller vers l’essentiel, m’épanouir dans la sobriété́, la simplification des formes. Je cherche à travailler vers l’universel. »

Les sculptures sont des objets porte-parole. Elles racontent les chemins suivis, les chemins dérobés il n’y a rien à ajouter RIEN. Pierre Ribà
 

Vernissage mardi 12 mai. 

Invitation : Mauro Corda à Florence

Mauro Corda a rencontré un immense succès lors de la biennale 2014 de l’UMAM au château-musée de Cagnes sur Mer avec en particulier sa « Boucherie » et ses « Musulmanes ».

Sous le patronage de François Weil, recteur de l’Académie de Paris, Chancelier des Universités, de la Ville de Florence en la personne du Maire Dario Nardella,
et du Président de la Région Toscane Enrico Rossi, en collaboration avec l’Accademia delle Arti del Disegno, Brigitte Cédolin, Directrice de la Villa Finaly et Frédéric Dardel, Président de l’Université Paris Descartes ont le plaisir de vous inviter à l’inauguration de l’exposition de Mauro Corda « Les insolites, particularismes et différences ».



A cette occasion, le contre-ténor Sébastien Fournier et l’ensemble Sprezzatura interprèteront des œuvres de Monteverdi, Purcell, Lambert, Haendel, Mozart

Exposition du 4 au 31 mai 2015
Vernissage : Mardi 28 avril 2015, à 18h - Villa Finaly - Via Bolognese 134/r - Florence

Les Globes de Cristal, le meilleur de la culture, viennent d’être décernés.

La 10 ème édition de la Cérémonie des Globes de Cristal, présentée par Justine Fraioli et Bernard Montiel, s’est déroulée, ce lundi 13 Avril 2015 en direct du Lido. Elle a été retransmise en direct sur D17 et a récompensé le meilleur de la culture française. 14 catégories dont 2 nouvelles (comédiennes et comédiens) ont été sélectionnées par 15.000 journalistes de la presse écrite, radio, TV, Web, qui ont récompensé le monde de l’art et de la culture. Et les lauréats sont…

Meilleur Film : « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako


Meilleure Actrice : Aïssa Maïga dans « Prêt à tout »

Meilleur Acteur : Pierre Niney dans « Yves Saint-Laurent »

Meilleure Pièce de Théâtre : Ouh Ouh (Théâtre des variétés)

Meilleure Comédienne : Elsa Zylberstein dans « Splendour »

Meilleur Comédien : Eric Elmosnino dans « Un dîner d’adieu »

Meilleur One Man Show : Nawell Madani « C’est moi la plus belge »

Meilleure Comédie Musicale : Les Parapluies de Cherbourg (Théâtre du Chatelet)

Meilleur Roman – Essai : « Charlotte » de David Foenkinos

Meilleure Interprète féminine : Brigitte « A bouche que veux-tu »

Meilleurs Interprètes masculin : Alain Souchon et Laurent Voulzy

Meilleur Téléfilm – Série Télévisée : « Engrenages »

Meilleure Exposition : Niki de Saint Phalle


Meilleur Créateur de mode : Yiqing Yin

Cette année le Globe d’Honneur a été décerné à Charlie Hebdo.

Magritte à Paris

Reconnu comme un des plus grands artistes surréalistes belges, proche du courant dadaïste, auteur du très célèbre « Ceci n'est pas une pipe », Magritte ne fut cependant pas que peintre, et c'est ce sur quoi cette exposition désire s'appuyer. Magritte, parmi ses nombreux talents, est le premier artiste à avoir détourné de manière surréaliste la Vénus de Milo en 1931, idée qui sera reprise de nombreuses fois, notamment par Salvador Dali quelques années plus tard. Magritte ne fut pas seulement peintre mais aussi sculpteur durant les dernières années de sa vie.
Les Menottes de Cuivre – 1931, Patinated and hand-painted bronze, height: 41 1/3" (105 cm)
@ ADAGP 2015
La collection intégrale des sculptures de Magritte regroupera 15 modèles répertoriés dans le catalogue raisonné actuellement en préparation. Son ayant droit, M. Herscovici, après avoir participé à la création du Musée Magritte de Bruxelles, a également supervisé la réalisation de cette collection et la galerie Mark Hachem présente les sculptures ainsi que la collection de lithographies.





Le Fils de l’Homme – 1964, Rives paper and/or Vélin d'Arches paper, 30 x 45 cm (11,8" x 17,7") 
@ ADAGP 2015
Galerie Mark Hachem - 28 place des Vosges - Paris 75003 - Du 15 Avril Au 6 Mai 2015

Vernissage : mardi 14 Avril à partir de 18h30

lundi 13 avril 2015

Photographie : Robert Matthey et les Pénitents

A l'occasion de la maintenance nationale des pénitents du dimanche 19 avril à Nice...



Vernissage de l'exposition "Les confréries de Pénitents, un chemin de vie". Photographies de Robert Matthey.

Samedi 18 avril à 17 heures.
Chapelle du saint Sépulcre - 7 place Garibaldi à Nice

(Voir l'article sur les pénitents de 2014)

dimanche 12 avril 2015

Carte blanche à Simone Dibo-Cohen à Marseille

La galerie Bartoli de Marseille a offert une carte blanche à Simone Dibo-Cohen, la présidente de l’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne. L’UMAM fêtera les soixante-dix ans de sa fondation l’année prochaine par Matisse et Bonnard. Simone Dibo-Cohen a donc choisi des artistes contemporains et vivants pour les exposer à Marseille.

Stéfano Bombardieri : ce sculpteur jouit d’une solide réputation non seulement en Italie où il vit mais dans le monde entier. Il expose dans les grandes galeries d'art et a participé à plusieurs reprises à la Biennale de Venise. L’artiste utilise les grandes dimensions pour nous délivrer un message qui va au-delà des sujets représentés, et par le biais du paradoxe il nous parle d’un monde complexe et désordonné. Ses œuvres, qui oscillent entre hyperréalisme et surréalisme, invitent à une certaine réflexion philosophique. Les sujets qu'il aime sculpter viennent souvent du monde animal: baleines, rhinocéros, crocodiles ou éléphants, suspendus ou piégés, écrasés par des montagnes de bagages. L’œuvre de Bombardieri évoque le temps et sa perception, mais aussi la douleur et la mort.

