Acheté parce que cassé, un petit crucifix trouvé chez un brocanteur est à l'origine de Tragédie. Sur une croix façonnée de planches d'anciens ateliers de céramistes, Marc Alberghina nous présente une crucifixion triplement tragique.
Picasso en martyr, son corps démembré et retenu par des clous. Une tache d'émail flammé rouge suggérant qu'un drame s'est déroulé. Elle dégouline sur un amoncellement de moules mères, ces anciennes matrices de céramique de Vallauris, renversées, culbutées comme écroulées d'un mur.
Cette œuvre intense, dérangeante, réalisée en faïence, sa matière de prédilection, se joue du symbolique (un fils et ses « mères » bouleversées), d'un imaginaire cruel et de son enracinement vallaurien.
Alain Amiel
« Tragédie » Faïence émaillée et bois |
Picasso as a martyr, his body dismembered and held by nails. A stain for red flamed enamel suggesting that a tragedy unfolded. It drips on a pile of master moulds, these old ceramic moulds from Vallauris, overturned, tumbled as if fallen from a wall.
This intense, disturbing work, made of earthenware, his favourite material, mocks the symbolic play (a man and upset "masters"), the cruel imagination and its Vallaurian roots.
Alain Amiel
A PARTIR DU 6 JUIN A 18 HEURES AU CHATEAU-MUSEE GRIMALDI DE CAGNES-SUR-MER
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