jeudi 22 mai 2014

Biennale 2014 de l'UMAM : Lionel Scoccimaro

Les œuvres récentes de Lionel Scoccimaro permettent naturellement que l’on retrouve les fantômes du minimalisme, de l’évocation du cube mythique jusqu’à la recherche de la perfection de la finition comme part intégrante de l’œuvre ; puis soudainement maltraité, clouté, ou raillé.

C’est précisément dans son ironie feinte qu’il rend le plus bel hommage possible à ce mouvement d’énergie pure à la férocité glaçante, et désormais embaumé, déterré, et dont le cadavre erre, vidé.

Sous des airs de matérialité brute (bois, bûche, acier) et d’abstraction radicale, de reprises de codes, les formes inquiétantes ouvrent sur un espace parallèle qui façonne une certaine polysémie...

Lionel Scoccimaro affirme son besoin de découverte perpétuelle, de quête constante vers des horizons inexplorés, partant de l’atelier pour y revenir, accompagné d’un vernis remarquable et d’un langage qu’il nous a appris à décrypter.

Pour maîtriser le hasard, il choisit l’équilibre. Ce subtil dosage, funambule, qui loin du repos, permet de mieux jouir du vertige des sensations. Des œuvres taillées comme des déclarations à l’élégance ravageuse, nous laissant, devant leurs insondables mystères, comme mal armés.

Benjamin Bianciotto (extrait), 2012.

« Virus N°3 » - Bois et aluminium chromé
Lionel Scoccimaro’s recent works naturally enable us to meet minimalist ghosts, from the evocation of the mythical cube to the pursuit of the perfection of the finish as a constituent part of the work; and then suddenly abused, studded, or mocked.

It is precisely in his feigned irony that he gives the finest tribute to this movement of pure energy, yet fiercely freezing, and now embalmed, unearthed, and whose emptied body wanders.
Disturbing forms open onto a parallel space creating a certain polysemy, though they look a little like raw materials (wood, log, steel), radical abstraction, or resumption of codes...

Lionel Scoccimaro affirms his need for perpetual discovery, and constant quest towards unexplored horizons, leaving the studio to eventually come back, accompanied by a remarkable polish and a language he taught us to decipher.

To control chance, he chose balance. This subtle and acrobatic combination gives us the chance to better enjoy the fever of sensations, keeping us far from rest. Works cut as statements with a devastating style, leaving us poorly armed in front of their unfathomable mysteries.

Extract text from Benjamin Bianciotto . September 2012.

A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
Le catalogue de l'UMAM sur : http://fr.calameo.com/read/003292440ff70bb9ee66d   

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