Stéfano Bombardieri
Ivana Boris : L’essentiel de son travail photographique n'est pas réalisé en atelier mais à l'extérieur, dans des lieux qui la fascinent et qui l’interrogent. C’est un acte de poésie contre une approche rationnelle de la nature. Le site archéologique en Asie, les grands espaces, les volcans, les marches dans le désert, dans les Alpes et la chaine Himalayennes, le littoral, la mer, la traversée de l’océan,… C’est une implication physique d’Ivana dans la nature, son frottement direct avec le terrain est généreux et sans condition ; une relation énergétique s’engendre entre les éléments et elle-même. Un travail de concentration, un véritable corps à corps avec un espace défini qu’elle va devoir restituer à sa propre vision.
Une relation intime entre l’artiste et l’espace ; la photographie est ressentie intensément par le spectateur et donne envie de pénétrer au-delà de l’image pour tenter de la comprendre et de s’y fondre.
Ivana Boris
Matteo Carassale : C’est un photographe accompli qui collabore avec les plus importants magazines italiens et étrangers de voyage, cuisine, intérieurs et jardins. Doté d'une sensibilité particulière pour calibrer la lumière et l'ombre, il a la grande capacité de capter les instants, en transformant un simple événement en quelque chose d'absolument extraordinaire. L’artiste, qui possède un langage narratif très contemporain, sait aller au-delà de la réalité et toujours nous surprendre. Ses images savent nous transmettre le goût de la vie en passant par l’ironie, la tendresse ou encore la poésie ; elles sont toujours spontanées et invitent le spectateur à la rêverie et à la réflexion.

Matteo Carassale
Yves Hayat : « J’avoue m’intéresser à la manipulation du réel et à ses images imaginées. Mon travail aux confins de la photographie plasticienne, de l’installation et de la Figuration narrative propose des visions où la part de théâtralisation fait corps avec le projet. Véritable consommateur visuel, je photographie, télécharge, retouche, recadre… bref je mets en scène. » Yves Hayat expose quatre portraits de Simone Dibo-Cohen.

Miryan Klein : Des nuées de papillons qui s’ébattent sur la toile de tous petits tableaux juxtaposés les uns à côté des autres, certains animés grâce à des mini-écrans numériques, dans un magnifique effet de pyrotechnie picturale. « Ce sont mes humeurs de chaque jour, transposées là, comme un kaléidoscope intérieur… » Frank Davit

Miryan Klein
Martin Miguel : Une première caractéristique du travail de Miguel porte sur le système des oppositions plastiques qu’il met en œuvre : dur/souple, brut/travaillé, liquide/sec, formes contraintes/formes libres, maîtrisé/aléatoire, coloré/non coloré… Miguel questionne l’espace et les objets de l’espace: - espace plastique, dont il met en cause la construction traditionnelle (très peu de toiles tendues sur châssis dans son œuvre) - espace réel dont il se sert - espace naturel ou humain auquel il renvoie ou dont il intègre les objets - espace du regard, qui implique le spectateur.

Martin Miguel
Mirial : Anthony Mirial a l'art au bout du doigt, celui qui déclenche les visions oniriques de la peinture pixélisée à travers des œuvres troubles, ô combien émouvantes, dérangeantes pour certaines mais extraordinairement novatrices, dans des clairs obscurs à la manière d'un Georges de La Tour moderne. Il sublime nos négligences, nos déviances, ce qui dérange, et comme par magie relève tout à coup de la sainte apparition, insufflant quelques instants d'éternité. Anthony Mirial est à l'aube de sa vie d'artiste et fait pourtant preuve de grande fécondité et maturité artistique. L'originalité de son approche laisse présager une vraie trace sur le fil de l'histoire de la photographie au XXIe siècle.

Mirial
Adrien Porcu : …Une chrysalide anthropomorphique pendue à une branche d’arbre, évoquant paradoxalement la mort – le travail d’Adrien Porcu joue sur deux tableaux, de même que chaque être, y compris bien entendu l’artiste lui-même, se révèle être, corps et âme, le théâtre de conflits intérieurs. Humour, douceur ou poésie se voient contrebalancés par une connotation plus ou moins explicite de violence, symbolique voire physique. Car la pratique de l’artiste, du dessin à la sculpture, a progressivement intégré une dimension corporelle forte, jusqu’à basculer dans le genre de la performance, rendant manifeste une nécessité de mettre son propre corps en jeu, en scène, voire en péril. La façon dont Adrien Porcu «se fait violence» en s’incorporant à son œuvre participe d’une ferme volonté de s’y engager personnellement et de percuter le spectateur... Anne-Lou Vicente.



Adrien Porcu
Macsime Simon : « Macsime colle des bouts bout à bout, nous sommes des bouts remplis de bouts, sans fin... »
Macsime Simon
Nacer : Nacer produit des œuvres complexes exprimant un regard acéré sur la société. Son travail touche différentes techniques (peintures, sculptures, photographies, vidéos et installations).
L'emploi récurrent de deux couleurs principales, le noir et le blanc, renforce le contraste des espaces. Son écriture épineuse au couteau sur plexiglas donne parfois une violence sourde à ses réalisations. L'artiste s'autorise l'abstraction comme la figuration.
Sans doute, l'œuvre livre-t-elle dans sa force et ses émotions, son ambivalence personnelle où la révolte intérieure face à l'éthique bafouée laisse place à la compassion du citoyen pour son contemporain et à l'espoir que l'art ouvrira les chemins de la conscience.
Nacer

Galerie Bartoli – 81, rue Sainte 13007 Marseille

Vernissage mercredi 22 avril de 17 à 21 heures



jeudi 9 avril 2015

« Souvenir du 14 juillet de ma jeunesse » offert par Claude Gilli

Claude Gilly est issu d’une famille niçoise dont on trouve des traces dans les archives de la ville dès le XVe siècle. En 1955, il entre à l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice et se retrouve aux cotés de France Raysse et fera ainsi la connaissance de son époux, Martial Raysse. C’est aussi là qu’il rencontre Nicole Rondoni, étudiante en section Décoration-Volumes. Pendant l’été 1957, autre rencontre décisive, avec Albert Chubac qui l’initie à l’art moderne et à tout un langage de liberté, Claude Gilli va mûrir son propre vocabulaire.

