vendredi 16 mai 2014

Biennale 2014 de l'UMAM : Frédéric Braham

Produit de la société, le travail de Frédéric Braham utilise les représentations sociales du corps et les normes qui s’y rapportent. Il met en lumière le rapport au corps de notre société. On retrouve dans son travail une constante préoccupation d’interroger la surface des choses pour nous amener à une profondeur ontologique.

Ses peintures miroitantes, écrans cosmétiques colorés où s’invitent des images spéculaires évanescentes, sont autant de surfaces d'inscriptions du réel. Le monde y apparaît voilé. Mais ce qui se dévoile dans la contemplation, c’est notre être.

L’artiste nous propose ici une réflexion sur l’image de soi à travers le reflet d’un monde gouverné par l’apparence et les notions paradoxales de superficialité et de perfection. Ses Enlèvements de surface deviennent des surfaces d’identification ou de projection mentale, où s’échangent l’être et l’apparence, dans une mise en tension de l’authenticité des corps naturels qui s’oppose, par volonté d’assimilation sociale, au camouflage de parties d’épidermes.

Cet habitus poursuit une longue tradition de soumission de notre être corporel à des règles impératives socio-symbolique, qu’elles soient d’ordre religieuses ou tribales. Ce corps spectaculaire ne porterait-il pas les stigmates imposés par un rite collectif contemporain ?
« Enlèvement de surface » - peinture nacrée et vernis polyuréthane soft touch sur Didond,
peinture caméléon et vernis polyuréthane sur aluminium
A product of society, Frédéric Braham's work uses social representations of the body and standards relating to it. He highlights the relationship to the body in our society. A constant concern to question the surface of things is found in his work to bring us towards an ontological depth.

His shimmering paintings, coloured cosmetic screens where spectacular evanescent images appear, are as many surfaces to inscribe the real. The world appears veiled in them. But what is unveiled in contemplation is our being.

The artist offers here a reflection on the image of oneself through the reflection of a world governed by appearance and the paradoxical notions of superficiality and perfection. His Surface removals become a surface for identification and mental projection, where the being and appearance are exchanged, a tensioning of the authenticity of the natural bodies as opposed to, by a wish for social assimilation, the concealing of the skin parts.

This habitus continues a long tradition of submission of our corporal being to imperative socio-symbolical rules, be they of religious or tribal orders. Would this spectacular body not bear the stigmata imposed by a contemporary collective ritual ?

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER

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