C’est un monde parallèle peuplé d’étranges personnages...
…Il n’est pas sans doute de plus grande satisfaction pour un artiste que celle d’inventer, de s’inventer, un univers. De lui donner vie, de le façonner peu à peu. Un monde à soi qui se peut modifier à tout instant, sur lequel nul n’ait prise, un monde à part. Bahram Hajou, par la poésie de son trait, par ses personnages aux yeux obstinément fixés sur le spectateur, comme pour l’inciter à venir les rejoindre, a su créer un univers identifiable au premier coup d’œil, et à nul autre pareil.
Rencontre avec une peinture qui s’apparente à un monde parallèle.
Ce n’est pas seulement par sa manière propre, par l’expression d’une technique, par l’application de tons pastels que Bahram Hajou parvient à coucher sur la toile cette atmosphère étrange, comme émanant des limbes d’une conscience pétrie de fraternité. Derrière la fine couche de peinture, existe la farouche volonté de ne pas voir la peinture comme un art réaliste, mais bien comme un art du rêve et de la liberté…
Les personnages qui traversent ses tableaux, vous apercevant, semblent se méfier, restent sur leurs gardes, comme ces animaux qui ne s’approchent jamais trop près des humains, sachant sans doute trop bien ce qu’il en coûte de se frotter de près à cette espèce incontrôlable, et potentiellement dangereuse.
Il n’y a pas de peur dans ces visages allongés, juste une interrogation : qui êtes-vous ? Etes-vous ami ou ennemi ? C’est un univers idéal peut-être que celui que nous décrit ici l’artiste. Une sorte de paradis perdu où l’on ne connait pas la duplicité, ni le cynisme, ni toutes ces choses qui vous gâchent la vie et que vous portez en vous, malgré vous. C’est un peu la vision utopique d’un monde meilleur, une vue de l’esprit…
Par le truchement de tableaux en apparence légers, Bahram Hajou nous convie à plus d’humanité. Les regards désarmants de ses personnages… désarment, et vous immergent dans une peinture sans agressivité, dont le discours premier est un message de paix et de fraternité.
Ludovic Duhamel
Sans Titre - Galerie Gilles Naudin |
...There is no doubt that there is no greater satisfaction for an artist than inventing, inventing oneself, a universe. Bringing it to life, shaping it little by little. One's personal world that can be modified at any time, on which no one has a hold, a world apart. Bahram Hajou by the poetry of his stroke, his characters eyes stubbornly fixed on the viewer, as if to incite him to come and join them, was able to create a universe recognizable at first glance and like no other.
An encounter with a painting similar to a parallel world.
It is not only by his own way, through the expression of a technique, by applying pastel shades that Bahram Hajou manages to lay on the canvas this strange atmosphere, as if emanating from the limbo of an awareness steeped in fraternity. Behind the thin layer of paint, there is the fierce desire to not see the painting as a realistic art, but indeed as an art of dream and freedom...
The characters who go through his paintings, seeing you, seem to be suspicious, remain guarded, like these animals that never get too close to humans, probably knowing too well what it costs to get close to this uncontrollable and potentially dangerous species.
There is no fear in these elongated faces, only a question: who are you? Are you friend or foe? It may be an ideal world the artist describes to us here. Some sort of a lost paradise where duplicity is unknown, nor is cynicism, or all these things that spoil your life and that you carry within you, despite of you. It is a bit of a utopian vision of a better world, a view of the mind...
Through painting seemingly light, Bahram Hajou invites us to more humanity. The disarming looks of his characters... disarm, and immerse you in a painting without aggressiveness, the main discourse being a message of peace and fraternity.
Ludovic Duhamel
A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d
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