Les années 1959-1960, sont une période charnière dans son travail, période des Tirs et des peintures OAS. De ces dernières, faites de toile, de fil de fer et d’ampoules électriques, il ne reste pratiquement rien. Elles ont été détruites en même temps que les travaux réalisés pour l’Ecole des Arts Décoratifs, lors d’un autodafé symbolique le 31 décembre 1962, sur la plage de Saint-Laurent-du-Var.

Les années 1963-1965 sont l’époque des œuvres en bois découpés et peints. La série des nuages, formes rondes et douces que Gilli découpe à la petite scie à main et à métaux, puis à l’aide de la scie électrique offerte par Arman, chagriné de le voir peiner sur les panneaux de contre-plaqué avec des outils inadéquats.


En 1966, il présente ses premières coulées où des pots de peintures déversant un liquide épais, toujours en bois découpé, créent une dynamique mur-sol spectaculaire.

Il abandonne, pour un temps la couleur, en 1968, en employant des Plexiglas transparents avec une volonté d’explorer la non-couleur, de révéler la poésie de la transparence.

En 1969, une promenade sur le marché du cours Saleya, provoque chez Gilli un véritable choc : un cageot renversé laisse échapper un flot mouvant d’escargots en quête de liberté. Les formes aléatoires des empreintes humides laissées sur le sol, le pousse à provoquer des mises en scène : de retour dans son atelier, il soumet ces gastéropodes à des provocations. L’escargot vivant devient alors son outil privilégié. Il dédiera d’ailleurs à ces escargots, un char monumental dans le cadre du carnaval de Nice 1994.

C’est en 1985 qu’il réalise une sculpture monumentale en acier pour le Palais des congrès de la Ville de Nice. Cet évènement le conduira à s’engager dans une nouvelle voie, celle de la réalisation de sculptures en acier.

Il vient d'offrir « Souvenir du 14 juillet de ma jeunesse » à la ville de Nice.

Les livres sélectionnés en 2015 pour le prix Nice-Baie des Anges

Ce prix est attribué par un jury composé de 10 lecteurs amateurs. Huit ouvrages sont en compétition. Ils ont été sélectionnés par un jury professionnel :

Le Voyant, Jérôme Garcin (Gallimard) : sélectionné par Franz-Olivier GIESBERT
Jérôme Garcin dresse dans son roman le portrait de Jacques Lusseyran, écrivain-résistant Français : né en 1924, aveugle à huit ans, résistant à dix-sept, arrêté en 1943 et déporté à Buchenwald. Libéré après un an et demi, il écrit Et la lumière fut et part enseigner la littérature aux États-Unis, où il devient «The Blind Hero of the French Resistance». Il meurt, dans un accident de voiture à l’âge de quarante-sept ans.

Le Maître, Patrick Rambaud (Grasset) : sélectionné par Paule CONSTANT
Le roman se déroule dans la Chine du Vème siècle avant J-C. Avec son immense talent, Patrick Rambaud nous conte la vie d’un enfant, curieux, libre, attentif à la vie ; bientôt inventif et sage ; au plus près du peuple. Il deviendra le plus grand philosophe chinois, Tchouang Tseu. Un destin inouï, à mi-chemin de la fable et de la philosophie. On rit, on apprend, on découvre, on s'étonne, dans ce monde dont le vrai prince est un philosophe...

L'Expérience, Christophe Bataille (Grasset)
: sélectionné par Irène FRAIN
Avril 1961, dans le désert algérien. A trois kilomètres de ce point inconnu, une tour de cinquante mètres porte une bombe atomique. Le jeune soldat qui parle, accompagné d’une petite patrouille, participe à une expérience. Il est un cobaye. C’est cette zone d’intensité extrême que nous livre Christophe Bataille. Face à l’histoire et à la mort, il reste les mots, les sensations, la douceur du grand départ puis la lumière.

L'Ecrivain National, Serge Joncour (Flammarion) : sélectionné par Laurent SEKSIK
Le jour où il commence sa carrière d’écrivain à Donzières, petite ville du centre de la France, Serge découvre dans la gazette locale qu’un certain Commodore, maraîcher à la retraite que tous disent richissime, a disparu sans laisser de traces. On soupçonne 2 jeunes, Aurélik et Dora, de l’avoir tué. Mais, ce qui fascine le plus l’écrivain, c’est une photo : celle de Dora dans le journal. Dès lors, cet « écrivain national » va enquêter à sa manière.


La porte du Secret, Christel Noir (Héloise d'Ormesson) : sélectionné par Didier Van CAUWELAERT
Marie, jeune femme pétillante, a hérité de la librairie de son grand-père Samuel, qui l'a élevée. Lors d'un week-end à la campagne chez son amie Margaux, elle fait la rencontre de Josh, charmant scénariste franco-américain. Si l'attraction est immédiate, Marie, trop souvent déçue, s'interdit de rêver à une histoire d'amour. Quant à Josh, veuf depuis trois ans, il vit prisonnier du fantôme de sa femme, Hélène. Leurs chemins semblent se séparer. Mais c'était sans compter sur l'apparition d'Éloïse... l'ange gardien de Marie, bien décidée à l'aider.

Une vie à soi, Laurence Tardieu (Flammarion) : sélectionné par Aurélie HUSTIN de GUBERNATIS
Une exposition de photos de Diane Arbus crée un choc chez Laurence Tardieu. Issue, comme la photographe, d'un milieu aisé, elle a, comme l'artiste américaine, tout sacrifié à sa vocation. Réflexion artistique et fragments autobiographiques s'entrelacent dans ce beau récit mélancolique où la narratrice revisite son histoire personnelle et familiale à la lumière de celle de Diane Arbus, jumelle soudain découverte.

