Les silhouettes anonymes nous livrent la vision d’un monde démantelé mais pourvoyeur de sens. Nous sommes introduits dans un univers de pensées suggérées. Le spectateur est ainsi interrogé puis concerné par ces images évoquant des expressions spontanées, presque magiques. On y retrouve la force des premiers gestes, les formes les plus intimes.
Le regard de Catherine Séher est audacieux, il ne concède rien – c’est-à-dire qu’il ne nous laisse pas tranquilles, pas endormis dans une fausse douceur – l’artiste transfère une histoire dont l’intensité ne nous autorise pas à nous dérober.
Nous sommes dans un face à face troublant. D’étranges personnages nous hèlent, alors que leurs yeux, déjà, nous guident vers ce qui doit advenir.
Chaque fois, un fil est à saisir, mince rai fluorisé de lumière qui serpente, s’enroule, surligne. Fil d’Ariane, ténu, volontaire.
Ne comptons pas le temps pris à parcourir les tableaux de Catherine Séher, car les êtres qu’elle saisit dans leurs élancements, leurs inquiétudes, leurs désirs signalent une totale responsabilité de ce qu’ils affichent. Ils nous rendent ainsi complices d’émotions toujours intenses parfois méconnues ou nimbées de cet insaisissable mystère de l’autre.
Une infinie délicatesse de création ainsi révélée nous capte, à notre corps défendant.
Huguette Hérin – Travers
Sans titre - Papier marouflé sur toile - Galerie Gilles Naudin |
Anonymous outlines give us the vision of a dismantled though meaningful world. We are introduced into a universe of suggested thoughts. The spectator is thus questioned, and then affected by these images evoking spontaneous, almost magical expressions. We find in them the strength of the first gestures, the most intimate forms.
Catherine Séher’s look is bold, it does not concede anything – that is to say, it does not leave us alone, sleeping in a false sweetness – the artist is transferring a story with such an intensity that we cannot evade. This confrontation is disturbing. Strange characters hail us, as their eyes are already guiding us towards what is to happen.
There is always a thread to grasp, a thin brightened ray of light weaving, coiling up, highlighting. A fine and voluntary Ariadne’s thread.
Let us not measure the time spent scanning Catherine Séher’s paintings, because the human beings they capture in their yearnings, their concerns, their desires, inform of a total responsibility for what they show. They thus make us accomplices of always intense, and sometimes unknown emotions, enshrouded with that evasive mystery of the other.
A revealed infinite delicacy of creation captures us, our bodies trying to defend us.
Huguette Hérin - Travers
A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d
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