Bravo, Régis Jauffret (Le Seuil) : sélectionné par Nicolas GALUP
Bravo, cette collection de nouvelles de Régis Jauffret est ­labellisé roman car pour lui, c’est davantage qu'une simple addition de récits. D'une nouvelle à l'autre, c'est une dynamique qui se met en place, un univers qui s'installe, une galaxie nouvelle qui se déploie. Une œuvre au noir où se reconnaît d'emblée, et se démultiplie au fil des pages, l'empreinte particulière de l'auteur.

La Joie, Charles Pépin (Allary) : sélectionné par Jean-Luc GAG
C’est l’histoire d’un homme jeune, Solaro, un être lumineux pour qui tout est heureux ; non qu’il ait de la veine (au contraire !), mais parce que le monde est comme il est, recelant ce qu’il faut de beauté, de bonté, de vérité. Le monde est ce qu’il est. Pourquoi en changer ? Ne devrait-on pas changer notre regard sur le monde ? Charles Pépin déploie dans ce roman, cette philosophie stoïcienne, comme l’étendard de la liberté.

jeudi 2 avril 2015

43ème Salon d’Antiquités, d'Art Moderne et d'Art Contemporain d'Antibes

Créé il y a plus de 40 ans, Antibes Art Fair est l'un des plus importants salons français et un événement majeur en Europe, par sa fréquentation et par la qualité des œuvres présentées avec 120 participants.

Parmi les exposants des œuvres des grands maîtres de l’Art Moderne et de l'Art Contemporain, la galerie Paul Janssen, venue l'an passé pour la première fois, exposera un choix exceptionnel d’œuvres du mouvement CoBrA, du Pop-Art et des plus grands noms de la photographie moderne. Bien sûr, il y aura aussi les fidèles galeries Hurtebize, Michel Estades (grand spécialiste de Bernard Buffet), Alexis Pentcheff (également spécialisé dans la peinture provençale)…Notons l'arrivée de la Bourinson Gallery (qui annonce la présence d'œuvres de très grands artistes) et celle de la galerie Frédéric Pierre.


Henri Edmond CROSS, 1856-1910, Baigneuses, Huile sur papier, 25 x 25 cm © Galerie Pentcheff

Du côté des antiquités, citons notamment les Galerie Gismondi, Galerie Fred, Galerie Pellat de Villedon, Galerie Scalabrino, …

Les arts anciens d’Asie seront représentés par la Galerie 41, la galerie IRAM, Mille ans d’Orient, Michel Douris et la Galerie Catier. Plusieurs d’entre eux présenteront également les créations d'importants artistes emblématiques de l’art contemporain en Asie (Cai ZHISONG, SHEN HONG BIAO, LI Chen ...).

Bernard Buffet,  Nature Morte a  la corne d'abondance, huile sur toile,  - 1988,  114 x 195 cm © Galerie Michel Estades
Des spécialistes exposeront de somptueux services de vaisselle d’époque. L’Art Déco sera au rendez-vous avec les grands spécialistes du genre : Richard Duflot et Martin du Louvre. Le mobilier design sera représenté, entre autres par Pascal Joarkin…

Manuscripta proposera une sélection de photographies anciennes, de lettres manuscrites et autographes.

À ceux-là s’ajouteront les bijoutiers avec la Galerie Montaigne de Monaco présente depuis l’année dernière et la Galerie Pautot, Bernard Bouisset, Francine Joaillerie, Fayolle Laurence… qui rivaliseront de tout l’éclat de leurs somptueux joyaux.

43ème Antibes Art Fair
Salon d’Antiquités, Art Moderne et Art Contemporain d'Antibes
Ouverture tous les jours du 18 avril au 4 mai 2015 de 10h30 à 19h30

www.salon-antiquaires-antibes.com 





Dominique Draussin et Claudie Poinsard à Antibes

Transartcafé accueille Dominique Draussin et Claudie Poinsard du 10 avril au 9 mai
Vernissage le vendredi 10 avril à partir de 18 h 30.

Transartcafé, 6 rue du Dr Rostan, Antibes
ouvert du mercredi au vendredi:10h-12h30/15h-19h et le samedi de 10h à 19h
tel. 04 93 34 29 76

http://www.transartcafe.org
http://www.artmajeur.com/transartcafe/


Michael Scott à Paris

Michael Scott est un artiste américain né en 1958.
Il vit et travaille à New York.

Associé au début des années 90, avec ses amis Steven Parrino, Matthew McCaslin, Cady Noland, ou Olivier Mosset, à ce qu'on a appelé la « nouvelle abstraction » et proche de courants comme le « Neo-Geo » (Peter Halley, Jeff Koons, John Armleder...), Michael Scott est l'auteur d'une œuvre protéiforme, dont l'exposition à la Galerie Laurent Strouk propose un aperçu assez complet, des premières peintures de cercles des années 80 aux tableaux les plus récents, en passant par ses incursions dans la figuration.




L'exposition inclut notamment plusieurs pièces majeures représentatives de ses peintures systématiques de lignes noires et blanches du début des années 90 (du type de celle que l’on a pu voir à l’exposition « Dynamo » au Grand Palais en 2013) - des peintures dont l'effet optique est si intense qu'elles en deviennent difficiles à regarder. Michael Scott a lui-même décrit ces peintures comme de « l’Op Art sous acide ». Sont également présentés à la galerie des travaux plus récents, dans lesquels l'explosion des couleurs poursuit cette recherche d'un effet optique maximal. Partant a priori des mêmes contraintes systématiques que pour ses premières peintures (règles strictes dont sont déduites les compositions, à l'aide de suites mathématiques ou de calculs de proportions), ses œuvres récentes sont en fait très différentes d'aspect, intégrant délibérément l'échec ou les accidents venant contrarier ces principes systémiques pendant la réalisation.



Son travail a été exposé par les galeries Tony Shafrazi (New York), Sandra Gering (New York), Art & Public (Pierre Huber, Genève), Jason Rubell (Floride), Triple V (Paris) et Akira Ikeda (Japon).

Parmi ses principales expositions collectives récentes, on peut citer la Kunsthalle de Bern (2012), le CAPC à Bordeaux (2011), ou le Magasin à Grenoble (2009), le Grand Palais à Paris dans le cadre de l’exposition « Dynamo » (2013), « Post-Op » (galerie Perrotin, Paris, 2014) ou « The Painted World » au MoMA-PS1.

Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques, en France (Le Consortium, FNAC, FRAC Nord Pas de Calais) comme dans le reste du monde (Etats-Unis, Suisse...)


GALERIE LAURENT STROUK  - 2 avenue Matignon 75008 PARIS
Tél. : 01 40 46 89 06 - www.laurentstrouk.com

mercredi 1 avril 2015

Béatrice Heyligers

Marie-Laure de l’Ecotais, galerie Au Fond de la Cour, présente du 9 avril au 2 mai 2015, l’exposition de photographies de Béatrice Heyligers, ‘Les Arts, mémoires vives’. Une vingtaine de photos, noir et blanc, issues de son livre, théâtre, mémoires vive et des portraits d’artistes et gens de lettres.

Pour cette exposition Béatrice a choisi dans ses archives quelques-unes de ses photos de moments privilégiés passés au sein des troupes de théâtre à Paris dans les années 70. Epoque où se mêlant à la vie des comédiens, à la vie de la troupe, elle photographie la naissance de spectacles qui s’avéreront des moments-phares de la carrière de comédiens et de metteurs en scène devenus des grands de la scène. Ces clics d’une fraction de seconde ont permis de retrouver intacte l’émotion du passé chez ses compagnons de jadis quand elle leur montrât des années plus tard les images. Tous témoignent que le temps n’a pas effacé l’émotion, elle ne s’est pas évanouie comme neige au soleil. Les photos commentées par eux, propos spontanés, publiés dans son livre, sont offertes en partage au public dans cette exposition. Par l’œil de l’artiste apparaissent des mises en scène de Jean-Louis Barrault, Peter Brook, Bob Wilson, Ariane Mnouchkine, Patrice Chéreau, Gabriel Garran et bien d’autres.


L’autre partie de l’exposition présente des portraits de plasticiens, gens de lettres, musiciens, comédiens: Le Clézio, Michael Lonsdale, Emmanuelle Riva, Jean-Claude Drouot, Ernest Pignon-Ernest, Jacques Weber, Ben, Arman, Martial Raysse, Robert Malaval…

De la photographie à l’image animée, Béatrice Heyligers en a franchi le pas ! Pas étonnant car sa vocation est née en voyant à 16 ans Ascenseur pour l échafaud. Subjuguée par une séquence du film qui se passe dans un labo- photo lorsque du révélateur l’image apparaît, elle décide je serai photographe. Elle le sera et l’est toujours, la magie de l’image sous toutes ses formes ne cesse de l’émerveiller. Elle a réalisé un DVD « Jeu vocal, chant spontané » de Guy Reibel. Il s’agit d’une initiation au chant et à la création musicale sous une forme spontanée. Il fallait à ce compositeur, chef d’orchestre et professeur de composition au conservatoire de Paris (CNSM), pendant plus de 25ans l’œil d’une professionnelle du spectacle pour en filmer les différentes étapes : les enfants des écoles, des musiciens animateurs, des chœurs et un quatuor de chanteurs professionnels. Puis vint un film Hamadoum ou Les tribulations d’un métis du monde sur lequel Guy Reibel a composé un opéra présenté à l’auditorium St Germain à Paris.

Les photos de Béatrice Heyligers sont utilisées pour l’étude du théâtre dans des lycées, à la faculté, intéressent les spécialistes et le public. En Février 2015, à l’occasion du festival Shakespeare, Shake Nice 2015, Irina Brook, directeur du Théâtre National de Nice lui a demandé d’exposer dans ce lieu, une quinzaine de ses photographies de La Tempête mise en scène par Peter Brook en 1968 à la Round House de Londres.

Ne pas manquer cette chance de voir l’ exposition ‘Les Arts, mémoires vives’, peut-être de vivre les moments de ces souvenirs-émotions, de retrouver des portraits célèbres et d’apprécier la superbe présence du noir et blanc ‘couleur du souvenir’ que salue Alain Crombecque dans la préface du livre. Et laisser trotter dans sa tête le proverbe hongrois que cite Béatrice Heyligers : Où va le blanc quand la neige a fondu ?

Brigitte Chéry le 29 mars 2015

Béatrice Heyligers a travaillé pour l’Express, le Nouvel Observateur, News Week, Le Point, La Quinzaine Littéraire, le mensuel CNJA, avec Le festival d’automne à Paris sous la direction, de Michel Guy et d’Alain Crombecque qui l’engage de 1973 à 1975. Dès 1977 au Théâtre National de Nice dirigé par Jean Pierre Bisson, puis Jean- Louis Thamin, et Jacques Weber. En parallèle elle photographie des chantiers pour l’architecte Pierre Allard, suit toute la construction du parc de Sophia Antipolis, travaille pour le musée Picasso d’Antibes, le Centre International de Recherches Musicales (CIRM), l’Orchestre philarmonique de Nice, fait des reportages, réalise un DVD et un film avec Guy Reibel, participe à PerformArts en ligne.

Galerie Marie-Laure de L’Ecotais, Au Fond de la Cour - 49, rue de Seine 75006 Paris tel 01 42 25 81 89 - (Métro Saint Germain- des-Près)

Vernissage jeudi 9 avril 2015 Exposition du 10 avril au 2 mai 2015



mardi 31 mars 2015

Marc Chagall, Œuvres tissées

A l’occasion du 30e anniversaire de la mort de Chagall, le musée national Marc Chagall propose au public de découvrir un pan moins connu de la production de l’artiste : l’oeuvre tissée.

Après la Seconde Guerre mondiale, installé dans le sud de la France, Marc Chagall s’initie à d’autres techniques que la peinture ou la gravure. L’artiste cherche à étendre ses expérimentations plastiques : la céramique, le vitrail, la sculpture, la mosaïque et la tapisserie mobilisent son énergie.

De son vivant, Chagall voit ainsi « tomber du métier à tisser » 20 tapisseries destinées au décor de bâtiments publics ou à des collectionneurs privés. Réalisées d’après des œuvres de Chagall, ces tapisseries ont été exécutées dans une étroite collaboration avec les lissiers de la Manufacture nationale des Gobelins ou avec une grande spécialiste de la tapisserie, Yvette Cauquil-Prince.
Moïse, 1973 - Tapisserie réalisée d’après une œuvre originale de Marc Chagall. Maître d’oeuvre : Yvette Cauquil-Prince Tapisserie de basse lisse, H. 320 cm ; L. 235 cm Collection particulière Crédits photographie : © Archives Marc et Ida Chagall, Paris © Adagp, Paris 2015

Chagall et la tapisserie

Les premières tapisseries sont tissées à la Manufacture nationale des Gobelins de Paris entre 1965 et 1968. Il s’agit d’un ensemble de trois tapisseries monumentales destinées au hall de la Knesset à Jérusalem. En 1970 - 1971, c’est à nouveau la Manufacture des Gobelins qui est chargée de l’exécution d’une tapisserie destinée au futur musée national Message Biblique Marc Chagall à Nice.

Mais l’essentiel de l’œuvre tissée est réalisée d’après les œuvres de Chagall sous la conduite d’Yvette Cauquil-Prince. Protagoniste majeure du renouveau de la tapisserie au XXe siècle, Yvette Cauquil-Prince (1928-2005) a consacré son savoir-faire et son talent à la transcription en tapisserie des œuvres des plus grands artistes de l’époque : Pablo Picasso, Max Ernst, Paul Klee… Chagall la rencontre en 1964. Dès lors, s’instaure un dialogue fécond qui dure deux décennies, et même au-delà, dans les tapisseries que poursuit Yvette Cauquil-Prince après la mort de Chagall en 1985. Interprète brillante de l’œuvre du maître, elle excelle dans la restitution des effets picturaux par les moyens de la tapisserie. Elle transpose dans l’œuvre tissée toute la richesse expressive de l’œuvre peinte, gravée ou dessinée. Les premières tapisseries, de petite taille, sont suivies de pièces de grandes dimensions, donnant ainsi à voir le modèle dans un nouveau format. En sa qualité de maître d’œuvre, Yvette Cauquil-Prince ne limite pas son intervention à la reproduction d’un modèle ni à son agrandissement. Elle propose, par le changement de médium et de format, une autre lecture de l’œuvre de Marc Chagall.

Cirque I, 1970 - Tapisserie réalisée d’après une œuvre originale de Marc Chagall. Maître d’oeuvre : Yvette Cauquil-Prince Tapisserie de basse lisse, H. 238 cm ; L. 200 cm Collection particulière Crédits photographie : © Archives Marc et Ida Chagall, Paris © Adagp, Paris 2015


Première exposition de tapisseries au musée national Marc Chagall

C’est la première fois que le musée national Marc Chagall met à l’honneur cette technique, représentée dans ses collections par une seule pièce, créée pour le musée, Paysage méditerranéen.

L’exposition Marc Chagall. Oeuvres tissées se déploie dans l’ensemble du musée. Elle permet la confrontation exceptionnelle de 12 tapisseries chatoyantes ou plus nuancées avec 12 œuvres originales de Chagall qui ont servi de modèles pour le tissage.

Les réalisations avec les Gobelins seront évoquées par la tapisserie créée pour l’ouverture du musée (1973) ainsi que par le tirage d’essai, détail validé par Marc Chagall pour les tapisseries de la Knesset. Les autres tapisseries présentées font apparaître avec éclat le talent d’interprète d’Yvette Cauquil-Prince.

L’exposition permet aussi de comprendre la part de liberté et d’interprétation laissée au maître d’oeuvre. Une salle est dédiée à la technique de la tapisserie où le public pourra découvrir les matériaux nécessaires au tissage.

Transposition monumentale de la verve colorée de Marc Chagall, l’oeuvre tissée est le prolongement de l’œuvre peinte ou gravée. Elle invite ainsi à penser le décloisonnement de la création, au-delà des frontières entre disciplines artistiques.

Musée national Marc Chagall - Avenue Dr Ménard - Nice
Tél. : 04 93 53 87 20 - www.musee-chagall.fr

Le Garçon dans les fleurs, 2005 - Tapisserie réalisée d’après une œuvre originale de Marc Chagall. Maître d’oeuvre : Yvette Cauquil-Prince Tapisserie de basse lisse, H. 180 cm ; L. 134 cm Collection particulière Crédits photographie : © Archives Cauquil-Prince, Paris © Adagp, Paris 2015

Charvolen à Vallauris

La rencontre de Max Charvolen et Vallauris remonte à la fin de l’année 1997 quand il demande et obtient officiellement grâce à l’intermédiaire d’un collectif d’artistes résidant à Vallauris l’autorisation de la ville de pouvoir développer son travail d’artiste dans une maison située au 13 rue des Tours, avant rénovation.

A deux reprises, de 1997 à 2003 et, depuis 2014, au 15 avenue Georges Clemenceau, l’artiste a travaillé dans la ville. Ce sont les traces de cette présence qui sont visibles dans l'exposition.



L’exposition Charvolen à Vallauris, la ville-modèle, 1997-2003 / 2014-2015 retrace l’histoire des relations entre l’artiste et des espaces bâtis de la ville. En cela il a réalisé des “portraits” de la ville devenue sa “ville-modèle”.

Cette exposition est organisée par l’association Atelier 49 avec le soutien de la ville de Vallauris Golfe-juan. Elle est accompagnée d’un catalogue édité par l’Atelier 49.

Max Charvolen est né en 1946 à Cannes. Il a participé au groupe INterVENTION (1968-1973) et aux manifestations de l’École de Nice depuis cette date. Il est cofondateur du Groupe 70 (1970).
Ses œuvres sont présentes dans des collections publiques ou privées. Nombreuses expositions en France et à l’étranger.

Charvolen à Vallauris,la ville-modèle 1997-2003 / 2014-2015

Exposition salle Eden, place de la Libération, Vallauris Du 11 avril au 14 juin 2015
Horaires: 10h-12h et 14h-17h, fermé le mardi

lundi 30 mars 2015

Concerts d'avril chez Depardieu

Jeudi 2 avril 2015 - 20h15

JÉRÔME VINSON TRIO : “JAZZ POP”
Le trio du pianiste Jérôme Vinson vous propose un voyage musical romantique mais aussi dynamique dans un univers qui lui est propre : des compositions, des standards et des reprises de morceaux célèbres de la Pop. De quoi ravir les amateurs.

Il sera accompagné par Fred Lacroix à la contrebasse et Bruno Desbiolles à la batterie.
Ce trio a remporté plusieurs concours.
JÉRÔME VINSON : piano - BRUNO DESBIOLLES : batterie - FRED LACROIX: contrebasse


Jeudi 16 avril 2015 - 20h15

JACOBSEN / OLSSON / BRASSOUD TRIO
Ce trio réunit des musiciens de trois pays (Danemark, Suède et France) qui présentent un répertoire intimiste, entre tradition et modernité, dans son inaltérable beauté.

La venue à Nice de Martin Jacobsen est un événement à ne pas manquer : ce saxophoniste ténor a joué avec David Sanborn, Jesse Van Ruller, Bobby Durham, Antonio Farao et a enregistré deux CD en leader pour le prestigieux label Steeplechase.
MARTIN JACOBSEN : tenor sax - LINUS OLSSON : guitare - PHILIPPE BRASSOUD : 
contrebasse


Vendredi 17 avril 2015 - 20h15

FRED D'OELSNITZ TRIO
Les histoires font partie de la musique. Elles nous racontent, à travers rythmes et sons, les musiciens qui les fabriquent. La musique de Frédéric d’Oelsnitz fait référence à des histoires jadis contées, vécues ou venant de son imaginaire. Il a choisi de les illustrer avec la complicité de François Gallix à la contrebasse et de Stéphane Fouchet à la batterie.
FRED D'OELSNITZ : piano - FRANÇOIS GALLIX : contrebasse - STÉPHANE FOUCHET : batterie


Vendredi 24 avril 2015 - 20h15

LAURENT ROSSI SPIRALE TRIO
Le Spirale trio interprète les compositions du pianiste et leader Laurent Rossi. Un Jazz actuel aux multiples influences possédant une forte personnalité harmonique et mélodique, servi par les musiciens qui mêlent leur expérience et leur virtuosité dans une interaction permanente.
LAURENT ROSSI : piano - JÉRÔME ACHAT : batterie - PHILIPPE BRASSOUD : contrebasse



Réservation conseillée pour les concerts : tél. 09 66 89 02 74 - galerie.depardieu@orange.fr



dimanche 29 mars 2015

Vente de la collection Ferrero

COLLECTION JEAN FERRERO : « SES AMIS ARTISTES DE L’ECOLE DE NICE »

Paris – C’est sous le marteau de Francis Briest qu’Artcurial dispersera, le 1er avril prochain, une partie de la collection de Jean Ferrero, l’un des grands témoins de la vie artistique de la Côte d’Azur de la 2nde moitié du XXe siècle. Cet ensemble de plus de 200 œuvres de l’Ecole de Nice a été rassemblé par un homme amoureux de l’art et des artistes avec qui il a tissé de profonds liens d’amitié. On retrouvera les incontournables de ce mouvement artistique, dont plusieurs œuvres de Ben, Arman, Bernar Venet, Claude Gilli et du voisin marseillais César.

BEN : "C’est Jean qui a attrapé l’art par la queue" - 2000 - acrylique et bois peint sur panneau,
Collection Jean Ferrero, 52,5 x 72,5 cm (estimation : 4 000 – 6 000 € / 4 500 – 6 500 $)
 L’École de Nice rassemble environ 30 artistes ayant vécu et créé dans la région niçoise, au cours de la seconde partie du XXe siècle. Certains appartiennent à des mouvements artistiques établis, comme Arman et Martial Raysse (Nouveau Réalisme) ou Ben (Fluxus), tandis que d’autres échappent aux classifications, comme Bernar Venet, Claude Gilli...

Jean Ferrero, installé à Nice, se lie d’amitié avec ces artistes locaux qui l’autorisent à les photographier lors de leurs créations. Il possède aujourd’hui des archives impressionnantes de portraits qui dépassent le cadre de l’Ecole de Nice. On y croise Man Ray, Lucio Fontana, Marc Chagall, Pierre Soulages, Jean Cocteau, Martial Raysse... Pas un artiste travaillant sur la Riviera, et même au-delà, n’a échappé à son objectif.

Jean Ferrero est un collectionneur passionné. Il se définit lui-même comme « un mauvais marchand rongé par le virus de la collectionnite ». Mais c’est son ami Ben qui en dresse le portrait le plus complet, dans une œuvre de 1971 : « Ici habite Ferrero / né le 1er Mars 1931 / cinéaste de vedettes, berger, photographe d’hommes nus – collectionneur avide d’art moderne – aime l’argent – la viande de cheval cru – les femmes des autres – parle trop. » Cette description synthétise à la fois la personnalité attachante et exubérante de Jean Ferrero, mais énumère aussi ses multiples vies.

Fils d’immigré italien, Jean Ferrero est un autodidacte. Après une enfance modeste, il multiplie les petits boulots avant de se tourner vers la photographie. D’abord comme photographe de rue, il tire le portrait des passants. Puis il commence à trouver ses propres sujets. Il capture des images posées de ses partenaires de boxe et d’haltérophilie, abordant le thème du nu masculin en extérieur. Rapidement, ces clichés connaissent une diffusion internationale. Les commandes de magazines internationaux se multiplient et constituent une source importante de revenus entre 1955 et 1975, lui permettant d’acquérir un grand nombre d’œuvres. Parallèlement, il travaillera comme photographe de presse pour Nice Matin, La Stampa et surtout la revue XXe siècle, pour laquelle il réalise de nombreux reportages sur des artistes célèbres, ce qui lui ouvre les portes du monde le l’Art.

Le sport constitue un socle fondateur dans la vie de Jean Ferrero. C’est grâce au sport qu’il trouvera ses premiers modèles, et c’est dans les clubs de la Côte d’Azur qu’il rencontrera les artistes et deviendra leurs amis. Cet homme généreux entretiendra des relations privilégiées avec la plupart des artistes de la région. On retrouve ainsi dans sa collection, à coté des œuvres caractéristiques, des travaux plus personnels, plus intimes, comme les œuvres de César réalisées dans l’appartement de Jean Ferrero, en compagnie de la fille du collectionneur. Ben fait également partie de sa garde rapprochée, dès leur rencontre en 1965. Il réalisera plusieurs fois son portrait, preuve de leur attachement mutuel.

C’est en 1970 que Jean Ferrero finit par ouvrir sa première galerie, sur le port de Nice. Il s’inspire de ce qu’il a pu découvrir à Soho lors de ses voyages à New York, et crée la première galerie en appartement de la région. Quelques années plus tard, il se relocalisera près de la Promenade des Anglais, dans un espace imposant de 300m2 qu’il dirigera jusqu’en 2003.

Sa devise, « l’art, quel qu’il soit » explique l’éclectisme de sa collection. A 84 ans, Jean Ferrero souhaite aujourd’hui se consacrer à son œuvre photographique. Le 26 février 2014, il fait don à la ville de Nice de 853 œuvres parmi lesquelles des pièces d’Arman, Ben, César ou Moya ainsi que des œuvres figuratives, et décide de vendre environ 200 œuvres chez Artcurial.

Exposition : 29 mars, de 14h à 18h, le 30-31 mars, de 11h à 19h
Vente : Mercredi 1er avril 2015 à 16h00
Artcurial - 7 rond-point des Champs-Élysées - 75008 Paris

ARMAN : "COLERE DE CONTREBASSE" - 1971
Combustion de contrebasse brisée dans résine polyester et plexiglas - 200 x 160 x 22 cm 
Collection Jean Ferrero - Estimation : 170 000 – 220 000 € / 190 000 – 250 000 $
Les « Colères froides » d’Arman – visant le plus souvent des instruments de musique – incarnent une tendance destructrice dans l’œuvre de l’artiste, qui apparait comme l’antithèse de sa tendance préservatrice incarnée par les « Accumulations ». Les « Colères froides » se situent dans la tendance des happenings dont s’emparent les Nouveaux Réalistes.

Chaque éclat de l’objet a été inclus dans une composition, de sorte à ce qu’il ne soit pas simplement le témoignage de la performance de l’artiste, mais également une œuvre à part entière résultant d’une action destructrice qui se révèle paradoxalement créatrice.


CESAR - "EXPANSION MOBILOIL" - 1968
Mousse polyuréthane et boîte de conserve sur panneau
Pièce unique 86,50 x 66 x 20,50 cm
Collection Jean Ferrero - Estimation : 10 000 – 15 000 € / 11 000 – 17 000 $
Durant la seconde moitié des années 60, César découvre les propriétés de la mousse polyuréthane qui gonfle de manière impressionnante au contact de l’air, avant de sécher. Ce déferlement de matière se trouve aux antipodes des « Compressions ».


Claude GILLI : "L'OFFRANDE" - 1964
Bois et métal peints - 191 x 79 x 8 cm - Collection Jean Ferrero
Estimations : 8 000 – 12 000 € / 9 000 – 13 500 $
Cette œuvre synthétise deux des voies artistiques principales explorées par Claude Gilli à partir des années 1960 : les découpages et les ex-voto.
Aux yeux du galeriste Jacques Matarasso, ce type d’œuvre allait sans doute faire un « malheur » sur la scène artistique new-yorkaise, que Claude Gilli s’apprêtait à aller conquérir aux côtés d’Arman. Mais une sclérose en plaque le contraint à rester à Nice d’où son œuvre rayonnera malgré tout, notamment grâce au soutien précieux de Jacques Matarasso et Jean Ferrero.

vendredi 27 mars 2015

Journées Européennes des Métiers d’Art au Cannet

Tout le week end
• Invités d’honneur
- Jean-Marie Fondacaro
- Alain Gontier
• Expositions
- Arnoul/Bassaler/Gourdon/Hollander/Maroni
• Projections
- Les «making off» de Marc Aubé
• Atelier Musée Bonnard
- Dessin d’un modèle. Résa : 04 92 18 24 43
• 14 Ateliers portes ouvertes


Samedi 28 mars 10h-18h
• 10h/18h - Fête du chocolat Stands gourmands & animations.
• 12h - Apéritif Dans le cadre de la fête du chocolat
• 17h - Concert Kim Cao

Dimanche 29 mars 11h-20h
• 14h Performance Pleks - Graffeur
• 14h & 16h - Performance Raphaël Thiers de la compagnie Antipodes Le Libre-Danseur
• 17h - Concert Christopher Brocardo & Rémi Colomba
• 18h - Concert Nice’Swing - Jazz Manouche
• 19h - Concert Isabelle Servol & Marjolaine Alziary

Miryan Klein est dans la rue !

L’UMAM a fait connaître Miryan Klein au grand public. Exposée lors de la biennale de 2010 (où une sculpture sera acquise par le château-musée de Cagnes sur Mer), lors de la biennale de 2014 et également lors de l’hommage à Jean Moulin, elle l’est en ce moment à Paris. Elle va l’être encore à Marseille dans le cadre de la « carte blanche à Simone Dibo-Cohen » proposée par la galerie Patrick Bartoli à partir du 22 avril. L’UMAM l’exposera également à Beyrouth l’été prochain.


Après les couleurs des graffeurs Retro Graffitism et Stew, les palissades du chantier du tramway (dans le secteur Durandy) accueillent une œuvre réalisée par l’artiste niçoise.

John Cage à Arson, ce soir.

A 20 heures au grand amphi.

À la suite de l'expérience de l'an passé avec Lee Ranaldo, L'Orchestre Inharmonique de Nice poursuit son aventure dans le champ de la performance musicale basée sur l'écoute et l'improvisation. Cette année, après une semaine de workshop avec le musicien expérimental Jean-Marc Montera, l'Orchestre Inharmonique de Nice vous propose une interprétation de la pièce de John Cage nommée "Four Six". Entrée libre


Villa Arson - 20, avenue Stephen Liégeard – Nice - 04 92 07 73 73 - communication@villa-arson.org